Le Temps-Agences - Les acteurs de la crise libanaise réunis au Qatar sont entrés hiersamedi dans le vif du sujet pour tenter de trouver une issue au conflit qui mine leur pays depuis novembre 2006. Réunis sous l'égide de la Ligue arabe, représentants du gouvernement et de l'opposition conduite par le Hezbollah se sont séparés après 90 minutes seulement de discussion dans un hôtel de Doha. Mais ils ont accepté de former une commission de quatre membres chargée de jeter les bases d'une nouvelle loi électorale, avant de se pencher sur l'un des points les plus sensibles de la crise: un nouveau cadre pour le gouvernement réintégrant l'opposition. Les discussions, présidées par le Premier ministre du Qatar, le cheikh Hamad ben Jassem al Thani, devaient reprendre dans l'après-midi. L'objectif est de trouver un terrain d'entente entre la coalition antisyrienne qui soutient le gouvernement Siniora et l'opposition, emmenée par le Hezbollah chiite avec le soutien de l'Iran et de la Syrie. "L'impression, dieu merci, de cette session montre que toute les factions ont le désir de parvenir à un accord (...) qui nous rapprochera d'un début de solution à cette crise", a dit le Premier ministre, Fouad Siniora, au micro de la radio Voix du Liban. "Nous devons avoir espoir et confiance dans notre capacité à faire l'impossible jusqu'à ce que nous trouvions des solutions à cette étape difficile à laquelle le Liban se confronte depuis deux semaines", a-t-il ajouté. Les représentants du Mouvement du 14-Mars, la coalition antisyrienne majoritaire au parlement, ont aussi soulevé la question épineuse des armes du Hezbollah. Les deux parties se sont vivement opposées sur ce sujet avant que cheikh Hamad intervienne pour clore le débat, préconisant que la question soit reposée quand un accord sera conclu sur les conditions d'un nouveau partage du pouvoir.