Arrestation d'un troisième terroriste à Kasserine en 24 heures    PARIS: L'HOMME AYANT PENETRE DANS LE CONSULAT D'IRAN A ETE INTERPELLE PAR LA BRI    Augmentation de 10,7% de la production de poulet de chair    12 candidats à la présidence du Conseil national des régions et des districts    Tunisie : Réserves en devises de la BCT au 18 Avril 2024    Le taux de remplissage des barrages baisse à 35,8%    Les dernières solutions innovantes de LG en matière de chauffage, ventilation et climatisation présentées au MCE 2024    USA : Biden pétrifie le pays avec l'histoire de son oncle mangé par des cannibales en Nouvelle-Guinée…    La France n'est plus le paradis des jeunes violents : Attal dégaine des mesures sans précédent    Reprise progressive du trafic à l'aéroport de Dubaï    Ali Mrabet souligne la nécessité d'accélérer la mise en place de l'Agence nationale de la santé publique    Kais Saied inaugure la Foire internationale du livre de Tunis    Abdelaziz Kacem: À la recherche d'un humanisme perdu    Le Mouvement du 25-Juillet appelle Kaïs Saïed à se présenter à la présidentielle    Ahmed Hachani promeut un retour réussi des TRE pour la saison estivale    L'ATB fixe la date de son AGO pour l'exercice 2023    Une nouvelle injustice entache l'histoire de l'ONU : Le Conseil de sécurité échoue à adopter une résolution demandant la pleine adhésion de l'Etat de Palestine    Un grand succès sécuritaire : Deux terroristes classés « très dangereux » capturés    CSS : La coupe pour se requinquer    Ligue des champions – Demi-finale aller – EST-Sundowns – Demain soir à Radès (20h00) : Ces choix qui s'offrent à Cardoso...    Bank ABC Tunisie annonce un résultat net de 13,9 millions de dinars    Météo en Tunisie : Vent fort et températures en baisse    Bac sport : L'envers du décor    Mohamed Essafi : la rencontre avec la ministre de l'Education était positive    Un bus de touristes frôle la catastrophe    La Transtu offre un service de bus régulier pour l'accès au Salon du Livre    Baisse de 20 % des précipitations en Tunisie en février    Conservation des Fraises : Comment les congeler pour les savourer toute l'année?    Forum économique Niger-Tunisie du 4 au 9 mai : Une délégation d'hommes d'affaires tunisiens s'envole pour Niamey    Le ministre de l'Intérieur : « La sécurité du pays est notre mission et la loyauté envers la patrie est notre credo »    Foire du livre – L'Italie Invitée d'honneur S.E. L'Ambassadeur d'Italie Alessandro Prunas à Tunis : « La culture est l'un des piliers les plus développés et les plus dynamiques de la relation bilatérale tuniso-italienne »    La Presse : M. José Maria Arbilla, ambassadeur d'Argentine, rend visite à La Presse    Aujourd'hui, ouverture de la 38e Foire nationale du livre de Tunis    Ouverture aujourd'hui de la 38° Foire du livre de Tunis : L'Italie invitée d'honneur    Orange Digital Center et Coursera s'associent pour offrir des formations certifiantes gratuites sur les nouveaux métiers du numérique    Situation globale à 9h suite la confirmation d'Israël des frappes sur le sol iranien    Affaire de complot - Les membres du comité de défense empêchés d'accéder à la prison de la Mornaguia    Ministère de l'Intérieur : Arrestation d'un terroriste classé « très dangereux » à Kasserine    Classement des pays arabes les plus endettés auprès du FMI    Stuttgart : Ons Jabeur éliminée en huitièmes de finale    Jazz Club de Tunis et Centre d'Art B7L9 s'associent pour célébrer la Journée internationale du jazz    La Juventus condamnée à payer près de 10 millions d'euros à Cristiano Ronaldo    Mohamed Boughalleb condamné à six mois de prison    Kaïs Saied préside la célébration du 68e anniversaire de la création des forces de sécurité intérieure (Vidéo)    Ons Jabeur se qualifie au prochain tour du tournoi WTA 500 de Stuttgart    Le sport Tunisien face à une crise inquiétante    Plus de 700 artistes participeront au Carnaval International de Yasmine Hammamet    Le CAB perd de nouveau en déplacement à Tataouine : Une mauvaise habitude !    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un travail de « pros » et bien réseauté
La mendicité des enfants refait surface en ce mois
Publié dans Le Temps le 05 - 09 - 2008

A longueur de journée, pendant le mois de Ramadan, les rues, les gares, les cafés, les mosquées, les marchés et même les intersections sont envahis par une multitude de mendiants (enfants en bas âge, femmes, vieillards) qui sont là à guetter les passants pour demander l'aumône.
Ils sont tellement nombreux en ce mois de jeûne qu'on n'arrive pas à distinguer qui a vraiment besoin d'aide et qui n'en a pas besoin, surtout que certains d'entre eux usent d'astuces pour se faire prendre de débiles mentaux ou d'handicapés afin d'apitoyer les gens de leur sort. Est-ce la pauvreté qui crée tout ce monde de mendiants qui font de cette pratique leur seul moyen de subsistance ou bien est-ce que la mendicité est devenue pour certains un « métier » qui rapporte gros ?
