p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps : Sayda Ben ZINEB p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"De la crise sanitaire que nous traversons actuellement, le milieu culturel en tire un bien triste bilan et ce, à tous les niveaux, ne serait-ce qu'en Tunisie où toutes les manifestations culturelles et artistiques ont été suspendues à cause de la propagation de la Covid 19, en attendant les JCC qui pointent du nez mais dont on ne connait pas encore le sort. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"`b style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 10px;"La culture, l'art et le cinéma nous ont permis et nous permettront toujours de réfléchir aux événements que nous vivons, de leur donner du sens, de susciter des débats et tenter d'apporter des réponses aux multiples questions que pose de nos jours, la crise sanitaire. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";" En ce qui concerne le cinéma dans d'autres contrées, des solutions ont été mises en œuvre, telles que le soutien à la création, aux salles et aux festivals, ainsi que la mise sur pied d'un fonds de garantie pour permettre la reprise des tournages. Mais chez nous, qu'avons-nous réellement fait à part le fait de reporter le rendez-vous incontournable des Journées cinématographiques de Carthage, à une date ultérieure ? p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman"; min-height: 11px;" p class="p3" style="text-align: center; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";" 35 ans, ça se fête ! p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Un festival qui fête son 35ème anniversaire, est un festival qui manifestement, se porte bien. C'est le cas du FIFF, (Festival International du Film Francophone de Namur), estiment les organisateurs. Une édition 2020 hors norme qui s'est déroulée, nous apprend t-on, dans un contexte excessivement difficile pour l'ensemble du secteur culturel, car le challenge était de maintenir cette vitrine essentielle pour le cinéma francophone. Un défi à relever pour les organisateurs. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Le FIFF a présenté lors de cette édition, une programmation certes plus resserrée. Des quelque 80 films aux couleurs des quatre coins de la Francophonie, se dégagent en filigrane, des lignes directrices très significatives de cette année 2020 et de la situation que nous vivons. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Plusieurs des films projetés démontrent en effet, la nécessité et l'importance de la solidarité, du partage et de l'union permettant d'avancer, de lutter, de construire, de chercher la vérité. Ils soulignent également qu'il est fondamental de croire encore et toujours, au pouvoir de l'imagination, de la création et de la culture. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman"; min-height: 11px;" p class="p3" style="text-align: center; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";" Une seule compétition p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Comme nous l'avons déjà signalé dans une précédente publication, la 35ème édition du FIFF s'est ouverte avec la première mondiale du film belge « Une vie démente » d'Ann Sirot et Raphaël Balboni, et clôturée avec « Triomphe » d'Emmanuel Courcol. Le Palmarès de cette cuvée est le suivant : le Bayard d'Or du meilleur long métrage a été décerné à « Petit Samedi » de Paloma Sermon Daï (Belgique) qui a obtenu aussi le Prix Agnès, et le Bayard d'OR du meilleur court-métrage à « Maalbeek » d'Ismael Joffroy Chandoutis, (France). p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Le plus grand changement dans la programmation de cette édition, ont annoncé les organisateurs, se ressent au niveau de la compétition. Ils proposent habituellement deux compétitions pour les longs-métrages : la compétition officielle et la compétition première œuvre de fiction, avec une douzaine de titres dans chaque section. Cette année, ils ont décidé de ne conserver qu'une seule et unique compétition ; l'officielle, dans laquelle ont été mixés à la fois, les premiers films et les films d'auteurs plus confirmés. Le même principe a été observé également pour les courts-métrages. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman"; min-height: 11px;" p class="p3" style="text-align: center; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Des projections en ligne p class="p3" style="text-align: center; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"avec « Festival Scope » p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";" Comme il n'était pas possible de programmer cette année des projections presse, les organisateurs ont développé avec « Festival Scope », qui travaille avec beaucoup de festivals à l'international, une vidéothèque en ligne pour les professionnels et la presse de Belgique et de l'étranger, afin qu'ils puissent visionner les films programmés dans le cadre du festival. Or, c'est grâce à la « magie » du « Festival Scope » (qu'il en soit ici remercié), que nous avons pu visionner en ligne et à partir de Tunis, une quinzaine de longs métrages, entre fictions et documentaires ; une opportunité de rester en contact avec le FIFF en dépit de la distance et d'une pandémie menaçante ! Parmi les œuvres visionnées, en voici quelques titres que les cinéphiles tunisiens ne manqueraient pas de voir un jour. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"« Petit Samedi » de Paloma Sermon Daï (Belgique) : Damien Samedi a 43 ans. Quand il était enfant, dans son village wallon, on l'appelait le « Petit Samedi ». Pour sa mère, Damien est toujours son gamin, celui qu'elle n'a jamais abandonné lorsqu'il est tombé dans la drogue. Mais aussi, un homme qui tente de se libérer de ses addictions et qui fait face à son histoire pour s'en sortir. Très touchant ! p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"« Une vie démente » d'Ann Sirot et Raphael Balboni (Belgique) : Alex et Noémie, la trentaine, voudraient avoir un enfant. Mais leurs plans sont chamboulés quand Suzanne, la mère d'Alex, (femme charismatique, directrice d'un centre d'art contemporain à Bruxelles), se met à faire de sacrées conneries. C'est parce qu'elle a contracté une « démence sémantique », maladie neuro -dégénérative qui affecte son comportement. Suzanne la maman devient ainsi, Suzanne l'enfant ingérable. Drôle de situation pour un jeune couple qui aspire au bonheur. