... Entre temps, la violence reprend au Nord Liban Le Temps-Agences - Michel Sleimane est arrivé hier à Damas pour la première visite d'un président libanais depuis le départ des troupes syriennes du Liban en 2005 au cours de laquelle il doit s'entretenir avec le président Bachar al-Assad de l'établissement de relations diplomatiques. M. Sleimane, accompagné de son épouse et du ministre des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh, a été accueilli à l'aéroport par le président Assad et son épouse, a indiqué l'agence officielle Sana. Les deux présidents doivent aussitôt se rendre au Palais du peuple où un accueil officiel sera réservé à M. Sleimane. Les entretiens des présidents libanais et syrien visent à assainir les relations bilatérales, mises à mal par une tutelle syrienne de près de trois décennies sur le Liban. Ils doivent porter sur des questions épineuses, comme la délimitation des frontières, la révision d'anciens accords, la question des détenus libanais en Syrie et celle des mouvements palestiniens pro-syriens armés présents au Liban, selon des sources diplomatiques. Le Liban et la Syrie n'ont jamais noué de relations diplomatiques depuis la proclamation de leur indépendance, il y a plus de 60 ans, à la fin du mandat français. Pendant trente ans, la Syrie a maintenu une forte présence militaire au Liban. Elle a été forcée de retirer ses soldats après sa mise en cause dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri en 2005. Commentant la visite du président Sleimane, la presse officielle syrienne, optimiste, a parlé de "résultats positifs" et de "relations fraternelles". "Les discussions et les résultats de la visite seront certainement positifs. Ils préluderont à une nouvelle étape dans les relations fraternelles entre les deux pays. Nous souhaitons l'établissement d'excellentes relations basées sur le respect, l'amitié et la coordination", a écrit le quotidien gouvernemental Techrine dans un éditorial. Le journal a évoqué des "erreurs commises par le passé qui seront surmontées par l'établissement de relations diplomatiques, (la révision) d'accords conclus, et (le règlement) du dossier des détenus (libanais et syriens) dans les deux pays". ---------------------------------------- ... Entre temps, la violence reprend au Nord Liban
Le Temps-Agences - Le bilan de l'attentat à la bombe perpétré hier à l'heure de pointe dans la ville portuaire de Tripoli, dans le nord du Liban, s'est alourdi et s'établit à au moins 18 morts et 46 blessés, ont annoncé des responsables de la sécurité libanaise, qui précisent que dix soldats qui n'étaient pas de service sont au nombre des morts. Selon ces responsables, la cible de cet attentat était un car militaire qui circulait sur la place Nour, dans le centre de la ville portuaire, alors que les rues étaient pleines de gens se rendant au travail. Des images de la télévision montrent la carcasse d'un minibus criblée d'éclats de métal alors que les rues avoisinantes étaient jonchées de vitres brisées. Alors que certains évoquent la piste d'une organisation palestinienne liée à Al-Qaïda, les médias locaux établissent un lien entre cet attentat et la visite du nouveau président libanais Michel Sleimane en Syrie, son premier déplacement à Damas en tant que chef d'Etat, pour tenter de normaliser les relations chaotiques entre les deux pays. Le Premier ministre Fouad Siniora, dont le gouvernement d'union nationale a obtenu mardi la confiance du Parlement, mettant fin à des mois de crise politique, a assuré que cet attentat n'affecterait pas le processus de normalisation. "Le Liban et les Libanais ne se mettront pas à genoux (...) et ne se soumettront pas aux criminels et aux terroristes", a-t-il lancé, n'allant toutefois pas jusqu'à imputer l'attentat à la Syrie, comme il l'avait fait en d'autres occasions. La Syrie a pour sa part dénoncé l'explosion et exprimé son soutien au Liban, "contre les mains qui tentent de perturber sa sécurité et sa stabilité", selon une déclaration du ministère syrien des Affaires étrangères. A Paris, Nicolas Sarkozy a condamné "avec la plus grande fermeté" cet attentat "odieux et lâche", observant qu'il intervient "au moment où débute à Damas un important sommet entre les présidents Bachar el-Assad et Michel Sleimane". Le président français rappelle d'autre part "son plein soutien au processus en cours ainsi que son engagement déterminé en faveur de la paix et de la stabilité dans la région", selon l'Elysé