Comme alertée par un sixième sens, sa mère s'est réveillée en sursaut. Sans raison apparente, elle a ouvert la porte de sa maison pour savoir ce qui se passait dehors. Son cœur battait très fort. Pourquoi ? Elle n'en savait rien. Certes, elle avait remarqué une foule de jeunes qui passaient devant elle, pas loin de la maison où elle vivait avec son fils. Elle regarda par la fenêtre elle aperçut un jeune homme poursuivant un autre, un couteau à la main. Seulement, elle n'est pas arrivée à distinguer ce dernier. Il pourrait être son fils contre le voisin qui est dealer, et bagarreur patenté. Elle a tenté à maintes reprises de chasser cette idée de sa tête. Mais en vain. Tout à coup, elle a entendu des coups à la porte. En ouvrant, elle est restée bouche-bée devant son fils. Il est porté par des voisins, alors qu'il est blessé au niveau des côtes gauches. La mère a fondu en larmes, elle ne savait quoi faire. L'un des voisins s'est dépêché pour alerter les agents de la police. Quant à la victime, elle a été transportée vers les urgences de l'hôpital et fut sauvée d'une mort certaine. Il portait des graves blessures au niveau des côtes gauches et au niveau de l'épaule droite. Alertés, les agents de la police judiciaire se sont rendus aussitôt aux urgences et ont entamé une enquête minutieuse leur permettant de mettre la main sur l'auteur du l'agression. Interrogé il déclara que le jour des faits, il était sans le sou, il aperçut la victime à qui il demanda la somme de cinq cents millimes. Mais celle-ci lui avait signalé qu'il n'avait pas d'argent. Le jeune agresseur qui n'avait pas accepté la réponse, d'autant plus qu'il était en état d'ivresse, armé d'un couteau, il avait poursuivi sa victime, pour lui asséner des coups de couteau. La victime tomba par terre gisant sans conscience, quant à son agresseur il prit la fuite. Il ajouta qu'il avait agi sous l'emprise de la colère. Il fut inculpé de tentative d'homicide volontaire et de port d'arme prohibée. Et a comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de son acte. A l'audience, l'accusé a réitéré ses dires. L'affaire a été reportée au 17 avril prochain.