Le Temps-Agences - Les pourparlers avec Israël doivent se poursuivre en dépit des violences actuelles, a estimé hier à Ramallah (Cisjordanie) le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. "En dépit des circonstances (...), nous insistons pour faire la paix. Il n'y a pas d'autre voie", a-t-il déclaré dans un discours à l'occasion de la journée internationale de la femme. Après l'attaque de jeudi soir contre une école talmudique d'Al-Qods, qui a fait huit morts, le gouvernement israélien s'est dit engagé à suivre le "cadre de la conférence d'Annapolis", fin novembre dernier aux Etats-Unis. Le Premier ministre israélien Ehoud Olmert et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avaient alors officiellement repris les pourparlers de paix et fixé à décembre 2008 la conclusion d'un accord de paix. Israël n'a cependant pas précisé si les discussions reprendraient. "Une des fondations d'Annapolis est la tolérance zéro au terrorisme. Le meilleur moyen d'avancer consiste, pour la partie palestinienne, à être un véritable partenaire, pas seulement dans les discussions mais en aidant à combattre l'extrémisme auquel nous avons assisté cette semaine", a commenté hier le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev. M. Abbas a par ailleurs réaffirmé son soutien aux efforts engagés par l'Egypte pour obtenir une trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, où une offensive israélienne a quelque 120 morts côté palestinien. "Ces attaques brutales à Gaza doivent cesser et ces tirs de roquettes contre Israël doivent cesser, et tous les postes frontaliers doivent ouvrir", a commenté Mahmoud Abbas. Selon la radio israélienne, un responsable du ministère israélien de la Défense doit se rendre aujourd'hui en Egypte pour discuter de la situation à Gaza, une information non confirmée dans l'immédiat. La radio du Hamas à Gaza avait dans un premier temps annoncé que l'attaque de l'école talmudique a été revendiquée par l'aile militaire du Mouvement de la résistance islamique, avant de revenir ensuite sur cette information. La direction du Hamas s'est de son côté félicitée de l'attaque, sans le revendiquer. "Nous bénissons l'opération. Ce ne sera pas la dernière", selon un communiqué diffusé avant-hier.