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Le flou persiste... les détracteurs aux aguets
Publié dans Le Temps le 28 - 08 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Tout un chacun devinait, dès le départ, que Méchichi n'aurait pas eu les mains libres pour mettre sur pieds son gouvernement de « compétences apolitiques ». On se doutait bien que dans ce jeu de chaises musicales, le Chef du gouvernement désigné ne pouvait être qu'autre chose que l'excroissance du Président de la république. Et quand bien même Méchichi aurait fermement déclaré que le gouvernement de compétences est rendu nécessaire et vital pour le pays à cause du gâchis et des outrances des précédents gouvernements politiques, eh bien ce serait encore le Président qui parlerait à travers lui. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Dans l'esprit du remodelage de la gouvernance à travers des indépendants, il y a bien lieu de croire qu'il s'agit là d'une opération de sauvetage de l'économie nationale et des (précaires) équilibres sociaux. Il s'agit, en plus, de rompre avec le clientélisme partisan et d'en finir aussi avec les thèses conspirationnistes hantant Kaïs Saïed. Mais est-ce aussi simple qu'il n'y paraît ? p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Ce mystère contagieux p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"La nomenclature gouvernementale tissée dans l'urgence par Méchichi est, en effet, quelque part drapée de mystère. A croire que le Chef de gouvernement désigné ait compulsé des centaines de CV, tous issus de son propre vivier : l'administration, et qu'il en ait choisi les profils idoines à ses yeux. Personnages surgis du néant mais aux cursus tout à fait dignes de respect. Il a certes reconduit quelques ministres du gouvernement Fakhfakh, mais que Thouraya Jribi, par exemple, soit décalée du ministère régalien de la Justice pour un sous-portefeuille, cela donne à réfléchir. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Sa nomination à la Justice dans le gouvernement Fakhfakh a été, on le sait, voulue par Kaïs Saïed. Sa mutation ailleurs, doit être tout autant voulue par le Président lui-même. Que s'est-il passé ? Mystère et boule de gomme, pensent, désaxés, les observateurs. Or, il n'y a pas de mystère. Parce que la cheffe du cabinet présidentiel prend de l'épaisseur. Elle dicte ses choix et impose ses directives. Pour être dans les bonnes grâces du Président, il faut, d'abord, être dans ses bonnes grâces à elle. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Quelque part, le Président subit son ascendant. Les limogeages en cascade des ministres des Affaires étrangères porteraient, en effet, son empreinte. Voilà, donc, que nous retrouvons ces fameuses « odeurs et senteurs » de Carthage. Tout est opacité. Rien ne filtre. Ces odeurs et ces senteurs sont prises dans le sens romancé. Mais, au fond, elles flouent les donnes matérielles. C'est aussi là, le reflet narcissique de ce que la presse occidentale, française surtout, appelait « le Président-mystère ». Il reste pourtant à décrypter cette sainte pudeur que nourrit le Président à l'endroit des partis et de la classe politique toute entière. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"L'ennui, c'est que la propension au mystère est contagieuse. Méchichi en a été tout bonnement envoûté. Sur quels programmes ce gouvernement a été mis sur pied ? C'est à ce niveau que les partis vont l'épingler tout en lui accordant leur (précaire) confiance. Ennahdha fait à son tour dans le mystère : elle annonce que sa position dans la plénière du 1er septembre sera arrêtée par son Conseil de la Choura, ce week-end. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Ennahdha, on le sait, ne se voit pas hors circuit gouvernemental. Et elle est d'autant moins incline à procéder à sa propre introspection, qu'elle a la conviction d'avoir bien géré le pays. Les dérives, elle les met sur le compte de ses alliés de circonstances, après les avoir broyés, comme ce fut le cas pour Ettakattol, le CPR et Nidaa Tounes. Et, pourtant, le mauvais quart d'heure vécu par Ghannouchi, le jour de la motion de retrait de confiance devait sonner comme un glas. Le parti perd beaucoup de son aura populaire. L'aura de Kaïs Saïed l'a supplantée en effet. Qu'est-ce qui se mijote du côté de Montplaisir ? Mystère encore. Voter la confiance à Méchichi, ou voter contre : mystère encore. Si elle peut s'aliéner 109 