Encore un arbitre étranger. Et encore une fois la désillusion de celui qui l'a exigé.Parions qu'il ne sera pas le dernier, ni le dernier désenchantement de ceux qui le réclament. Quand tirera-t-on , donc, la conclusion qui s'impose, que tout arbitrage n'est dénué d'erreurs, souvent bénignes et parfois fatales ? L'étranger de service qui a officié dimanche le dernier Club Africain -CSSfaxien en a commis des vertes et de pas mûres, c'est l'évidence même. Un Tunisien, à sa place, n'aurait pas commis autant, peut-être. Mais pour le peu qu'il aurait, on ne se serait pris non à sa défaillance humaine mais à son intention, supposée perverse. Il n'est pas sûr qu'un Tunisien aurait sifflé un (ou deux) pénalties, mais il nous aurait épargné ces fautes infimes que le sifflet de l'étranger du dimanche, trop prompt avait commis en ignorant entre autres la règle la plus élémentaire de l'avantage. De toute façon, le tunisien n'aurait pas fait l'unanimité sur son savoir-faire. Quant à sa mauvaise foi, vraie ou fausse, elle aurait fait les choux gras du perdant. Et le perdant est toujours celui qui, avant les faits, rejette le nom qu'on lui désigne pour arbitrer. Car en devançant les faits, il s'autoconditionne et perd , avant même de jouer, l'atout de confiance en ses moyens propres pour ne se considérer que persécuté. L'image tait saisissantes, dimanche, quand les joueurs Sfaxiens sont allés réclamer une faute que l'arbitre n'a pas cru en sa véracité. Outre le fait que la réclamation n'a jamais fait changer les choses, c'est son propre équilibre psychique qu'on déstabilise dans l'excès des protestations. Nombreux, comme moi, sont convaincus que le CSS, dimanche a perdu ses meilleurs atouts de vaincre bien avant de perdre le match inextremis.