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"« Triomphe » d'Emmanuel Courcol (France) : ce film qui fait partie de la sélection officielle Cannes 2020, est inspiré d'une histoire vraie qui s'est déroulée en suède. Un acteur en galère accepte pour boucler ses fins de mois, de monter une pièce de Beckett, « En attendant Godot » avec des détenus récalcitrants au début puis enthousiastes. Commence alors une formidable aventure humaine ; une tentative d'évasion très particulière. Majestueux Cad Merad dans le rôle de l'acteur ! p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"« 1982 » d'Oualid Mouaness (Liban) : le réalisateur signe là son premier long métrage de fiction interprété par Nadine Labaki, Mohammad Dalli et Rodrigue Sleiman. Un film qui a fait sa première mondiale au festival international du film de Toronto où il a reçu le prix Netpac et vient de faire sa première arabe au festival d'El Gouna en Egypte. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Lors du dernier jour d'école, dans les montagnes libanaises pendant l'invasion de 1982, Wissam (11 ans), est déterminé à avouer ses sentiments à Joanna, sa copine de classe, tandis que les enseignants d'obédiences diverses, confessionnelles et politiques, tentent de cacher leurs angoisses quant à la situation. Tendre et poétique, « 1982 » aborde un moment crucial de l'histoire de la guerre du Liban, d'un point de vue insolite, celui du monde innocent des enfants. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"« Ma voix t'accompagnera » de Bruno Tracq (France-Belgique) : le réalisateur propose avec ce film, une plongée au cœur d'une pratique anesthésique aux frontières de la médecine traditionnelle, l'hypnose chirurgicale, invitant le spectateur à partager ces moments suspendus, ce vagabondage de l'esprit au service de la guérison du corps. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Les voix des anesthésistes guident les pensées des patients et peuvent recomposer une réalité. Cette relation patient-médecin qui prend soin d'un lien humain souvent abimé par la médecine moderne, nous convie à une irruption singulière au cœur des blocs opératoires : celle de l'imaginaire. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"« La Francisca, une jeunesse chilienne » de Rodrigo Litorriaga (Chili) : p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Francisca, 19 ans, rêve de quitter Tocopilla, petit bourg juché entre l'Océan Pacifique et le désert d'Atacama au Nord du Chili. Elle rêve aussi de venir en aide à son petit frère, Diego, dont les comportements autistiques inquiètent. L'histoire de Francisca et Diego, c'est aussi l'histoire de la violence des hommes. Celle des pères, des amoureux, des hommes de confiance. La quête d'émancipation de Francisca est lourdement plombée par un quotidien aux accents mortifères qui la rattrape, et lui fera payer le prix fort pour retrouver le chemin de sa liberté. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"« Heidi en Chine » de François Yang (Suisse) : en 1946, le grand-père du réalisateur chinois François Yang confie sa mère Heidi à une famille suisse à son plus jeune âge. Il ne reviendra jamais la chercher. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Aujourd'hui, Heidi part en Chine sur les traces d'un passé douloureux auprès des proches dont elle a été séparée, dans une ultime tentative de comprendre la vie qu'elle n'a pas vécue. Elle découvre les séquelles de l'histoire et du régime communiste, renouant avec un passé sombre dont elle a échappé. Le récit évoque le destin des membres de la famille persécutée par le Parti Communiste chinois ainsi que les traces de la Révolution culturelle encore très présente dans les esprits. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"« Si le vent tombe » de Nora Martirosyan (France-Arménie-Belgique) : (sélection officielle Cannes 2020). C'est l'histoire d'Alain, un auditeur international qui vient expertiser l'aéroport d'une petite république autoproclamée du Caucase, afin de donner le feu vert à sa réouverture. Edgar, un garçon du coin se livre à un étrange commerce autour de l'aéroport. Au contact de l'enfant et des habitants, Alain découvre cette terre isolée, et risque tout pour permettre au pays de s'ouvrir. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";".« Naitre d'une autre »de Cathie Dambel (Belgique) : Le film accompagne un processus d'une gestation pour autrui qui s'est établi sans contrepartie financière, pendant un an dans un hôpital de Bruxelles. Par cette situation directe, il plonge le spectateur dans l'intime des questions que suscite la GPA : le droit à l'enfant, le respect de la mère porteuse, l'intérêt de l'enfant. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"« Slalom » de Charlène Favier (France) : Lyz, 15 ans, vient d'intégrer une prestigieuse section (ski-études) en France. Fred, ex-champion et désormais entraineur, a décidé de tout miser sur sa nouvelle recrue. Galvanisée par le soutien de Fred, la jeune championne s'investit à corps perdu et va de succès en succès. Mais elle finit par basculer sous l'emprise absolue de son coach. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Visionnés, ces films tous aussi intéressants, n'ont rien à envier aux œuvres des sessions précédentes du FIFF, pour l'originalité des thèmes traités et la justesse de l'interprétation. Un défi relevé et un pari gagné, côté programmation. Mais ce qui est un signe incontestable de réussite pour un festival de cinéma, c'est sa persévérance. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Le cinéma doit continuer malgré la pandémie régnante, à nous faire rêver, à nous bousculer, à explorer nos vies et notre monde. A l'image du FIFF de Namur, le cinéma doit également aider les différentes cultures, à exister par-delà leurs frontières, à se projeter sur une scène plus vaste, et à conquérir de nouveaux publics. p class="p4" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"SBZ