Au point où nous en sommes, la situation devient réellement invivable et franchement dangereuse. Notre sport roi devient fou et fait craindre le pire. Du temps du grand poète fabuliste Jean de la Fontaine, il a été question des "animaux malades de la peste" ; aujourd'hui, il s'agit du football malade de ses dirigeants, de ses joueurs, de ses arbitres, de ses supporters, de ses infrastructures, de ses lois et règlements, de la mentalité de ceux qui veillent sur lui, etc... etc. Or, si les chercheurs parviennent, un jour, à guérir le cancer ou le sida, ils ne sauront, pour tout l'or du monde, vaincre le mal qui ronge le football. Jamais, au grand jamais, les choses n'ont atteint ce point de non-retour, cette gravité, le mal étant devenu si insidieux et répandu dans tout le corps. Ainsi, nous n'avons jamais vécu une telle situation et de tels comportements avec ce nombre croissant de contestations, de réclamations, de gestes antisportifs, de violences verbales et physiques, de cartons jaunes et rouges, synonymes d'expulsions et de sanctions, de jeux d'influence, d'interventions, de manipulations, de calculs et d'intérêts, pour arriver aux coups et blessures, et le recours aux tribunaux. Cet hallucinant tableau ne fait qu'illustrer le mal endémique et inguérissable dont souffre notre football qui agonise et se meurt. Dommage, pour un sport si populaire, qui subit un tel sort, plutôt que d'être un facteur de rapprochement, de joie, de plaisir et de compréhension et non point un facteur de manigance, de méfiance, de coups bas, de batailles rangées ou de règlements de comptes, et tout cela pour remporter un championnat ou une coupe. Pourtant, il a toujours été dit et soutenu que "point de sport s'il n'est pas éducation et respect de l'autre".