p class="p1" style="text-align: right; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Par Faouzi SNOUSSI Personne ne veut être à la place du chef du gouvernement, Hichem Méchichi, dans cette situation inextricable et explosive vécue par le pays. Même son « coussin » parlementaire ne semble pas décidé de l'aider à prendre en charge une Tunisie moribonde et, selon les dernières nouvelles, avec le remaniement ministériel qui est devenu, pratiquement, évident, la situation ne va pas changer, et on verra d'autres « personnalités indépendantes et apolitiques » qui vont remplacer d'autres. La seule différence est que, si les ministres qui risquent de perdre leur place appartiennent au « clan » du président de la République, Kaïs Saïed, d'autres vont les remplacer et seront parrainés par la Troïka, majoritaire à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et pour tout dire, seront des sympathisants des fréristes musulmans. Ainsi et comme d'habitude, les islamistes, Ennahdha et son bras droit, la Coalition Al Karama, soutenus par Qalb Tounès de Nabil Karoui, ne veulent pas s'impliquer, directement, parce qu'ils jugent que le moment n'est pas adapté. D'ailleurs, avec quel programme et quelle vision auraient-ils pu diriger la Tunisie ? Ce qui les intéresse, actuellement, c'est de préserver leurs intérêts personnels et partisans, tout en prenant un peu d'air, en reportant les « dossiers » dans lesquels ils sont impliqués, en tenant en laisse, le futur gouvernement, sans aucune considération pour ce qui pourrait advenir. Et le pays, dans tout cela ? Ils n'en ont cure et veulent laisser Hichem Méchichi naviguer à vue, tout en lui imposant des freins, afin qu'il n'aille pas très loin dans « les dossiers » dans lesquels ils sont impliqués. Malheureusement, certaines données risquent de perturber leur jeu, avec la grogne qui s'installe, le blocage des horizons et la contestation sociale qui s'amplifie, en plus de cette pandémie qui en a rajouté à l'état critique de la Tunisie moribonde. Dans ce magma, on se demande comment Méchichi a-t-il accepté de relever un défi perdu d'avance, avec les tensions et les tiraillements, sur la scène politique qui ne permettent aucune avancée dans le sens du règlement du moindre dossier, surtout avec un président aux humeurs changeantes qui l'avait « lâché », qui multiplie les accusations et les menaces et qui limite ses apparitions à des activités protocolaires ou pour constater les dégâts. Pourtant, « le peuple » qui l'a élu attend de lui des actes et, surtout de redresser la barre, au moins, en mettant hors-jeu les pourris. Doit-on attendre longtemps, encore, pour que la situation s'éclaircisse, alors que le temps presse ?