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L'arbre qui cache la forêt... des manigances?
Publié dans Le Temps le 07 - 12 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Jameleddine EL HAJJI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"La situation générale dans le pays glisse chaque jour un peu plus vers l'irrémédiable. On a beau avoir à méditer sur une série d'initiatives et de déclarations dans le sens d'une amorce de solutions, l'actualité nourrit désormais un genre nouveau de tension. En de telles circonstances, nous ne pouvons qu'exprimer notre profonde peine à la famille et à la corporation du médecin qui vient de périr dans une cage d'ascenseur dans l'enceinte de l'hôpital régional de Jendouba. Une mort dont nul n'avait besoin, au moment où l'opinion publique est déjà sur ses nerfs, dans l'attente de la mise en œuvre de ce qui aurait constitué une plateforme commune, à même d'atténuer les malheurs de la catastrophe qui s'établit.
Dans ce contexte, il faut bien décoder certains mouvements qui s'opèrent actuellement sur la scène, mais qui n'ont aucunement le sens que leurs animateurs veulent nous faire gober. Nous n'allons pas nous attarder trop sur les protestations que certaines régions dressent depuis quelques semaines. Des protestations malignes, malgré la légitimité des revendications des milliers de jeunes laissés pour compte, sur plus de dix ans de dilapidation des potentialités matérielles et humaines de l'Etat. Reste que par leur étendue et leur simultanéité bien orchestrée, elles ressemblent plutôt à un mouvement de résistance à la «réforme» qui s'annonce. Ni le gouvernement, et encore moins l'Etat, ne sont en mesure de satisfaire ne serait-ce que 10% des doléances étalées dans la rue, sur les routes, et sur les lieux de production.
Comment tourner autour du pot
Pour le moment, du côté de l'Exécutif, nous n'avons droit qu'à des déclarations plus tonitruantes les unes que les autres, que le Président de la République ressasse depuis des mois, sans aucune suite pratique. L'annonce par le chef du gouvernement Hichem Méchichi de l'imminence d'une campagne sécuritaire visant à mettre fin aux blocages dans les régions, a été annonciatrice d'un nouveau mode d'action auquel le pays se prépare fébrilement, mais qui reste incomplet, sans le concours actif de la Justice. Dans la foulée, les magistrats, déjà en grève, ont signifié leur prise de distance par rapport à cette option, pourtant entérinée par le chef de l'Etat. C'est ce qui pose des questions jusqu'ici tues ou étouffées, pour certaines par humilité, et pour d'autre par simple crainte. Comment ?
Jusqu'ici, le pays bouillonne depuis des années, avec des débats où la corruption et le crime organisé ont toujours été au centre des promesses de tous les politiciens presque. Aujourd'hui, nous sommes face à un programme de réforme basé sur la chasse à cette corruption et à ces pratiques illégales de la chose économique et politique, en tant que priorité dont dépendra toute la suite. Dans ce marasme, les revendications matérielles des magistrats ne se présentent plus qu'une partie de l'iceberg. A suivre les développements du mouvement des magistrats, l'on se trouve, en gros, devant l'une de deux explications qu'imposent leur attitude, mais que corrobore l'hésitation du gouvernement : Ou bien les magistrats ne souscrivent pas tout simplement aux nouvelles mesures déclarées par le Président de la République et le chef du gouvernement contre la corruption et le crime organisé. Ou bien, ils ont peur des suites du processus judiciaire en perspective. Ce qui confirme ces deux tendances c'est l'attitude face à la contribution proposée de l'armée (largement déformée par certaines parties politiques, comme le triumvirat de l'ARP), en tant que renfort aux forces de l'ordre, pour le maintien de ce dernier en cas d'arrestation ou de détention d'un gros poisson, mais aussi contre les mouvements de foule que les cibles de la purge pourraient occasionner en guise de pression contre la Justice et l'ordre public.
Les vrais risques du « métier »
L'horizon s'assombrit davantage si certains dossiers glissent de la Justice civile, vers celle militaire, là ou toute manœuvre de résistance serait réprimée ans état d'âme. Avec ces données, la question la plus judicieuse sera : Est-ce que la Tunisie a la Justice capable de s'attaquer, sans risques collatéraux, et d'un pied ferme et déterminé, à ce grand dossier de la corruption et des groupes de pression monopolistiques qui gangrènent tous les rouages de l'Etat. Les magistrats ont-ils pris conscience de leur impuissance technique ou humaine à traiter ces dossiers, sans risquer leur sécurité individuelle ?
A la lumière des dernières déclarations de Kaïs Saïed, évoquant une criminalité outre frontières qu'il a menacée à plusieurs reprises, sans citer des noms, les magistrats tunisiens ont-ils eu la certitude que leur travail sera confronté à des juridictions internationales spécialisées, étalant ainsi au grand jour les plaies béantes de la magistrature tunisienne et des lois régissant cette corruption « légale » en Tunisie, mais criminelle à l'étranger. L'inverse et tout aussi vrai. Puisque certains délits selon la loi tunisienne ne sont que de vulgaires droits à l'étranger.
Nonobstant la légitimité apparente de leurs revendications matérielles et sociales, les magistrats tunisiens auraient-ils senti que l'heure est venue de se cacher derrière ces revendications, afin de dissimuler ce qui est en passe de devenir une réalité palpable, à savoir leur incapacité à traiter, souvent avec les Justices étrangères, dans des crimes aussi compliqués que ceux qui se présentent maintenant comme les clés de la réforme à engager.
Est-il venu donc le temps, avant de s'engager dans ce chemin périlleux de la lutte contre les crimes économiques et financiers, de réévaluer la Justice tunisienne elle-même, ses vraies capacités, ses mécanismes et leurs défauts, afin de ne pas rééditer les fautes du dossier de la Banque Franco-tunisienne (BFT) par exemple. L'enjeu est incommensurable. Le jeu ne permet aucune erreur. Il requiert une compétence surplombante, un cran à toute épreuve, et des oreilles sourdes à toute complaisance ou manquement.
C'est la seule explication qu'on peut donner à la non-justice régnant sur Notre Justice.
Reste qu'avec l'actuel Législateur, les choses n'iront pas mieux, dans le meilleur des mondes. Le ver est dans le fruit.
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