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Pénurie, disette, services inexistants : c'est la paralysie générale !
Consommation : Après les extravagances du ramadan
Publié dans Le Temps le 04 - 10 - 2008


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Tunis ville fantôme
Comme d'habitude, les habitants de la capitale ont vécu des jours difficiles pendant la fête de l'Aïd. Ils ont souffert principalement de la pénurie et des difficultés de déplacement. Et pourtant les signes avant-coureurs n'ont pas manqué, ils étaient visibles pour tout le monde tellement ils étaient nets.
On a commencé à sentir cela à partir de la dernière semaine du mois de ramadan où le comportement général des gens affichait les prémisses d'un changement, on fréquentait de moins en moins les marchés et on s'approchait de plus en plus des boutiques et des rayons du prêt à porter dans les grandes surfaces. Et comme la demande a baissé, les marchands des produits alimentaires ont réduit leurs stocks. Cette réduction très sensible des marchandises est devenue manifeste les derniers jours du mois où on trouvait du mal à s'approvisionner en quelques produits, et leur rareté a entraîné bien sûr la spéculation comme dans les tomates, par exemple, dont le prix a presque doublé en passant de 400 à 700 millimes. Cette ambiance nous a donc donné un avant goût de ce que nous avons connu par la suite lors des jours de l'Aïd où la situation s'est aggravée davantage, puisque la pénurie était totale, on ne trouvait même plus de pain, les quelques boulangeries qui sont restées de service seulement pour la matinée du premier jour de l'Aïd ne pouvaient pas satisfaire toutes les demandes. C'était la seule activité maintenue bien que partiellement, les autres commerces étaient en congé. Après la surabondance du mois de ramadan, c'est la friche. Pendant ces jours de disette, le pain n'est plus un accessoire, il accède au rang des plats de consistance, puisqu'il est presque seul au menu. On a vécu une frugalité forcée comme si on était dans un état de siège.

Soins médicaux approximatifs
Les hôpitaux aussi ont été presque désertés par le personnel, puisqu'on n'y trouvait que quelques médecins et quelques infirmiers de garde assurant bien sûr des services d'urgence et ne pouvant faire face à une forte demande, ce qui veut dire que les jours de l'Aïd, les soins médicaux sont approximatifs, et l'état de santé de certains citoyens risquent de connaître des complications pour ne pas dire plus.
L'autre anomalie relevée touche au service bancaire. Déjà quelques jours auparavant, les files avaient commencé à s'allonger devant les distributeurs de billets, les gens trouvaient des difficultés pour avoir de l'argent. Pendant les jours de l'Aïd, la situation a empiré encore plus, ces distributeurs ne contenaient plus de billets, c'est normal, puisque le personnel qui devait les en alimenter était en congé. Plusieurs clients qui n'étaient pas en fonds ont été obligés d'annuler des voyages, des divertissements, des achats, de s'en priver et d'en priver surtout leurs enfants à qui est destinée cette fête.
En ce qui concerne le transport, la situation était aussi décevante, le trafic a commencé à baisser de régime dès les derniers jours du mois. Cette fréquence a décliné davantage pendant les jours de l'Aïd où les gens s'attroupaient par centaines dans les stations espérant en vain l'arrivée d'un autobus ou d'un métro pour les amener à destination. Après des heures d'attente, certains rentraient chez eux, d'autres plus courageux et plus déterminés à faire la fête, faisaient le trajet à pied. Vous voyiez tout au long des bas côtés des processions qui avançaient péniblement : les pauvres petits étaient déjà épuisés avant d'atteindre les manèges et les autres lieux de loisirs.

Abus de congés
Pourquoi cette chute du trafic ? Dans les pays européens tels que la France, c'est exactement le contraire qui se produit pendant les jours de fête, c'est-à-dire que la fréquence des voyages augmente très sensiblement grâce au renfort apporté par la grande mobilisation du personnel et les véhicules supplémentaires mis en circulation. Chez eux, il n'y a pas de congé à l'occasion de telles circonstances, alors que nous, nous en abusons, ces vacances sont très convoitées, on se dispute pour les avoir. Où est le bon sens de nos responsables ? Comment expliquer cette négligence criante en accordant des congés au cours de cette période qui requiert un redoublement d'effort de la part de tout le monde?
On a du mal à comprendre comment les autorités interviennent dans le domaine pharmaceutique par exemple en mettant en place des pharmacies de service qui ouvrent à tour de rôle les dimanches et les jours fériés, et ne bronchent pas dans des domaines aussi importants. Les autorités sont tenues de prendre les mêmes mesures avec tous les commerçants auxquels elles doivent faire comprendre que la liberté qui leur est accordée ne leur donne pas le droit de sevrer les gens et qu'ils sont dans l'obligation de leur prodiguer des services lors de circonstances exceptionnelles pareilles comme ils ont l'habitude de le faire pendant les autres jours de l'année. Les autorités doivent être fermes aussi envers les sociétés de transport, les banques, les hôpitaux qui n'ont pas le droit de libérer la plupart de leur personnel, ce sont les services publics les plus sollicités pendant les fêtes. Puisqu'on en parle, il y en a un qui n'est pas des moindres et dont le trafic a aussi connu de grandes perturbations, il s'agit du péage sur les autoroutes : sur celle de Sousse, par exemple, la moitié seulement des guichets étaient ouverts dans chaque direction, l'embouteillage qui en a résulté nous rappelait les centres ville.
Enfin, comme plusieurs de ses habitants ont fêté l'Aïd avec leurs familles dans leurs villes natales, la capitale est devenue une ville de fantômes, les passants se faisaient rares en particulier dans certains endroits où il serait risqué de se promener seul surtout le soir, l'ambiance était proche de celle du couvre feu. De plus, les maisons vidées de leurs habitants partis faire la fête ailleurs devenaient une destination privilégiée pour les voleurs qui ne demandent pas mieux, ce qui est de nature à augmenter le risque de cambriolage. Donc sur le plan de la sécurité également on a souffert, apparemment là aussi on a observé la même règle de la baisse de régime, car les agents n'étaient pas présents partout comme à l'accoutumé.
Voilà l'ambiance qui a régné dans la capitale pendant ces jours de fête. Et si on ajoute la saturation des réseaux internet et des téléphones fixe et mobile, ainsi que les services de permanence non opérationnels de la STEG, de la SONEDE et de l'ONAS, on peut dire que toutes les activités dans le pays étaient paralysées. On espère que les autorités compétentes interviennent énergiquement pour obliger chaque partie à s'acquitter de sa tâche comme il se doit afin que nos prochaines fêtes ne soient pas aussi chaotiques. Il faut se démener dès maintenant, car nous avons une nouvelle échéance dans deux mois, celle de l'Aïd El Kébir où le problème le plus urgent devient celui de la sécurité avec le départ cette fois massif des habitants vers leurs villes natales.


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