Tunis-le Temps - Il était venu de Béjà , sa ville natale, à la recherche d'un travail lui permettant de gagner dignement sa vie. Il estimait qu'il était temps de prendre la relève de son père fatigué d'avoir longtemps trimé pour subvenir aux besoins d'une famille nombreuse . Son frère travaillant sur place, arrivait tant bien que mal à venir en aide à sa mère qui s'est également sacrifiée pour l'élever ainsi que son frère et veiller à leur équilibre physique et psychique. Hosni appartenait donc, à une famille unie et solidaire. La première qu'il s'éloigna du cocon familial, il avait le cœur serré en faisant ses adieux à sa pauvre mère qui avait les larmes aux yeux. Mais ce n'était qu'un au revoir car il resta en contact avec son frère afin de donner de ses nouvelles. Il trouva un emploi saisonnier, dans une entreprise à Radés. Il était appelé à s'arrêter deux mois et reprendre le travail pendant six mois et ainsi de suite. Il était en fait engagé en vertu de contrats à durée déterminée, avec à chaque fois une coupure de deux mois. Il avait de prime abord accepté cette condition, qui pouvait être améliorée par la suite, mais dans l'immédiat il pouvait déjà s'assurer le logis et la bouffe en attendant de meilleurs jours. Dès qu'il toucha le premier salaire il envoya de l'argent à sa famille. Mais durant la période des deux mois où il devait quitter l'entreprise, il trouva un travail qui lui permit d'arrondir ses fins de mois et ne pas rester sans ressources. Ce boulot consistait à faire le gardien de nuit dans un café-restaurant à la plage de Radés. Au bout de deux ans, il fit des connaissances. Sa situation s'améliora petit à petit et il rendait visite de temps à autre à sa famille pour les tranquilliser Et s'enquérir de la santé de son père âgé et de sa mère à laquelle il vouait une affection particulière. Quelques jours avant le drame, il promit à sa famille de leur rendre visite durant le week-end. Toutefois, son frère fut le premier terrassé par la terrible nouvelle de sa mort. Il avait été trouvé, inerte, sur la plage de Radés, non loin du café où il travail en tant que gardien de nuit, le corps présentant de profondes blessures. Le procureur de la République ordonna l'ouverture d'une enquête dont fut chargée, la brigade criminelle de Hammam-Lif. L'autopsie révéla que la mort du jeune homme, était due à une hémorragie cérébrale. L'agresseur, l'avait frappé à la tête, à l'aide d'un objet contondant afin de précipiter sa mort, après l'avoir lardé, de coups de couteau. Le téléphone portable de la victime avait disparu. Toutefois, le mobile du meurtre était-il le vol du téléphone portable en question ? Il semblerait, d'après les premiers éléments de l'enquête que la cause du différend ayant éclaté entre le jeune homme et son agresseur, était la rivalité qu'ils avaient pour une jeune fille. C'est du moins ce qu'il ressortait suite à l'arrestation d'un groupe de jeunes hommes, dont l'un d'entre eux serait le coupable. Un autre mobile pourrait être retenu par les enquêteurs, mais qui reste encore à vérifier : Le vol du café, car il y avait des chichas qui manquait et dont l'une aurait servi à agresser la victime. L'enquête suit son cours par les agents de la brigade criminelle, afin de déterminer les causes exactes de ce fâcheux crime, dont fut victime ce jeune homme qui travaillait pour gagner sa vie et subvenir à une famille, désormais, affectée et à jamais marquée .