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Offensive terrestre : Gaza pilonnée par les chars israéliens
DANS LE MONDE
Publié dans Le Temps le 05 - 01 - 2009

Abbas insiste sur l'importance de l'union nationale
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Un premier soldat israélien tué
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Analyse : Les risques d'embourbement que prend Israël
Le Temps-Agences - Trente Palestiniens ont été tués hier par l'armée israélienne dans la bande de Gaza, où des combats opposaient militants palestiniens aux chars israéliens déployés sur plusieurs axes dans une vaste offensive contre le Hamas.
Les troupes israéliennes, appuyées par des bombardements de l'artillerie et de l'aviation, ont avancé en profondeur dans plusieurs secteurs du territoire palestinien où elles avaient pénétré samedi soir après une semaine de bombardements aériens.
Des combats ont été signalés notamment à la hauteur de Jabaliya dans le nord du territoire, et dans le quartier de Zeïtoun, à l'Est de Gaza-ville.
Au total, 30 Palestiniens ont été tués, dont au moins 17 civils, notamment dans le nord du territoire, portant à 485 le nombre de tués depuis le début des attaques israéliennes le 27 décembre, selon le chef des services d'urgences, le Dr Mouawiya Hassanein. Quelque 2.500 personnes ont également été blessées.
Selon des témoins, une cinquantaine de blindés et chars ainsi que des unités d'infanterie ont été signalés près de l'ancienne colonie juive de Netzarim, à trois kilomètres seulement au sud de Gaza-ville, la principale agglomération du territoire.
Des dizaines de familles fuyaient le secteur vers le sud en voitures, dans des camions, à l'approche des blindés israéliens.
En dépit de la présence des troupes israéliennes sur le terrain, des groupes armés palestiniens ont tiré depuis la bande de Gaza 32 roquettes et obus de mortier depuis samedi soir sur Israël, blessant légèrement une femme, a indiqué un porte-parole militaire israélien.
Un premier bilan officiel israélien fait état de 30 soldats israéliens blessés dans l'offensive terrestre, dont deux grièvement. Des télévisions arabes ont fait état d'un soldat tué, ce que l'armée n'a pas confirmé.
"Nos forces ont atteint les objectifs qui avaient été fixés pour empêcher les tirs de roquettes. L'opération progresse plus vite que prévu", a déclaré le porte-parole de l'armée, le général Avi Benyahou.
"Il n'y a pas de combats rapprochés", a affirmé à la presse un haut responsable militaire israélien sous couvert d'anonymat. "L'essentiel de l'opposition est sous forme de tirs d'obus de mortier", a-t-il ajouté.
"Il est possible que nous devions garder un certain temps le contrôle de certains secteurs d'où sont tirées des roquettes mais l'objectif n'est pas de réoccuper la bande de Gaza", a-t-il encore dit.
Un haut responsable du Hamas, Moushir al-Masri, a pour sa part affirmé que l'ennemi n'avait "pas réussi à atteindre ses objectifs et que la résistance, avec le peu de moyens dont elle dispose, l'a surpris".
"Le moment venu, l'ennemi annoncera son échec et la résistance proclamera la victoire", a-t-il ajouté.
Le Hamas a qualifié de "farce" l'incapacité du Conseil de sécurité de l'ONU à s'entendre, après quatre heures de discussions, sur un texte appelant à la fin des hostilités à Gaza, essentiellement en raison de l'intransigeance des Etats-Unis.
La Commission européenne a appelé Israël à assurer un "espace humanitaire" pour distribuer l'assistance, annonçant une aide supplémentaire de trois millions d'euros pour Gaza.
Aucun convoi d'aide ne devait passer hier en raison des violences.
La Russie s'est dite "extrêmement préoccupée" par l'offensive terrestre et a annoncé qu'elle envoyait un émissaire dans la région pour contribuer aux efforts diplomatiques visant à obtenir un cessez-le-feu.
Un haut responsable du ministère des Affaires étrangères israélien a pour sa part affirmé que la diplomatie israélienne était parvenue pour le moment à désamorcer les pressions sur Israël en vue d'un cessez-le-feu pour lui donner le temps de réaliser les objectifs qu'il s'est fixé.
Dans le nord de la Cisjordanie, un Palestinien a été tué par l'armée israélienne en manifestant contre l'offensive israélienne à Gaza, ont indiqué des sources médicales et de sécurité.
Une délégation de l'Union européenne a entamé hier soir une tournée dans la région pour tenter d'arracher un cessez-le-feu.
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Abbas insiste sur l'importance de l'union nationale

