Le mauvais hasard a voulu que cette femme de trente-trois ans croise un malfrat sur sa route de bon matin. Pourtant, elle prenait chaque jour ce même train de la banlieue Nord vers Ben Arous où elle travaillait. Le malfrat en question était certes un voisin. Mais, elle ne lui avait jamais adressé la parole. Lorsque cet homme l'a saluée ce matin, elle s'est limitée à lui répondre par courtoisie puis elle poursuivit son chemin. Mais l'homme de 45 ans insistait pour l'accompagner avec sa voiture à Tunis. Elle s'excusait prétextant un rendez-vous avec ses collègues de travail et l'ignora malgré son insistance. Vexé par ce comportement, l'homme sauta sur la femme et la fit monter de force dans sa voiture. Il l'emmena dans une maison située dans les parages de son lieu d'habitation . Pour comble de malchance, personne na passait par le coin pour entendre ses cris de secours et ses supplications. L'homme complètement déchaîné, attenta à sa pudeur par la violence, après l'avoir rouée de coups. Puis, et après avoir assouvi ses bas instinct il appela son ami afin de procéder également au viol de la pauvre dame totalement meurtrie. Toutefois ce dernier, constatant l'état déplorable de la victime conseilla son ami de la laisser partir. Ce qu'il fit, et l'ami en question inquiet, la transporta à l'hôpital afin de lui porter secours. Ce fut l'hôpital qui alerta la police de cette agression . La jeune dame a raconté sa mésaventure aux agents et a donné le signalement du malfrat et l'adresse de la demeure où elle a subi les sévices. L'ami interpellé a raconté ce qu'il a vu. Le malfrat arrêté a essayé de nier les faits prétendant que la femme l'a suivi de son propre gré et que l'altercation a eu lieu suite à un malentendu sur la contrepartie financière. La police et, plus tard, le juge ont rappelé à l'accusé l'état lamentable dans lequel la jeune dame a été trouvée et qu'elle ne pouvait aucunement être consentante . Elle fut même atteinte de troubles psychiques ayant nécessité un suivi par un psychiatre qui lui prescrivit un traitement médical, tel qu'il ressort du certificat médical établi par celui-ci et dûment circonstancié, révélant que ce détournement a laissé de graves séquelles chez la victime. De telles circonstances ainsi que le casier judiciaire garni de l'accusé ont joué contre lui malgré les excuses qu'il présenta devant la cour. Le tribunal ne pouvait suivre la demande des circonstances atténuantes de la défense prétextant l'état d'ivresse et condamna l'accusé à 20 ans d'emprisonnement