Le Temps-Agences - Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas ont accepté de respecter à partir de demain une trêve des violences, après des mois de négociations indirectes par l'entremise de l'Egypte, a annoncé hier le médiateur égyptien. A Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza a confirmé qu'il cesserait le feu contre Israël à partir de demain, tout en soulignant que les négociations sur une trêve via l'Egypte se poursuivaient. "Les discussions au Caire ne sont pas terminées mais elles sont positives. Nous sommes proches de l'annonce d'un accord (global) sur une trêve. Le Hamas adhèrera à la date proposée par l'Egypte pour le début de la trêve", a dit le porte-parole du mouvement islamiste Fawzi Barhoum. Mais, a-t-il ajouté, "le Hamas conserve (son) droit de riposter à toute agression israélienne avant l'entrée en vigueur" de la trêve, alors que six Palestiniens ont été tués dans la journée dans la bande de Gaza dans des raids aériens de l'armée israélienne. L'agence officielle égyptienne Mena, citant un haut responsable égyptien anonyme, a annoncé cette trêve qui semblait imminente depuis l'accélération des négociations israélo-palestiniennes via le médiateur égyptien. "Les deux parties palestiniennes et israéliennes ont accepté la première étape proposée par l'Egypte, soit le début d'une accalmie réciproque et simultanée dans la bande de Gaza d'abord, à partir de jeudi 06H00 locales", (O5H00 HT), selon le responsable égyptien. Les termes exacts de l'accord n'ont pas été précisés par la partie égyptienne. L'Egypte, avec pour acteur principal le chef des services de renseignements Omar Souleimane, jouait depuis des mois le rôle de médiateur entre Israël et le Hamas qui contrôle la bande de Gaza depuis un an. L'annonce de la trêve intervient au lendemain du départ d'Egypte d'une délégation du Hamas pour faire connaître l'ultime position du mouvement islamiste. Le Hamas exigeait la levée du blocus imposé par Israël à la bande de Gaza, un étroit territoire enclavé où s'entassent 1,5 million de Palestiniens. Il avait aussi posé comme condition l'ouverture des points de passage avec l'extérieur, en particulier celui de Rafah avec l'Egypte. Un haut responsable israélien de la défense, le général Amos Gilad, était venu la semaine dernière au Caire transmettre à l'Egypte par écrit la position d'Israël. Ce pays exigeait pour sa part la fin des tirs de roquettes et d'obus de mortier vers les localités du sud d'Israël depuis le territoire palestinien. Il réclamait aussi une action beaucoup plus énergique de l'Egypte pour stopper la contrebande d'armes vers Gaza. Le Caire assure agir contre ce trafic. Dimanche, un responsable israélien avait indiqué que la trêve n'incluerait pas la libération de Gilad Shalit, un soldat israélien capturé en juin 2006 par des groupes palestiniens, dont Israël avait dans un premier temps fait une condition pour tout accord. Selon lui, l'accord comprendrait deux étapes. "La première inclura la fin des violences des deux côtés et l'ouverture des points de passage israéliens vers Gaza. Lors d'une deuxième étape, Israël et le Hamas discuteront davantage afin de parvenir à la libération de Shalit". Cependant, selon un haut responsable militaire israélien, une telle trêve aurait forcément un caractère temporaire et fragile.