La mendicité qui semble avoir sensiblement diminué dans nos contrées suite aux programmes de développement et d'aide aux familles pauvres des zones dites d'ombre, refait subitement surface pendant les grandes occasions (Ramadan, les deux Aïds, les vacances scolaires...) au point de devenir un phénomène social récurrent. Et dire que cela se passe dans un pays où l'on se vante d'avoir mis fin à toutes les poches de pauvreté et d'avoir atteint presque 100% de scolarisation. Quand on voit cette multitude de petits enfants (filles et garçons) en âge de scolarité réduits à la mendicité sillonnant les rues de la capitale ou des grandes villes pour supplier piétons et automobilistes de leur donner quelques sous, cela montre qu'il s'agit d'une activité bien organisée et que derrière ces petits mendiants il y a certainement un chef qui dirige les opérations, tant qu'il s'agit d'une « entreprise » lucrative. En effet, il arrive que ces petits mendiants travaillent pour le compte de parents oisifs ou d'autres profiteurs sans scrupule qui exploitent ces petits enfants innocents du matin au soir pour se faire emplir les poches en leur accordant en fin de journée une part très infime du profit. ? Pourtant, il y a des familles nécessiteuses mais n'osent pas envoyer leurs enfants sur les trottoirs tendre leurs mains aux passants pour demander la charité ! Il y a également des mères pauvres et veuves qui refusent de mendier et sont obligées de travailler n'importe quoi pour subvenir aux besoins de leurs familles nombreuses sans jamais être tentées par cette mendicité humiliante et déshonorante.
Souvent, ces jeunes mendiants, travaillant sous la menace de leurs « employeurs », sont exposés à des problèmes de toutes sortes en raison de leurs courses interminables à travers les rues en quête de gens charitables (fatigue physique, risque d'insolation, risque d'accident de circulation, actes d'intimidation et de maltraitance...). A les voir courir après les gens ou s'accrocher aux voitures arrêtées aux feux, il y a lieu de se demander si ces petits malheureux savent qu'ils ont des droits, les Droits de l'Enfant, qui les prémunissent contre toute sorte d'exploitation et de servitude ! La plupart du temps, la mendicité pratiquée par ces enfants en bas âge n'est pas faite pour subvenir à des besoins urgents en nourriture ; (on n'a pas besoin de mendier toute la journée pour gagner le prix d'un repas !), mais il s'agit bel et bien d'une « profession » où ces mendiants veulent recevoir leur « revenu » en argent liquide. Pour arriver à leur but, ces mendiants (homme à la force de l'âge simulant un handicap physique ou une jeune femme en haillons portant au dos un bébé) tiennent le même langage : ils vous diront toujours qu'ils viennent de quitter l'hôpital et qu'ils sont à court d'argent pour acheter des médicaments ou qu'ils veulent rentrer au bled mais n'ont pas de quoi payer le billet de transport. Mais dès qu'on se propose de leur venir en aide en voulant leur acheter ces médicaments ou ce billet, ils refusent pour la simple raison qu'ils préfèrent des pièces sonnantes et trébuchantes ! Ces mendiants professionnels adoptent des méthodes diverses pour ne pas se faire reconnaître par une éventuelle connaissance rencontrée par hasard parmi la foule des gens ! Ils déguisent leurs apparences, leur voix, leurs gestes ; ils changent constamment de lieux ; tantôt ils s'installent en groupe, tantôt individuellement selon l'importance des lieux et les jours de la semaine, histoire de ne pas trop attirer l'attention des autorités!
A part cette forme de mendicité, on assiste depuis quelques temps à une autre forme plutôt masquée qui prend de l'ampleur chez nous. Cette pratique a pour cible les clients des cafés et des restaurants. La procédure est la même chez tous ces mendiants (ou plutôt ces jeunes déguisés en mendiants !) qui font irruption dans ces locaux et déposent effrontément sur les tables des clients un objet de rien de tout (un porte-clés ou un stylo de qualité médiocre) et procèdent ensuite à ramasser l'argent des clients mis dans l'embarras qui payent souvent à contrecœur. D'autres aussi se trouvent constamment dans les carrefours pour proposer ces petits livrets de versets coraniques aux automobilistes. Ceux qui s'adonnent à cette forme de mendicité sont pourtant des jeunes valides et bien portants physiquement qui auraient choisi ce moyen pour gagner leur vie, faute de mieux ! S'il n'existe pas de loi interdisant l'exercice de la mendicité, sous toutes ses formes, les agents municipaux ou ceux de la garde nationale doivent pourtant, pour des raisons de sécurité, prendre les mesures nécessaires pour arrêter ce phénomène, au moins dans les lieux les plus fréquentés par ces mendiants (surtout sur la voie publique et dans les moyens de transport) dont la plupart sont mineurs et qui apostrophent tout le monde sans distinction, même les touristes qu'ils n'arrêtent pas d'importuner par leurs supplications, leur but étant de réaliser à tout prix leur gain quotidien !
Quand la mendicité se propage d'une manière flagrante et que des jeunes en font leur gagne-pain, cela devient un fléau qu'il faut combattre. Faire la sourde oreille, c'est encourager ces gens à persévérer dans l'oisiveté et goûter au plaisir de ne rien faire alors que la plupart de ces mendiants, au lieu de vivre en parasites, sont capables de gagner leur vie à la sueur de leur front !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.