Nous avons titré hier que ce fut une finale de rêve pour qualifier le choc des titans entre Etoilés et Clubistes Sfaxiens qui nous ont gratifié d'un football de haute facture technique comme nous ne l'avons pas vu depuis belle lurette sur nos terrains. Pourtant vu l'importance de l'enjeu qui n'est ni plus ni moins qu'un titre continental, cette finale retour n'était pas prédestinée à donner lieu à un spectacle de qualité en ce sens que la priorité absolue était donnée au résultat final. Mais au grand bonheur des puristes les deux protagonistes disciples de deux authentiques écoles du football national allaient démentir les sceptiques à cet égard. Mieux encore le "show" des uns et des autres ne fut pas esthétiquement de haute tenue, mais il y a eu en plus du suspense et de l'indécision qui ont tenu en haleine le public de bout en bout. Le CSSfaxien qui a été magistral malgré un relâchement qui a failli lui être fatal car ayant favorisé un retour au score de son adversaire à un peu plus de dix minutes de la fin a prouvé de nouveau son statut continental en remportant haut la main son troisième titre africain en autant de finale. L'ESS, elle n'a pas à rougir de la défaite. C'est vrai qu'elle a mis toute une mi-temps avant d'entrer dans le match mais il n'est pas moins vrai aussi qu'elle a réussi à remonter un retour de deux buts contre un adversaire bien en jambes... Elle était bien proche de coiffer au poteau les "Noir et Blanc" dans les dernières minutes d'un match endiablé pas comme les autres et refaire ainsi le coup d'El Ahly du Caire contre le même Club Sfaxien en finale de la Champion's League africaine de 2006. Bien sûr que l'Etoile qui venait de remercier son entraîneur Decastel à la veille d'un rendez-vous aussi important n'a pas sans doute bien choisi le moment de sa décision. Bien sûr qu'elle a laissé partir vers d'autres horizons six de ses meilleurs éléments mais l'ESS reste toujours égale à elle-même, un grand parmi les grands. Il faut deux acteurs pour assurer le spectacle et vainqueurs et vaincus ont pleinement joué leur rôle à cet égard.