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Sarkozy contraint par la conjoncture de faire le dos rond
Malgré les promesses d'un quinquennat sous le signe de réformisme volontaire
Publié dans Le Temps le 22 - 12 - 2008

Le Temps-Agences - Confronté à une crise sans précédent depuis la Grande Dépression des années trente, Nicolas Sarkozy, « président du pouvoir d'achat » déterminé à aller chercher la croissance "avec les dents", est aujourd'hui contraint de faire le dos rond malgré un quinquennat placé sous le signe du réformisme volontariste.
Le pouvoir d'achat longtemps rogné par l'envolée des prix est maintenant plombé par la montée du chômage et la France enregistrera, comme les principales économies industrialisées, une croissance négative en 2009.
Dans sa note de conjoncture publiée vendredi, l'Institut national de la statistique anticipe une contraction de 0,8% du produit intérieur brut au quatrième trimestre 2008, qui limiterait la croissance à 0,8% sur l'ensemble de l'année.
Il n'a pas fourni de prévision pour 2009, mais pronostique une contraction de 0,4% au premier trimestre puis de 0,1% seulement au deuxième, avant un retour à la croissance au deuxième semestre.
L'Insee voit le taux de chômage remonter à 8,0% en France métropolitaine en juin 2009, alors qu'il avait touché début 2008 un plus bas de 25 ans de 7,2%.
Malgré une présidence française de l'Union européenne largement saluée comme un succès, le président français n'est pas parvenu à atténuer les inquiétudes ni la perception de dissipation qu'il suscite sur fond de rumeurs persistantes de remaniement ministériel et de reculs concédés à la rue ou à une majorité divisée plus qu'à une opposition ragaillardie.
Sa cote de popularité marque le pas et l'opinion préoccupée par les risques de crise sociale n'entretient guère d'illusions sur les effets du plan de relance de 26 milliards d'euros détaillé vendredi en conseil des ministres.
Selon un sondage Ifop réalisé les 11 et 12 décembre pour Sud-Ouest, 72% des personnes interrogées exprimaient la crainte que des événements identiques à ceux connus par la Grèce actuellement surviennent en France trois ans après les émeutes dans les banlieues et deux ans après le conflit du CPE.
Le baromètre BVA-France Inter-Les Echos de la politique économique du gouvernement pour le mois de décembre montrait quant à lui qu'un Français sur deux anticipe pour les mois à venir une explosion sociale majeure avec risque de paralysie du pays comme lors des grandes grèves dans les transports de 1995.
Parallèlement, il faisait état du retour de la popularité de la politique économique du gouvernement à son très mauvais niveau atteint avant l'été avec 61% de mauvaises opinions contre 34% de bonnes.
Les économistes ne sont guère plus enthousiastes sur le plan de relance tout en reconnaissant qu'il atténuera le choc inattendu de l'effondrement de pans entiers de l'économie après l'aggravation de la crise financière provoquée par la faillite de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers.
"Le quatrième trimestre 2008 est marqué par un véritable effondrement de l'économie dans beaucoup de secteurs", relève Nicolas Bouzou, économiste du bureau d'analyse indépendant Asteres qui fait état de contractions d'activité de 20%, 30% voire 50%.
"Aujourd'hui nous sommes dans l'effondrement et il va durer jusqu'au premier semestre de l'année prochaine, la crise passant par une nouvelle phase dans les premiers mois de 2009 avec une vague de défaillances d'entreprises. J'anticipe une contraction de l'activité de 1,5% à 2% sur l'ensemble de 2009 avec une croissance proche de zéro au deuxième semestre", ajoute-t-il.
Le plan de relance jouera un rôle d'amortisseur, mais son "impact global sera limité par l'ampleur de la chute de la confiance" des ménages comme des entreprises, préviennent les économistes du Crédit agricole dans une note publiée le 8 décembre.
"Face à la détérioration des débouchés extérieurs et domestiques, les entreprises devraient se montrer réticentes à lancer des plans d'investissement malgré les mesures fiscales dont elles bénéficieront", écrivent-ils.
"Du fait de l'inquiétude et de l'attentisme liés au chômage, les ménages devraient hésiter devant des achats d'automobiles ou d'immobilier", ajoutent-ils.
Certes le gouvernement n'a pas exclu un second plan de relance si nécessaire mais la situation des finances publiques limite les marges de manoeuvres.
"On peut aller jusqu'à 5%, 5,5% de déficit public mais l'on atteint des niveaux problématiques en termes de dette publique et surtout de charge de la dette dans la perspective d'une remontée des taux d'intérêt sans doute à l'horizon 2010", prévient Nicolas Bouzou.
"Il est économiquement justifié d'acheter la paix sociale ", reconnait-il toutefois en ajoutant qu'il peut même être opportun de différer l'application de certaines réformes déjà adoptées, sans parler de les accélérer, compte tenu de la très grande fragilité de l'économie.


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