La réalisation de complexes industriels et technologiques dans les délégations prioritaires constitue une mesure très importante étant donné qu'ils intégreront quatre espaces pour l'administration et les services, la technologie (télétravail et centre d'appel), des locaux industriels et un village de métiers. Ces complexes constitueront le prolongement des pôles technologiques et seront dédiés surtout aux projets à haute valeur ajoutée dans le cadre de la stratégie de l'Etat visant l'emploi des diplômés du supérieur. Des programmes de développement intégré de la nouvelle génération ont été, également, décidés, au bénéfice de 50 délégations prioritaires (sur les 264 délégations que compte la Tunisie) pour une enveloppe d'investissement de 500 millions de dinars sur 10 ans. Il s'agit d'améliorer les indicateurs de développement humain dans ces délégations et surtout d'accroître le taux d'emploi des diplômés du supérieur. L'objectif, selon M. Kacem Borgi, Directeur Général du commissariat général au développement régional (CGDR), relevant du ministère du Développement et de la Coopération internationale, étant de créer une dynamique économique locale au sein de ces délégations en valorisant leurs spécificités et leurs avantages préférentiels. Le commissariat général au développement régional a chargé trois bureaux d'études de l'identification, d'ici la fin du mois de juillet, des délégations prioritaires qui vont bénéficier de ces programmes dans les régions du Nord, du Centre et du Sud. En plus, les programmes de développement intégré prévoient des projets d'infrastructure de base et d'équipements collectifs (routes, sentiers agricoles, zones industrielles de petites dimensions, électrification, eau potable, villages d'artisans...). C'est le conseil local de développement dans les délégations qui propose les projets dans les divers secteurs et c'est, ensuite, au conseil régional d'étudier ces propositions et d'évaluer les projets. Dans une dernière étape, un comité de pilotage au sein du ministère du Développement regroupant des représentants de tous les ministères procédera à la sélection finale des projets. Les projets dans les délégations prioritaires seront ensuite réalisés dans le cadre de contrats programme signés entre le gouverneur et le ministre du développement et de la coopération internationale. Il s'agit de responsabiliser davantage les régions et d'allouer les crédits selon une programmation précise et selon l'avancement des projets. Le financement des programmes de développement intégré fera l'objet d'une grande réunion des bailleurs de fonds de la Tunisie à la fin de l'année ou au début de l'année 2009.