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Enfin ! On (ose ) identifier le maillon faible ?
Etablissements Publics de Santé ( EPS )
Publié dans Le Temps le 24 - 01 - 2007

- Les patients espèrent des durées d'attentes plus courtes et un surcroît d'intérêt à leurs bobos, notamment pour les pathologies vitales.
« Les durées d'attente dépassent les seuils acceptables dans des pathologies vitales telles que la cardiologie, la néphrologie.... Les soins par radiothérapie n'attendent pas et le retard des soins minimise les chances de guérison ... Les EPS ne sont pas en mesure d'accueillir des patients en traumatologie ... Les maternités sont encombrées ...», C'est ce que ne cessent de clamer les malades.
Ces propos sont toutefois confirmés par le corps médical qui déplore, en plus, le manque de personnel paramédical et, aussi, la centralisation poussée qui ne cesse de freiner la célérité de la réaction des EPS face aux attentes du public.
Les EPS ne répondent apparemment pas, à temps, aux attentes des malades qui se trouvent contraints à s'adresser au secteur privé moyennant des dépenses souvent supérieures à leurs capacités financières. Mais, ont-ils vraiment le choix ?

L'état des lieux
En essayant de voir plus clair dans la situation qui prévaut dans les hôpitaux, il a été constaté que les durées sont vraiment longues aussi bien pour les pathologies vitales que pathologies fonctionnelles. Ainsi, les attentes longues pour la cardiologie et de la néphrologie ont poussé à leur ouverture prioritaire, et depuis un temps déjà, sur le secteur privé. Mais les maternités sont encore encombrées et l'infrastructure en traumatologie ne permet point de répondre aux besoins des malades. « Des fractures de col de fémur ne sont ainsi pas prises en charge à temps et d'une façon convenable. », assurent des patients. La radiothérapie et la neurochirurgie connaissent des durées d'attentes suffisamment longues pour minimiser, sinon compromettre, les chances de guérison des malades. Ceci du côté des pathologies vitales. Quant aux pathologies fonctionnelles, les durées d'attente dans l'orthopédie et l'ophtalmologie battent tous les records et les rendez-vous peuvent se faire plus d'une année d'avance.
Le constat n'est apparemment pas encourageant et laisse place à pas mal d'attentes.

Les attentes
Les adeptes des hôpitaux se trouvent donc entre le marteau de la lenteur de ces EPS et le « saignement » financier dans le secteur privé auxquels ils ne sont pas suffisamment fournis. Ils ne cessent d'attendre cette mise à niveau qui tarde à se réaliser. Et même la réforme de l'assurance maladie, qui va leur permettre un accès limité au secteur privé de la santé, elle piétine encore.
Leurs attentes consistent essentiellement à bénéficier d'une meilleure prise en charge de leurs pathologies. Ils espèrent voir effectivement se réaliser cette mise à niveau tant promue, en attendant le bénéfice de la réforme de l'assurance maladie. Ils veulent d'ailleurs que cette réforme ne se limite pas à l'ouverture sur le secteur privé de la santé mais qu'elle touche essentiellement les EPS qui resteront le pilier du secteur de la santé. Seulement, ils sont impatients et ils s'interrogent sur les raisons de ce retard continu dans la réalisation de la mise à niveau.
Mourad SELLAMI

Trois questions à Khélil Zaouia, SG du Syndicat National des Hospitalo-universitaires :
« Le centralisme poussé nuit aux EPS, un Directeur Général gère 15 milliards mais ne peut recruter un ouvrier ! »

Le Temps : Quel est votre diagnostic sur l'état des EPS ?
Le Professeur Khalil Zaouia : La situation dans les EPS est nettement en deça de ce qui est demandé à une structure publique qui est tenue d'assurer des soins de 1ère qualité, une formation médicale et paramédicale adéquate et une recherche scientifique censée être de pointe. Les EPS souffrent en effet de trois maux. D'abord, Les structures lourdes disponibles ne sont pas à la pointe du progrès et elles sont dépassées techniquement et médicalement, même par le secteur privé en Tunisie. Ensuite, les EPS sont en régression par rapport au standard international. Enfin, la qualité des soins dispensés souffre du déficit chronique en personnel et en budget.

. Quels sont, selon vous, les axes d'une mise à niveau ?
- Elles s'articulent autour de trois axes principaux. D'abord, il y a la question du financement pour l'achat du matériel lourd et même pour le fonctionnement. Il y a des EPS qui ne parviennent pas à honorer leurs factures d'eau, d'électricité et de téléphone. Certaines sociétés ont même fait faillite à cause des hôpitaux qui ne les ont pas payées. Un EPS de renom est déficitaire de douze milliards. Ensuite, il faut que les recrutements se fassent suivant les normes et les cahiers de charges existants et pratiqués même dans le secteur privé. Enfin, la gestion des hôpitaux manque de souplesse, elle est trop centralisée. Un Directeur Général d'EPS gère quinze milliards mais ne peut pas recruter un ouvrier. Il faudrait impliquer le corps soignant dans le recrutement.

. Vous semblez pessimiste !
- Jugez-en vous-même ! Le projet de la réforme de l'assurance maladie piétine, depuis une décennie alors que dans d'autres pays, on serait en phase de bilan ! La mise à niveau traîne le pas, faute de moyens essentiellement. Et par-dessus le marché, il y a réticence à nous faire participer à la résolution de ce dossier. Il faut bouger et être efficace pour trouver des solutions. Autrement, on va être vraiment dépassé par les évènements.


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