L'accusé dans cette affaire est un sexagénaire inculpé de complicité de tentative de meurtre, port et détention d'arme blanche sans autorisation. Il s'agit d'un commerçant possédant un magasin de chaussures. La veille de l'Aid El Fitr, et alors qu'il était affairé dans la vente, il a été surpris par la victime qui pénétra dans le magasin et prit une paire d'espadrilles ainsi qu'une somme de 210 dinars, déposée sur le comptoir, et essaya de prendre la fuite. Le vendeur de chaussures tenta de le maîtriser, après s'être remis de la surprise, l'intrus lui avait alors donné un coup de poing qui lui fit perdre connaissance. Arrivant inopinément au magasin, son fils apprit l'agression dont a été victime son père. Il prit alors un couteau et partit avec son géniteur à la recherche du délinquant. Il ne tarda pas à le retrouver. Il a essayé de le convaincre de leur remettre l'argent volé au magasin. Mais, face au refus du voleur, le fils du commerçant lui asséna des coups de couteau au niveau du flanc droit, le laissa gisant dans une mare de sang. L'agresseur et son père ont ensuite pris la fuite. Entre temps, le cousin de la victime, a été informé de la situation. Il a d'abord transporté la victime aux urgences avant de se diriger, ensuite, vers le père et son fils pour leur reprocher leur acte, mais il connut le même sort que la première victime. Il fut également poignardé et dut même subir une intervention chirurgicale. Arrêtés les deux inculpés ont été déférés au parquet. Le fils a été accusé de tentative de meurtre et doit comparaître devant le tribunal le 1er juin prochain. Quant au père, il a comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour complicité. A l'audience, il nia les faits et affirma qu'il a été agressé et volé par la victime. Son avocat a souligné que son client, qui est un homme âgé et souffrant d'une maladie mentale, est incapable d'agir de la sorte. Il plaida l'absence de preuves de complicité, sollicitant de ce fait l'acquittement pur et simple de son client. Faute de quoi, l'avocat a demandé du tribunal de faire profiter son client des circonstances atténuantes. L'affaire a été mise en délibéré.