Le Temps-Agences - Le président syrien Bachar el-Assad sera présent les 13 et 14 juillet à Paris, mais une rencontre directe avec le Premier ministre israélien Ehoud Olmert n'est pas attendue a priori, a déclaré hier une source à l'Elysée. Bachar el-Assad, invité à Paris pour le sommet fondateur de l'Union pour la Méditerranée et le défilé du 14 juillet, a annoncé sa présence à ces deux événements aux deux émissaires personnels de Nicolas Sarkozy qu'il a reçus dimanche dernier. Il se trouvera au sommet de Paris dans la même salle que le Premier ministre israélien Ehoud Olmert. Mais il n'est pas certain que les dirigeants des deux pays, toujours officiellement en guerre, se parlent à Paris. Israël et la Syrie ne sont pas encore à ce point dans leur rapprochement, dit-on de même source. Des pourparlers indirects entre les deux pays se tiennent depuis quelques semaines à Istanbul sous l'égide de la Turquie. L'état des négociations montre clairement que les deux parties ne sont pas encore au stade des discussions directes, selon cette même source à l'Elysée. Le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant a pourtant déclaré hier que la présence de Bachar el-Assad à Paris pourrait être "l'occasion de contacts directs" avec Israël. "On voit maintenant M. Olmert qui suggère que le sommet du 13 soit l'occasion de contacts directs, il y a un enjeu et c'est la vocation pacifique de la France que d'essayer de faire en sorte que cela marche", a souligné sur Europe-1 Claude Guéant, qui s'est rendu dimanche en Syrie avec Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy. Les deux émissaires se sont entretenus longuement avec Bachar el-Assad et avec le ministre syrien des Affaires étrangères. Quant à la présence controversée de Bachar el-Assad au défilé du 14-Juillet, très critiquée en France et au Liban, Claude Guéant a souligné que le président syrien n'était "absolument pas un invité d'honneur" et qu'il "ne savait pas s'il serait là". Mais "le 12 et 13, il sera là". Les dirigeants de 43 pays, membres de l'Union européenne et pays riverains de la Méditerranée, ont été invités par Nicolas Sarkozy à ce sommet, destiné à lancer le projet cher au président français. Seul le dirigeant libyen Moammar Kadhafi, opposé à l'Union pour la Méditerranée, n'a pas confirmé sa présence.