Sommes-nous en marge d'Internet ? Comment intégrer la communauté virtuelle du Net et devenir producteur de savoir ? Faut-il devenir parano ou avoir une approche responsable de l'usage d'Internet ? Autant de réponses fournies par Mme Marlyn Tadros, spécialiste en sciences politiques et en informatique qui a donné une formation sur les stratégies communicatives à l'initiative de L'AFTURD. On croit, avec une connectivité sur le Net saisir l'ampleur de ce monde virtuel et de son étendue. Or, à chaque fois qu'on explore de manière plus pointue ce domaine, telle que l'opportunité en a été donnée avec Marlyn Tadros, Formatrice spécialisée de l'organisation "Virtual Activism Société de la Connaissance", relevant du Programme "Human Rights" et coordonné par la Fondation Ford, le constat est irrévocable. Les potentialités d'Internet nous échappent. Non pas parce qu'il n'est pas accessible, mais parce que les évolutions, sont d'une célérité telle, qu'une mise à jour régulière et constante est indispensable.
Web 1.0 - 2.0 et ...3.0 Réduire la fracture numérique par le renforcement des capacités féminines dans les Nouvelles Techniques d'Information et de Communication (NTIC) tel est, à la base, l'objectif soutenu par cette formation. Au-delà de la terminologie savante et technique du Net, une focalisation a été faite sur les caractéristiques du Web 2.0. Pour un utilisateur standard, donc vous et moi, nous en sommes encore à naviguer sur le Web 1.0 alors que le Web 3.0 annonce déjà, une nouvelle révolution pour les usagers confirmés avec des applications futures en trois dimensions. L'expression Web 2.0 s'est imposée en 2007, bien que ce qu'elle désigne soit connu depuis 2000. Le renouveau apporté par le Web 2.0 sur le World Wide Web est une série d'interfaces qui habilite l'internaute à produire, à interagir aussi bien au niveau des contenus des pages du Web mais aussi et surtout entre les internautes. D'où le concept de « réseaux sociaux » qui est une des caractéristiques phares du Web 2.0. Les outils sont nombreux et connus comme le Facebook, le wikispace, Youtube, Flicrk pour les photos, le blog... qui permettent une visibilité considérable en terme de production et d'échange pour les utilisateurs du Net.
Vie privée La formation a permis aussi de revenir et de débattre d'un service qui illustre parfaitement ce que suppose ou permet le Web 2.0 à savoir « Wikipédia ». Cette encyclopédie universelle est alimentée par les internautes du monde entier avec une autorégulation et des corrections qui se font de manière systématique et instantanée. Ce qu'il y a de phénoménal et de symbolique dans Wikipédia, c'est qu'elle représente en quelque sorte une configuration de savoirs universaux équitablement partagés et diffusés. Une forme inédite de démocratisation du Savoir comme seul Internet l'a permis. Le constat est par ailleurs amer quand on réalise le vide qui caractérise la partie arabe de Wikipédia.
Une question de droit privé Or, Internet s'est aussi une visibilité qui n'est pas sans conséquence. Les dérives d'enfreint à la vie privée par un accès à des données personnel, objet de tous les débats de part le monde et au niveau des associations de défense des Droits de l'Homme sont à souligner. Les renseignements glanés au moment où vous ouvrez un simple compte mail font l'objet de bases de données qui vous compilent et vous soumettent à une exposition abusive. Le lot de « spam », de cookies qui submergent et envahissent votre espace mail est la preuve évidente de cette immersion involontaire. Ces procédés sont aussi autant de « traçabilités » par rapport à vos idées, vos écrits et les infractions de récupérations inimaginables qui en sont faites, et si la question des droits d'auteur trouve des résolutions dans le domaine du papier, la production intellectuelle sur le Net est confrontée à des vides juridiques et à des abus qu'il est difficile, au niveau des instances internationales impliquées, de résoudre encore moins de trancher, tant la question de l'anonymat est incontournable.