Entre la Tunisie et la France, la coopération s'intensifie notamment depuis la visite d'Etat du Président Sarkozy en avril dernier. Le ministre français de l'Education, M. Xavier Darcos, a d'ailleurs rappelé, lors de son point de presse tenu avant-hier en fin d'après-midi à la résidence de France à la Marsa, des liens historiques et culturels ayant aidé à intensifier la coopération bilatérale en matière d'éducation et de formation. « L'intérêt est mutuel dans cette coopération », a-t-il souligné, en précisant que : « la convergence constatée sur le plan politique et géopolitique durant les deux dernières années, a aidé à édifier des projets communs et à établir les priorités de notre collaboration. C'est ainsi que les questions de la formation technologique et professionnelle, de l'employabilité ou de la mise en place de la collaboration, ont été avancées ». Dans le cadre de la mise en application de ces priorités, le ministre français de l'Education a annoncé la signature d'une convention entre l'Académie de Besançon et le gouvernorat de Nabeul. « Les Académies de Nantes, de Lille, de Bordeaux et d'autres encore, sont également partantes pour un tel partenariat qui consiste à instaurer une collaboration plus étroite dans la formation des formateurs en axant sur la technologie, l'informatique, l'environnement numérique et tout ce qui a trait à l'utilisation d'Internet. On envisage même l'édification d'une Académie numérique. D'ailleurs, une réunion des 5+5, se tiendra à Biarritz en 2009, pour étudier la question de l'optimisation de l'apport des TIC dans les applications scolaires, aussi bien pour l'équipement de la classe que pour l'aspect pédagogique », a souligné M. Darcos. A une question portant sur les programmes envisagés pour palier le recul du niveau de la langue française en Tunisie, le ministre français de l'Education a expliqué que les deux parties sont conscientes de cette problématique. Il a précisé que : « c'est une problématique de qualité de l'enseignement prodigué. Car, en matière de volume, l'horaire alloué est suffisant. Les élèves tunisiens reçoivent 1800 heures de langue française durant leur enseignement de base. C'est nettement supérieur aux 800 heures de langue anglaise, dispensées aux élèves français. Donc, il faut plutôt travailler sur la qualité ». M. Darcos n'a pas manqué, lors de ses réponses, de souligner la conjoncture internationale difficile, créée par la guerre de Gaza, qui a certes tempéré les ardeurs nées du Sommet de Paris de l'Union Pour la Méditerranée en juillet dernier. Mais, il a affirmé que les projets de collaboration continuent et, surtout, parce que « l'UPM est une union de projets à géométrie variable » comme l'a souligné l'Ambassadeur de France en Tunisie, M. Serge Degallaix, présent au point de presse.