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Les factions pro-Iran surfent sur la vague Biden
Publié dans Le Temps le 10 - 11 - 2020

Des hommes armés non identifiés ont attaqué un poste de l'armée irakienne dans l'ouest de la capitale Bagdad, faisant au moins 11 morts et 8 blessés, parmi lesquels des soldats, ont déclaré hier des sources policières et médicales.
Les assaillants se trouvaient à bord de quatre véhicules et étaient munis de grenades et de fusils automatiques, ont précisé les sources.
Une opération conjointe de l'armée et de la police a débuté pour retrouver les auteurs de l'attaque, ont dit les sources policières.
Par ailleurs, l'élection de Joe Biden aux Etats-Unis signe une possible détente avec l'Iran, puissance agissante en Irak. Cette éventualité réjouit les factions irakiennes alliées du voisin iranien mais inquiète militants et responsables qui redoutent une extension de l'influence iranienne dans leur pays.
"Le mandat de Donald Trump a été une période de destruction très négative", tranche d'emblée Mohammed Mohie, porte-parole des brigades du Hezbollah, faction chiite pro-iranienne la plus radicale d'Irak.
Dans le camp d'en face, qui a conspué un an durant le pouvoir à Bagdad et son parrain iranien, la crainte domine. "Les mêmes politiciens qui disent +Mort à l'Amérique+ félicitent aujourd'hui Biden comme un vieil ami", s'emporte Youssef, un blogueur engagé dans la révolte lancée en octobre 2019.
Mais pour les brigades du Hezbollah, comme pour tous les partisans de l'Iran en Irak, Donald Trump a commis "le pire des crimes" en ordonnant l'assassinat en janvier à Bagdad du puissant général iranien Qassem Soleimani et de son lieutenant irakien.
Après ce raid mené par un drone, le bras de fer s'est durci: le Parlement irakien a voté l'expulsion des soldats américains déployés en Irak, Washington a répondu par une volée de sanctions et a même menacé de fermer son ambassade, mettant dans l'embarras le Premier ministre Moustafa al-Kazimi qui passe pour plus proche des Américains que des Iraniens.
"Nous espérons que la nouvelle administration (du démocrate Biden) va régler cela, en mettant fin à la crise et en retirant ses troupes", affirme M. Mohie.
"Avec une nouvelle personnalité qui mène des politiques dans la concertation, il est possible que la coordination entre pays se passe mieux", veut aussi croire Nasser al-Chemmari, porte-parole d'al-Noujaba, l'autre grande faction irakienne pro-Téhéran.
Après la flambée des tensions qui a laissé croire en début d'année à un conflit ouvert en Irak entre les ennemis iranien et américain, "la victoire de Biden est une nouvelle chance pour le monde de se diriger vers la stabilité et le dialogue", estime Khamis al-Khanjar, un influent député sunnite irakien.
M. Kazimi a tenté de renouer les liens avec Washington lors d'une visite aux Etats-Unis en août. Il a pris soin, ajoutent ses conseillers, de rencontrer Nancy Pelosi, cheffe du Congrès américain, pour entamer le dialogue avec les démocrates.
Si Joe Biden n'a pas encore dévoilé sa politique étrangère, il est loin d'être un inconnu en Irak, pays à majorité chiite comme le voisin iranien.
Il avait voté en faveur de l'invasion américaine de l'Irak en 2003. Et en Irak, personne n'a oublié sa proposition en 2006 de diviser le pays en trois régions autonomes chiite, sunnite et kurde.
Le président irakien, le Kurde Barham Saleh, le connaît de longue date. Il l'a qualifié samedi d'"ami" et de "partenaire de confiance".
Mais dans les cercles du pouvoir, l'élection de Joe Biden, ancien vice-président de Barack Obama, suscite l'inquiétude: laissera-t-il les pro-Iran gagner en influence alors que Trump jouait la "pression maximale"?
Une chose est sûre, quelles que soient les intentions du président américain élu, les pro-Iran "vont se sentir pousser des ailes", soufflent déjà des officiels.
Alors que beaucoup imaginent un retour des Etats-Unis à l'accord sur le nucléaire iranien, d'autres ne veulent "pas revenir aux politiques d'Obama en Irak", affirme Dhafer al-Ani, un autre député sunnite.
Place Tahrir, où de modestes rassemblements anti-pouvoir continuent d'avoir lieu à Bagdad, "on ne voit pas en quoi changer de président changerait la politique" américaine, assure Abou Saad, 74 ans.
Lui aurait préféré une réélection Trump, probablement pour ses positions intransigeantes vis-à-vis de l'Iran.
Pour Zineb, 43 ans, l'Irak a besoin d'aide. "Nous traversons une crise économique et politique et avons des élections" législatives prévues en 2021.
En attendant, prévient M. Mohie, Donald Trump est encore président pour plus de deux mois. "Il agit de façon totalement imprévisible, et il pourrait décider de viser nos chefs."
Côté gouvernement, deux responsables assurent qu'une "liste de sanctions" contre des intérêts iraniens en Irak est déjà prête et que M. Trump "va passer à la vitesse supérieure".
"Je n'imagine pas une campagne militaire mais rien ne me surprendrait vraiment", lâche l'un d'eux.


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