Décidément, les enlèvements d'enfants de tout âge deviennent autant fréquents qu'inquiétants. Aussi les auteurs de tels actes ne manquent pas d'idées, et peuvent se présenter sous tous les aspects à toutes les occasions et dans tous les milieux. Il peut s'agir de sadiques comme de personnes en mal d'enfants et généralement mentalement affectées. Mais on peut également se trouver devant des cas où les protagonistes jouissent de toutes leurs facultés mentales et ne souffrent d'aucune tare physique. En l'occurrence l'enlèvement devient alors pour des raisons plus graves, car il peut s'agir entre autres de trafiquants d'organes, qui, de nos jours peuvent s'infiltrer partout. Ce phénomène de trafic d'organes ainsi que de trafic d'enfants à des fins multiples commence à voir le jour de manière plus ou moins importante dans différents pays du Maghreb. C'est un phénomène très récent qui ne nous est pas familier et c'est ce qui fait que des malfaiteurs peuvent encore passer inaperçus, agissant au moment où on s'y attend le moins. Les commanditaires de ces actes d'enlèvement sont difficilement repérables, car ce sont les exécutants qui sont les acteurs directs dans ces opérations où ils sont bien motivés par le profit surtout financiers qu'ils en tirent. Des bébés sont volés de l'hôpital où une femme fait semblant de rendre visite à une proche ; des enfants sont enlevés devant leurs maisons ou sur le chemin de l'école. Ils sont par la suite acheminés vers un endroit discret et inconnu. Ceux qui sont retrouvés quelque temps plus tard, sont, la plupart du temps, des cadavres mutilés. Il est rare qu'on retrouve un enfant enlevé vivant, à moins d'un miracle. Sans parler de ceux qui disparaissent à jamais. La situation devient-elle si inquiétante que cela ? C'est à croire que oui, car ces cas semblent se multiplier et ce malgré la vigilance des agents de l'ordre qui mènent un combat acharné contre ces malfaiteurs, et qui œuvrent à endiguer ce fléau. C'est la raison pour laquelle il est du devoir de tous d'en parler afin d'attirer davantage l'attention des parents sur cette situation. Dernièrement, une mère rentrait tranquillement à sa maison, à la Cité Ennasr. Mais voilà qu'à son grand étonnement elle vit en sortir une dame qui portait un tapi enroulé. La pauvre mère, fut encore plus ébahie en reconnaissant son propre tapis et conclut automatiquement à un cambriolage que cette intruse avait commis dans son immeuble. Celle-ci avait l'air troublée et elle pressait le pas. La maîtresse de céans, faillit lâcher prise en pensant qu'après tout un tapis ce n'était pas grand chose, et qu'il fallait mieux laisser la dame continuer son chemin, car elle pouvait être en compagnie d'un complice dont la réaction pouvait être imprévisible. Mais elle poussa un cri strident, un cri d'horreur, après avoir aperçu deux petits pieds qui pendaient de ce tapis et qui étaient en fait ceux de son bébé ! Elle se rua donc sur la dame avec l'instinct d'une mère qui ne craint aucun danger et ne s'arrête devant aucun obstacle, dès qu'il s'agit de défendre et protéger son fils. Elle s'agrippa donc avec force à ce tapis pour l'arracher des mains de la ravisseuse. Ce bébé de 40 jours était bleu. Sa mère s'occupa de le sauver en le transportant à l'hôpital où il a été mis sous soins intensifs et surveillance médicale continue, il fut sauvé in extremis d'une mort certaine. Les voisins ameutés, s'occupèrent de leur côté de cette « mangeuse de bébés », pour la mettre entre les mains de la police. Les premiers éléments de l'enquête, ordonnée par le procureur de la République, révélèrent que cette dame était de connivence avec l'aide-ménagère, celle-ci lui ayant facilité l'accès à la maison, en l'absence de sa maîtresse. A quelle fin était destinée cette opération, laquelle a été planifiée à l'avance ? Le mystère est encore entier et les enquêteurs œuvrent à l'élucider afin de déterminer les responsabilités de chacun dans cette affaire et d'en connaître les tenants et les aboutissants. Incessamment sous peu, espérons-le.