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Une culture à inculquer dès l'enfance
L'égalité des droits entre hommes et femmes
Publié dans Le Temps le 05 - 04 - 2009

Tout d'abord, écoutons les deux histoires authentiques suivantes vécues au sein d'une même famille composée de presque autant de filles que de garçons : les événements de la première se sont produits à la fin des années 70 et tournent autour de la décision d'un père tunisien plutôt cultivé et aisé de marier sa fille à un homme dont elle ne voulait pas.
Ayant appris la nouvelle et surtout l'obstination avec laquelle leur géniteur voulait faire appliquer son choix, les trois frères de la fille, tous installés loin du domicile familial, volèrent au secours de leur sœur. Au début, ils adoptèrent le langage de la douceur et la voie de la persuasion avec leur père. Quand l'un d'eux n'arrivait pas à convaincre ce dernier, son frère le relayait. Cela dura une semaine mais toutes les tentatives de ramener leur interlocuteur à la raison furent vouées à l'échec. A un certain moment, les événements faillirent prendre une tournure dramatique puisque le père se montra très violent avec l'un de ses fils lequel s'y prit fort maladroitement pour se défendre contre l'agresseur. Le dialogue de sourds s'étant poursuivi même après le recours aux bons offices de divers parents et amis de la famille, les trois frères décidèrent de durcir le ton et de menacer leur père d'en référer à la justice. La nouvelle stratégie eut pour premier effet de mettre celui-ci dans tous ses états et l'amena à les chasser tous de chez lui. Ensuite, il leur fit savoir que de son côté, il allait porter plainte contre eux pour les violences subies. Les choses se calmèrent néanmoins et grâce notamment à la détermination de la fille, de sa mère et de ses frères, ce mariage forcé n'eut jamais lieu.

Le deuxième sexe bat de l'aile
Des années plus tard, et après le décès du père, la famille en vint aux procédures relatives au partage des biens fonciers hérités. A cette occasion, le frère aîné tint à ce que les filles aient une part égale à celle des garçons et personne ne rechigna. Bien au contraire, les sœurs eurent un autre privilège : celui de choisir les premières l'emplacement de leurs lots sur le terrain légué par le défunt. Il va sans dire que leur mère bénéficia également de cet avantage. Comme on le voit, cette famille n'a pas attendu qu'une association quelconque leur parle de parité à propos de l'héritage pour accorder les mêmes droits sur la question à tous ses membres sans distinction de sexe. Le facteur qui a le plus joué dans ce partage équitable a trait essentiellement à l'esprit de justice et de démocratie qui animait et anime encore les trois frères tous contemporains des combats estudiantins des années 70 et 80. A cette époque, les filles militantes étaient plus nombreuses, plus informées, plus convaincues de leur cause et plus déterminées à la défendre que ne le sont les étudiantes d'aujourd'hui. Dans les lycées déjà, les garçons commençaient à remettre en question tous les préjugés discriminatoires de leurs ancêtres et vivaient la mixité comme une brèche suffisamment large pour aspirer à de meilleurs rapports avec le « deuxième sexe ». A propos, les essais de Simone de Beauvoir et de Gisèle Halimi ainsi que les thèses du M.L.F. (mouvement féminise français très actif dans ces années-là) étaient familières aux lycéens et aux étudiants de cette génération. Aujourd'hui, le militantisme féminin nous semble battre de l'aile dans les espaces pour jeunes et la plupart des mouvements et manifestations des associations concernées par ce combat ciblent à notre avis les adultes plus que les générations de demain.

Viser les couples de demain
Or, ce sont elles qu'il faut éduquer ou rééduquer sur la base des principes de l'égalité entre les deux sexes. C'est à l'école de base et même avant ce stade qu'il faut multiplier les campagnes de sensibilisation et d'information. Le combat juridique est essentiel, mais parallèlement, il faut préparer à ses résultats les enfants et les jeunes qui en seront les légataires. Pour que progressivement cessent les violences conjugales, il est important de contribuer efficacement à l'instauration d'une culture matrimoniale différente fondée sur le respect de l'autre et sur le dialogue et la logique de la persuasion entre les conjoints. S'agissant de l'image dégradante de la femme-objet que l'on tente de perpétuer notamment à travers les médias, nous pensons que les féministes des deux sexes ne font pas assez pour s'y opposer. Le combat est en effet à mener sur tous les fronts en même temps et surtout à l'unisson, au masculin et au féminin. Nous osons même affirmer que cette lutte est plus l'affaire des hommes que celle des femmes. Car ce sont nos hommes qui doivent, les premiers, changer de regard et de comportement à l'égard de leurs partenaires du sexe opposé. Les Tunisiens ont tout intérêt à traiter d'égal à égal à propos de tout avec les Tunisiennes, il y va de la stabilité de la famille et du corps social. Un enjeu aussi crucial appelle donc une action qui vise le couple de demain. C'est-à-dire celui qui, en ce moment, joue ou étudie dans les jardins d'enfants, dans les écoles, les collèges, les lycées et les facultés !


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