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Le procès de Salvini reporté
Publié dans Le Temps le 04 - 10 - 2020

Un peu de sursis pour Matteo Salvini: la justice italienne a décidé d'entendre le Premier ministre Giuseppe Conte avant de se prononcer sur le renvoi de son ancien ministre de l'Intérieur et leader d'extrême droite, poursuivi pour avoir empêché le débarquement de migrants sauvés en mer.
Le chef de la "Lega" a comparu hier matin devant un juge du tribunal de Catane, en Sicile, au cours d'une audience préliminaire destinée à statuer sur le bien-fondé des accusations d'"abus de pouvoir et séquestration de personnes" dont il doit répondre.
M. Salvini est accusé d'avoir bloqué pendant l'été 2019 durant plusieurs jours 116 migrants à bord d'un navire des gardes-côtes italiens, le Gregoretti.
Des migrants avaient pu être évacués pour raisons médicales mais 116 autres étaient restés sur le navire près d'une semaine, faute d'autorisation de débarquer de M. Salvini, alors ministre de l'Intérieur d'un gouvernement formé par la Ligue (son parti d'extrême droite) et les anti-système du Mouvement 5 Etoiles (M5S).
M. Salvini est arrivé sans faire de déclarations à la presse. L'audience préliminaire, qui se déroulait à huis clos, a finalement été reportée au 20 novembre. Le juge en charge de la procédure veut entendre le chef du gouvernement, mais aussi l'actuelle ministre de l'Intérieur, Luciana Lamorgese, et le chef de la diplomatie Luigi Di Maio.
A la sortie de l'audience, le tonitruant tribun, coutumier des sorties violentes sur ses adversaires ou les juges italiens, s'est montré apaisé.
"Ce n'est pas un procès politique. J'ai trouvé dans le juge une personne libre", a-t-il déclaré alors que la veille il attaquait les magistrats en estimant qu'ils devraient "se consacrer à arrêter les mafieux et les délinquants". "La justice italienne est une justice qui fonctionne", a-t-il ajouté hier.
Sa défense a demandé un non-lieu alors qu'il encourt jusqu'à 15 ans de prison.
Le parquet a lui aussi demandé l'abandon des poursuites mais le juge, comme le prévoit la loi, peut l'obliger à les maintenir, et renvoyer ainsi M. Salvini devant un tribunal pour y être jugé.
Les sénateurs italiens ont levé son immunité parlementaire en février.
Matteo Salvini avait convoqué ses troupes à Catane pour trois jours de rencontres et manifestations au cours desquels il veut démontrer avoir le soutien populaire. De nombreux élus nationaux et locaux de la Ligue, ainsi que des alliés d'autres partis de droite, ont fait le déplacement, en particulier Giorgia Meloni, la patronne de Fratelli d'Italia.
Environ 500 personnes ont manifesté hier matin non loin du tribunal contre Matteo Salvini. Des jeunes poussaient des chariots de supermarchés remplis de papier hygiénique et rehaussés du portrait du leader de la Lega.
Le président de la région ligure, Giovanni Toti, membre de Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi, a fustigé samedi "le procès le plus absurde de l'histoire de la République italienne". Le sénateur de centre-gauche Pietro Grasso a lui réclamé "la fin du blocage des navires humanitaires en Méditerranée", rappelant que le 3 octobre 2013 une embarcation transportant environ 500 migrants clandestins africains avait fait naufrage près la même île de Lampedusa, faisant 366 morts.
"Nous assistons encore à trop de 3 octobre", a-t-il regretté sur sa page Facebook.
Matteo Salvini risque aussi d'affronter à court terme un procès similaire, à Palerme, ayant bloqué pendant plusieurs jours à la mi-août 2019 le bateau humanitaire Open Arms devant l'île de Lampedusa.
Ce Milanais de 47 ans était entré dans le gouvernement de coalition de Giuseppe Conte en 2018 après le score historique réalisé par son parti aux législatives, prenant le portefeuille de l'Intérieur.
Mais en août 2019, fort de sondages favorables, "Il Capitano", également vice-Premier ministre, provoque une crise gouvernementale avec ses partenaires du M5S en espérant rebattre les cartes lors de législatives anticipées.
La manoeuvre échoue, M. Salvini est pris à revers: le M5S parvient à constituer un nouveau gouvernement avec le Parti démocrate (PD, centre gauche) et la Ligue est évincée.
Depuis, l'homme a perdu en exposition publique, Giorgia Meloni lui fait de l'ombre, et la pandémie et la crise économique sont devenues la principale préoccupation des Italiens, devant l'immigration.


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