Comme dans toute compétition à classement, il y a stratégie et une tendance à l'alliance objective, ce que le staff technique n'a pas cessé de répéter comme quoi le premier match est important sans être décisif, sert aujourd'hui pour appréhender la suite de la compétition avec les mêmes chances qu'avant ce frustrant Tunisie-Sénégal. Mais si on doit juger ce match d'ouverture, on trouverait pas mieux que ce qu'a exprimé hier dans ces colonnes Raouf Khalsi: le verre à moitié plein ou à moitié vide? Affaire de sentiment. Si on est optimiste le verre est donc à moitié plein. Car dans son ensemble ce match nous a été favorable puisque le Sénégal nous a été légèrement supérieur. A moitié vide si au contraire on ne regarde que notre manière de jouer. La vérité c'est que nous avons trop peur avant ce match. La consigne était visiblement à la prudence. Une prudence devenue sereine après le but de Jomaâ, donc nous permettant de gérer sans inquiétude. Mais une erreur individuelle venue quelques secondes avant la pause a tout remis en cause. Le score et le retour de la peur. La réaction de nous recroqueviller encore plus profondément devant nos buts va nous valoir un but encore sur erreur individuelle et surtout cette manière de jouer qui a tout déplu et qui, finalement, a permis les jugements négatifs plus nombreux que les positifs. Faut-il donc aller dans le sens du verre à moitié-vide? Loin s'en faut, car dans notre groupe tout est à refaire. C'est justement après ce nul que le jeu des alliances objectives va être déterminant. Toutefois, une victoire reste obligatoire pour une éventuelle qualification. Cela est pour le résultat. Quant à la manière, elle fut faussée, à l'évidence, par cette prudence excessive confirmant à l'angoisse. On a trop prêté à la réputation de Niang et Haj Diouf et pas assez pris en compte la défense sénégalaise, trop bonne à prendre. Si on a joué vingt mètres plus haut, on aurait peut-être fait match nul aussi, mais on aurait montré un peu plus équilibré et on aurait pu parler plus ouvertement de verre à moitié-plein.