* Réaction à l'article : Le prêche du vendredi, en débat * A propos des écoles coraniques * Perte de temps et, surtout, perte d'argent ! Réaction à l'article : Le prêche du vendredi, en débat « Je suis fier d'être tunisien quand j'apprends et je constate de plus en plus le progrès réalisé par Ben Ali. La question religieuse est tellement importante pour l'éducation des jeunes et même des moins jeunes. L'introduction de la science dans le discours pendant des prêches est bénéfique pour la génération actuelle et future. Toutes mes félicitations. En effet, notre beau pays est de plus en plus sur la bonne voie ». Hamadi Labidi
A propos des écoles coraniques « Je voudrais rassurer mon interlocuteur qu'on peut s'appeler Med Yassine, être bon musulman fidèle aux préceptes de l'Islam, préférer l'école étatique sur l'école coranique et défendre la laïcité. C'est une équation tout à fait possible à condition d'avoir un esprit ouvert sur tous les domaines de la pensée humaine et de lire beaucoup plus que la moyenne des arabes. En plus, ça ne mène pas vers la schizophrénie et je dirais même que c'est un vaccin contre ce trouble psychologique grave. A propos de la lecture et selon un rapport de l'ALECSO ,(voir journal As Sabah du 21/01/2008) un citoyen européen lit 35 livres par an alors que dans le monde arabe 80 personnes lisent 1 livre par an .Ce qui revient à dire qu'un européen lit un livre tous les dix jours et qu'un arabe lit un livre tous les 80 ans. J'admets qu'il n'est pas facile de mener un débat intellectuel chez nous puisque dès que je parle de laïcité, on met en doute ma foi musulmane et on me suggère de m'être trompé de pays ! Je pense que c'est dû à l'ignorance de la définition même de la laïcité. Le mot « laïcité » est propre à la France et veut dire la séparation de la religion et de l'état. L'idéal laïc n'est pas un idéal négatif de ressentiment contre la religion. Dans les pays anglo-saxons, on emploie plutôt le terme de «sécularisation »qui est plus large que la laïcité puisqu'elle concerne la culture et la société. Les sociétés modernes sont plus ou moins sécularisées. Dans un article récent sur la sécularisation dans le monde arabe, le grand penseur syrien George Tarabichi conclue que tous les pays arabes sont plus ou moins sécularisés (malgré qu'aucun d'entre eux n'est laïque dans les textes de la constitution) et que le niveau de développement socio-économique est tout à fait corrélé avec le degré de sécularisation (hormis les pays du golfe où l'essor économique est dû à la manne pétrolière). Il a remarqué par ailleurs que la Tunisie est le premier pays arabe à avoir emprunté cette voie surtout par le code du statut personnel qui reste la fierté de la femme tunisienne et de notre société en général. Concernant la classe préparatoire de l'école étatique que l'interlocuteur juge « futilités futiles » je pense qu'il n'a rien compris de la signification du programme établi par des spécialistes en la matière. Il s'est contenté de juger sur les apparences. En complément de réponse à mon interlocuteur qui me recommande de lire nos grands penseurs, je me contente de citer quelques extraits très instructifs du livre « La crise de la culture islamique » de Hichem Djait : • « Il est clair que l'islamisme est une réaction identitaire, d'orgueil désespéré parce que nié. Rien n'est plus terrible que la non-reconnaissance par l'autre -un seul Autre, d'ailleurs, haï parce que admiré : l'Occident. Il est tout à fait exact que les musulmans vivent un problème psychologique grave. Ils veulent accéder à l'humain tel que défini par la modernité, mais il faut qu'ils lui sacrifient leur culture .C'est un gigantesque conflit intérieur qui s'extériorise par la souffrance infligée à soi et à autrui. » • « Du point de vue de l'Islam historique- et non du point de vue spirituel ou éthique-, notre patrimoine est en contradiction avec les valeurs de la modernité. Le despotisme, la glorification de l'exploit guerrier, la shariaa telle qu'elle a été constituée par les docteurs de la Loi, conformément aux valeurs des temps anciens, tout cela s'oppose aux valeurs de la modernité comme la liberté, les droits de l'homme, les droits de la femme, et ce qu'un penseur a appelé la valeur de la « vie ordinaire » de l'individu ordinaire, qui n'avait aucune valeur dans les sociétés antérieures à la modernité .». Mohamed Yassine
Perte de temps et, surtout, perte d'argent ! « En fait, il y'a une solution qui pourrait diminuer ces bouchons et qui est pratiquée dans certains pays industrialisés. En effet, dans un pays comme la France l'employé peut choisir l'heure de prise de travail à sa guise, il peut commencer à travailler à 9h du matin, cette heure de retard sera remplacée par une autre en fin de journée, puisqu'il ne sortira qu'à 19h au lieu de 18h. Et comme ça, on évite les embouteillages dans les heures de pointe, puisqu'il n'y aura plus réellement d'heure de pointe. Et d'un autre côté le salarié pourra régler son horaire en disposition de ses obligations (familiales...). Cette possibilité peut même aller jusqu'à 10h du matin, heure limite de prise de travail ».