voix, elle votera sûrement contre. Quitte à risquer de se retrouver dans des législatives anticipées, Ennahdha n'accepte pas cette politique du fait accompli. Et, bien plus que Mechichi, c'est Kais Saied qu'elle place dans son champ de mire. p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Manque de transparence p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Le problème et non des moindres, c'est que Méchichi ne saurait ignorer les partis. Sans doute, ce gouvernement de compétences apolitiques, constitue-t-il, en théorie, la planche de salut de ce pays devenu exsangue. Or, Méchichi a pêché par manque de transparence. Il aurait été mieux avisé d'exposer son programme aux partis, histoire de les impliquer d'une certaine manière, avant d'annoncer la composition et les noms des ministres. La charrue devant les bœufs, en somme. Car les partis sont, par ailleurs, tiraillés entre l'adhésion au principe même de gouvernement indépendant et les réserves d'usage. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Il y a même qui parlent de violation des principes mêmes de la démocratie. Le gouvernement qui s'apprête à prendre les rênes du pays est en effet, pour le moins atypique. Exactement comme l'est le Président lui-même. Une bonne chose pour la Tunisie, il n'y a pas à en douter, mais qui comporte des risques certains. Pas plus qu'il ne soit évident que l'éclatement du paysage politique génèrera tout un remodelage. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Le gouvernement aura, en effet, en face de lui un Parlement, certes dissolu et émietté, mais qui pourrait représenter une puissante force d'interposition. C'est pour cela que Méchichi aurait dû se concerter avec eux sur les programmes, eux d'abord. S'ils acceptent, à leur corps défendant, ce gouvernement qui ne les représente pas, ils auront tout leur temps de lui rendre la vie dure à chaque projet de loi. De surcroît, il n'y a que le PDL de Abir Moussi qui lui ait donné un blanc-seing, et encore. La motivation première du PDL, c'est en effet voir Ennahdha éjectée du pouvoir. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"En revanche, la rupture entre Attayar et le Mouvement Echaab est bel et bien consommée. Attayar est clair dès le départ : le refus pur et simple. Le Mouvement Echaab qui avait crié trop tôt victoire annonçant en fanfaronnade l'avènement du « gouvernement du Président » est, lui aussi, pris de court tout en faisant amende honorable et tout en exprimant des réserves sur certains ministres proposés (trois) arguant de soupçons de conflits d'intérêts, décidément... Tahya Tounes, pour sa part, annonce voter la confiance au gouvernement Méchichi, tout en mettant l'accent sur les programmes lesquels, pour le moment, restent flous. Tahya Tounes en profitera, c'est ce qui se dégage de son conseil national, pour rassembler la famille progressiste centriste, et bien sûr sans le PDL qui nourrit la même ambition. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"D'une façon ou d'une autre, le remodelage du paysage politique -du moins au sein de l'ARP- va se mouvoir inexorablement. Méchichi doit aussi en tenir compte. Il doit s'attirer des sympathies objectives. Et, pour y parvenir, il gagnerait d'abord à être plus transparent. Cette affaire de Walid Zid porte déjà un sale coup à sa crédibilité. On en a même conclu que Méchichi a nommé des ministres sans les en aviser.
p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Mais la transparence devrait aussi caractériser le Président de la république lui-même. On n'avait vraiment pas besoin de ce statut posté par son frère à propos de l'article 80 de la constitution, inhérent au péril imminent. Tout comme il devait freiner « les ardeurs » vengeresses d'Elyès Fakhfakh dans cette affaire Chawki Tabib. Justement, seul le Président, avec sa droiture et son respect de la constitution, est capable de remettre de l'ordre dans les instances constitutionnelles. Et, surtout, surtout, œuvrer à installer la Cour constitutionnelle. Un vide sur lequel tableront les parties hostiles au gouvernement indépendant pour entraver les projets de lois. En fait, Méchichi a besoin d'une solide carapace. p class="p3" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman"; min-height: 10px;" p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" p class="p4" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"R.K.

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