Tunis le temps : Deux Africains et un Tunisien ont comparu dernièrement devant la cour d'appel de Tunis, après avoir interjeté appel des dix ans de prison dont écopa chacun d'eux, en première instance, pour escroquerie, falsification de devises , faux et usage de faux. La femme d'affaires qui déposa une plainte contre eux, déclara que les deux Africains s'étaient présentés à elle en tant qu'hommes d'affaires et lui avaient proposé d'entrer en association avec elle dans un projet, en lui proposant la somme de un million et demi de dinars en devises. Ils lui remirent une valise contenant la somme en liasses de billets de banque. Cependant Le Tunisien qui les accompagnait, ajouta que ces billets sont voilés par un conservateur qu'il importe d'enlever au moment opportun, à l'aide d'un diluant. Il a même fait l'expérience devant elle, en démasquant quelques billets avec ce produit dont il avait un échantillon avec lui. Le billet qui prend par ce voile l'aspect d'un bout de papier , reprend son aspect initial de billet d'un dollar, dès qu'on y applique ce diluant. Toutefois, et c'est là le fin mot de l'histoire, il faut pour 150 mille dinars de diluant pour traiter tous les billets de 1 million et demi de dinars, se trouvant dans la valise. La femme d'affaire, convaincue, remit cette somme, à l'un de ses " associés ", afin de se procurer le produit miracle. Mais à son grand étonnement, ce n'était qu'un mirage ! choquée et déçue, elle comprit qu'elle a fait l'objet d'une opération de pure escroquerie, et alla déposer plainte contre ses arnaqueurs, qui furent interpellés puis déclarés coupables et inculpés. Devant la cour, le complice qui accompagnait les deux Africains déclara qu'il était de bonne fois et qu'il n'était pas au courant de ce qu'ils mijotaient. Il était lui même convaincu de l'efficacité de ce produit miracle dont il était chargé de présenter à la dame, ajouta-t-il, et il l'avait fait de bonne foi. Quant aux deux Africains ils reconnurent leur méfaits en faisant part de leurs regrets. Leurs avocats sollicitèrent les circonstances atténuantes. Quant à l'avocat de l'intermédiaire, il plaida l'absence de l'élément moral, en ce qui concerne l'infraction dont est accusé son client, en sollicitant à celui-ci l'acquittement. La cour mit l'affaire en délibéré.