Nous avons reçu de notre lecteur Mohieddine Béjaoui la contribution suivante concernant la situation actuelle de notre football : «Le journal «le Temps» a traité plus d'une fois de la question de l'organisation du football en Tunisie. De la structuration des clubs et de l'arbitrage, pointe de l'iceberg et parfois bouc-émissaire. Je suis supporter du ÇA pour lever toute ambiguïté et ne reviendrai pas sur les dernières frasques arbitrales qui n'ont pas seulement influé sur l'issue des rencontres mais peuvent coûter le titre, excusez du peu. Je partage l'avis selon lequel une institution c'est d'abord des hommes et des femmes, des règles et une praxis à l'épreuve des faits de ces modes de régulation et à ce titre, nul n'est parfait. Mais à voir aujourd'hui les instances foot-balistiques c'est la foire d'empoigne, « Souk ou Dellel ». Un calendrier à la petite semaine, des arbitres visiblement peu formés nommés à l'avant dernière minute, remplacés à la dernière. Des commissions qui prononcent des sanctions à la tête des clients et parfois à la barbe des téléspectateurs (TV or not TV ? c'est Shakespearien, l'art en moins) , en repêchant les uns et pas les autres, pour respecter la morale, dit-on. Je m'étrangle. Curieuse cette morale à géométrie variable qui absout un coup de coude qui a failli coûter la vie à un joueur. Accroche pour l'exemple la tête d'un autre au pilori de l'opprobre pour un geste certes condamnable s'il est avéré que personne n'a vu sauf un officiel dont la neutralité est désormais discutable. Appliquons la lettre de la loi et oublions son esprit, c'est de mauvaise justice. Donc, on est bien face à une armée mexicaine où il y a plus de généraux que de soldats. La Tunisie a ses compétences, ses experts, ses journalistes, ses anciennes gloires et pas nécessairement analphabètes qui peuvent non seulement apporter un regard neuf, mais surtout prendre en main un sport qui va à vau l'eau. 11 suffit de s'inspirer de ce qui se passe en Europe, d'appliquer les consignes de la FIFA et de prévoir des garde-fous parceque le meilleur des hommes peut être victime de ses inclinations naturelles. Créons des commissions réparties équitablement entre tous les clubs, dés comités de recours ad'hoc pour des situations particulières où à F approche du sacre et de la relégation, elles peuvent statuer sans être juge et partie. Des experts en staff qui conseillent et ne peuvent en aucun cas briquer des fonctions hiérarchiques seraient plus à même d'apporter les éléments décisionnels les plus rationnels dans le cadre d'une planification digne de ce nom. Faute d'avoir la vue haute, les instances dirigeantes du foot tunisien sont contraintes à niveler par le bas et là on creuse. Pour que le foot tunisien ne. devienne pas un spectacle au mieux comique, au pire pathétique, il n'y a que l'autorité de tutelle qui doit intervenir et, vite, très vite pour arrêter les pompiers pyromanes avant qu'un incendie n'emporte tout. Je crains que ce ne soit trop tard.