Si tous les espoirs resteront permis jusqu'à l'ultime journée, chaque point perdu sera à partir d'aujourd'hui, cruellement ressenti. En haut du tableau comme en bas. Car nous rentrons désormais dans la zone des turbulences critiques. Gare au pilote qui commet la moindre erreur. Parlons d'abord de ce groupe de tête dans les bras de l'un d'eux échouera immanquablement le titre de champion. L'Espérance qui mène d'une courte tête sera la seule à jouer aujourd'hui à l'extérieur. Mais ni le Club Africain ni l'Etoile qui joueront chez eux ne semblent avantagés par rapport au leader, ayant tous deux à recevoir deux adversaires de poids. En effet, ni le Stade Tunisien et encore moins le CS Sfaxien ne sont des proies faciles. L'Etoile qui recevra la Stade aujourd'hui avant de rencontrer le CSS après deux semaines, jouera son destin au cours de ces deux journées car son ultime match contre l'Espérance dépendra largement de ces deux adversaires de l'Etoile. Dès aujourd'hui donc, l'Etoile sera sur la sellette. Il est vrai que le Stade Tunisien a perdu quelque peu de sa constance dans l'effort. Son rendement est en dents de scie. Mais il peut, à la faveur d'une motivation que le choc avec l'Etoile est susceptible de lui donner, causer beaucoup de soucis à l'Etoile même chez elle. On peut soutenir le même argument pour le CSSfaxien qui vient à Tunis donner la réplique au Club Africain. Le Club Sfaxien est en pleine embellie alors que le Club Africain n'est pas sorti du creux de la vague dans lequel il s'est englué soudainement après le derby. On aura donc une rencontre qui d'un côté nous offre un Club Africain tenter de se ressaisir dès aujourd'hui s'il veut encore jouer pour le titre, donc un club contracté , voire condamné à la transcendance et de l'autre côté un club sfaxien, libéré, serein ayant tout à gagner et rien à perdre c'est en toute logique que même à Tunis, nombreux voient le Club Africain peiner pour sauver au moins le nul. A moins d'une réaction des Tunisois nous démentira. Reste l'Espérance qui va trouver à Monastir une USM déterminée à prendre sa revanche de l'aller quand l'Espérance l'avait coiffée au poteau après une rencontre durant laquelle les Monastiriens avaient donné la preuve qu'ils peuvent à tout moment rivaliser avec les meilleurs. A soupeser les forces à Tunis, Sousse ou Monastir, on se demande tout de même si on risque pas de nous retrouver ce soir avec des parités qui renverraient encore une fois le dénouement de la saison à plus tard. Le suspense de cette fin de saison ne se limite pas au haut du tableau. A chaque palier des duels se forment qui pour place donnant droit à la participation à une compétition internationale, qui pour des raisons impérieuses de maintien et de relégation. Parallèlement aux trois rencontres du sommet et comme une conséquence secondaire, l'USMo et le Stade Tunisien n'ont pas encore abdiqué leur espoir de rattraper le CS Sfaxien et lui disputer la quatrième place. L'AS Kasserine, s'il a perdu beaucoup de ses espoirs, ne tient pas moins à accrocher le tombeur des "grands". En allant à Kasserine le CSHL ne bénéficiera pas du statut de challenger comme ces dernières semaines. Il risque même de tomber de son piédestal quelque part en Khroumirie. A peine si CAB - ESHS ne sera pas aussi enflammé que les autres rencontres, mais pas moins intéressant à regarder. Plus sérieuses et aux conséquences importantes seront les deux dernières confrontations de la journée. Tous deux à trois points de l'avant dernier, l'O. Béja et El Gaouafel passeront cet après-midi un test presque crucial. L'OB comptera sur son terrain et El Gaouafel sur la dynamique qu'il vient d'acquérir à Fes. Un léger penchant de logique se profile du côté Béjaois, mais un partage des points n'est pas à exclure totalement. Mais le clou de la journée ne peut être qu'à la Marsa. Le choc ASM - Jendouba en a toutes les caractéristiques : le même inconfort au classement, un autre changement de manager, des joueurs incertains, et des mini-crises en perspective. Tous ces faits ont nécessité des mesures exceptionnelles de préparation et même la désignation d'un arbitre non tunisien. Il serait arbitraire de désigner le futur vainqueur, même si l'Avenir de la Marsa, possède, sur le papier, beaucoup d'atouts en main.