Le Temps-Agences - Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a qualifié hier l'offensive terrestre israélienne contre le Hamas à Gaza d'"aggression brutale".
M. Abbas, qui est attendu aujourd'hui au siège des Nations unies à New York, s'exprimait après une rencontre avec des dirigeants de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) en Cisjordanie.
Il a ajouté que sa proposition de discussions avec le Hamas en vue d'une réconciliation et d'un partage du pouvoir tenait toujours. La semaine dernière, le Hamas avait rejeté cette offre.
De l'avis de M. Abbas, la situation est devenue insupportable et "l'union nationale est la chose la plus importante pour nous".
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Un premier soldat israélien tué
Le Temps-Agences - L'armée israélienne a annoncé hier que l'un de ses hommes avait péri dans l'offensive contre le Hamas actuellement menée dans la Bande de Gaza.
Son décès est le premier confirmé par Tsahal depuis le lancement de cette action terrestre samedi soir.
Selon l'armée, le soldat a été tué par un tir de mortier tôt hier dans le nord de la Bande de Gaza.
L'intervention militaire engagée voilà huit jours est très bien perçue par l'opinion israélienne. Toutefois, si l'action terrestre devait se traduire par de lourdes pertes, les avis pourraient rapidement devenir défavorables.
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Analyse : Les risques d'embourbement que prend Israël

Le Temps-Agences - Israël, qui a lancé samedi une opération militaire de grande ampleur dans la Bande de Gaza, n'en est pas à son coup d'essai en matière d'offensive terrestre. Mais force est de constater que, le plus souvent, l'armée d'Israël s'est embourbé ou a subi de lourdes pertes, sans parvenir à écraser les groupes radicaux ou faire cesser les attaques contre le territoire israélien.
L'exemple le plus récent remonte à 2006, année de l'aventureuse intervention contre le Hezbollah libanais. Cette guerre de deux mois s'est soldée par un cuisant échec pour Israël, faisant naître une idée susceptible de trouver son application à Gaza: le déploiement d'une force internationale.
Dans le conflit actuel, Israël s'est montré particulièrement réticent à engager son infanterie et ses blindés. D'anciens généraux avaient averti qu'une opération suffisamment importante pour stopper les tirs de roquettes Qassam nécessiterait des forces terrestres massives et ferait un grand nombre de victimes de part et d'autre.
Israël, qui s'est retiré unilatéralement de la Bande de Gaza en 2005, assure ne pas vouloir reprendre ce territoire palestinien. Un tel objectif militaire impliquerait une offensive dans les villes et les camps de réfugiés, des combats de rue et des destructions à grande échelle, avec un lourd bilan à prévoir dans les rangs israéliens.
Or Israël n'est pas prêt à payer un tel tribut. De surcroît, l'histoire a montré que l'opinion mondiale n'accepterait pas qu'il fasse des milliers de victimes palestiniennes pour "libérer" la Bande de Gaza de ses militants « radicaux ».
Les Israéliens sont donc contraints de recourir à une formule qui ne leur a guère souri par le passé: une offensive limitée, passant par la prise de contrôle du nord de la Bande de Gaza, d'où sont tirées la plupart des roquettes visant le territoire israélien. Les tirs de barrage cessent quand les forces israéliennes occupent cette zone. Mais ils reprennent dès qu'elles se retirent...
Israël ne décide pas toujours de la durée de ses interventions. Dans un passé récent, plusieurs offensives terrestres israéliennes ont dû être abrégées après qu'un obus ou un missile eut frappé une zone d'habitation, tuant des femmes et des enfants. La condamnation internationale a alors eu raison de ses objectifs militaires.
En 1996, une invasion du Liban-Sud destinée à stopper des tirs de roquettes sur le nord d'Israël avait ainsi été interrompue prématurément après la chute d'un obus sur un camp palestinien, non loin d'un poste de contrôle de l'ONU. Cette bavure avait coûté la vie à une centaine de personnes.
En novembre 2006, les forces israéliennes s'étaient retirées du nord de Gaza à la suite d'un tir accidentel sur une maison, qui avait coûté la vie aux 18 membres d'une même famille, parmi lesquels huit enfants. La communauté internationale avait protesté, et les tirs de Qassam avaient immédiatement repris.
Même lorsque Israël maintient ses forces pour une plus longue période, le résultat n'est pas toujours celui escompté. On se souvient de l'invasion du Liban en 1982, officiellement destinée à refouler les militants palestiniens mais qui visait en fait à installer un gouvernement pro-israélien à Beyrouth. Malgré l'échec de cette opération, L'armée israélienne devait rester au pays du Cèdre jusqu'en 1985 et dans la "zone de sécurité" du Liban-Sud jusqu'en 2000.


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