Même si vous vous amusez à remonter la machine du temps, vous ne pourrez jamais trouver trace d'une telle performance stadiste. En effet, le Stade Tunisien dans sa copie de samedi passé a été complètement hors sujet, sans âme, sans idées claires, opaque, et par moment absent. Responsables, coach, et supporters, se sont réveillés dimanche avec un sacré mal de tête, n'ayant jamais argumenté pourquoi leur équipe a-t-elle affiché de préoccupants errements tout au long de ces semblants de débats. Du côté du Bardo, la marmite commence à bouillir très sérieusement... Parti, en principe, pour coller aux basques du 'big four' (les quatre grands), le Stade Tunisien flirte plus que jamais avec la zone rouge. Une infamie pour un club aussi prestigieux. Le club de la banlieue semble ne pas échapper à sa crise automnale. A pareille époque de la saison dernière, la situation était quasiment la même, suite à une kyrielle de mauvais résultats. Samedi à Hammam Sousse, l'équipe stadiste devait se mettre sur la voie de la guérison après la défaite contre le CSS, mais elle n'a pas pu le faire, bien que l'équipe rivale ait été la plus modeste, de toutes celles, jusque là croisées. On ne peut pas coller tout cela à la simple déveine. Il doit bien y avoir d'autres explications, que seuls les encadreurs administratifs et techniques sont en mesure de détecter. Les rues sportives de la localité sont intransigeantes et ne pointent du doigt que les joueurs, surtout ceux d'entre eux qui sont en fin de contrat. Il y en a parmi ces derniers qui auraient été contactés par des clubs de meilleurs porte feuilles, et parce que quelques promesses de recrutement ont été assises, ils se sont convertis en de simples pigistes. Ayant l'esprit ailleurs, ils ne mouillent plus le maillot comme on dit communément, et ne font ces jours, que remplir leurs piges sans plus. Les responsables du club sont en train de dormir sur leurs lauriers, alors que le temps presse. Ils devraient, sans plus tarder, se pencher sur le dossier et mettre fin aux mystères. Ceux qui sont compréhensifs et ne tirent pas trop la couverture vers eux, autant régulariser leur situation et l'annoncer. Ceux qui sont gourmands et décidés à aller chercher fortune ailleurs, autant les placer dès le mercato d'hiver sur la liste des transferts et prévenir le coach de ne plus compter sur eux. Le fait de maintenir dans l'équipe type des joueurs, synonymes de machines à calculer, les résultats de l'équipe ne feront jamais le saut qualitatif tant espéré.
Recrutements ciblés ? Nous avons comme l'impression que l'état des choses au Stade Tunisien n'a pas trop évolué, dans la mesure où, comme avant, on continue de naviguer à vue, et que les objectifs ne sont pas clairs du tout ! L'épuration de l'effectif ne doit pas attendre l'été prochain, certains joueurs sont de véritables fardeaux, très coûteux. Il vaudrait mieux chercher à les placer dès cet hiver. On continue de prétendre dans l'entourage du club, qu'il vaudrait mieux hisser certains jeunes issus du vivier. De quels jeunes parle-t-on ? On dit toujours que la section des espoirs est l'antichambre de l'équipe fanion. Au vu de ses résultats, qu'on préfère taire, tous ses joueurs sont bons pour la poubelle, exceptés, peut être, Naouali, Chagra et Ouezzani. Il ne faut pas trop se leurrer, actuellement, aucun espoir n'est valable, et il est normal, qu'on recoure à un enfant du club, un pilier du club, Ezzeddine Bezdah, pour sauver la dite section de l'effritement. Mais il n'est pas non plus normal de ne pas octroyer un poste technique à Fathi Skhiri, un formateur qui a sorti quelques uns des meilleurs joueurs que le football stadiste, ait jamais secrété. Les valeurs sûres du futur sont dans les catégories inférieures, dans les juniors, les cadets et les minimes. Patience ! Mais il ne faut non plus les confier à n'importe qui. Le paquet doit être investi sur ces catégories. Le budget de l'actuel directeur technique, dont la compétence est indiscutable, est très court, et il faut absolument l'élargir pour espérer un lendemain meilleur. Pour revenir à l'équipe fanion, les responsables du club doivent renforcer leur rang, s'il s'avère que des départs vont être enregistrés. En tous les cas, devant, le recrutement - au moins - d'un attaquant est impératif. Les départs conjugués de Denisio et Akrout n'ont pas été colmatés. L'absence de Selliti, jette l'attaque dans le néant. Jemaïel Khemir n'est pas un fer de lance, et puis il lui faut encore un peu de temps pour retrouver sa verve, après une longue absence. Mohamed Jedidi est plus tôt un milieu de terrain, et Mohamed Haj Ali est une énigme. La ligne intermédiaire est assez fournie mais il faut voir avec ceux qui sont en fin de contrat, pour décider de son raffermissement ou pas. La défense qui continue à prendre de l'eau doit être stabilisée avec l'acquisition d'un leader, qui ne pourrait être qu'un étranger. Tant que ces soucis ne sont pas dissipés, l'état des choses ne pourra pas évoluer dans le bon sens. Les hiérarques du club doivent se sacrifier un tantinet dans le but de réduire la période de transition. Pour le moment les gens ont comme l'impression que tout repose sur Mohamed Dérouiche et Anouar Haddad.