L'histoire commença par la plainte, qu'un jeune homme de trente ans déposa à la police déclarant qu'un tiers avait tenté de l'assassiner à plusieurs reprises. Il ne manqua pas de donner le signalement de son agresseur, un quinquagénaire, dit-il, qu'il était souvent armé d'un couteau et d'une hache . Il était, toujours selon le plaignant, déguisé avec une perruque sur la tête afin de camoufler sa calvitie pour ne pas être démasqué. La dernière fois où il l'avait rencontré, Il l'avait menacé de mort, au vu et au su de tous les passants. " Je te tuerai, lui cria-t-il, tu ne m'échappera pas ! " Mais le lendemain et toujours selon la présumée victime, il revint à la charge, en se pointant cette fois-ci devant le domicile du jeune homme. Il tenait un sac en plastique, dans lequel il avait caché, toutes sortes d'armes blanches. Les agents de la brigade criminelle, après avoir pris bonne note, de tous les renseignements donnés par le plaignant, n'ont pas manqué de procéder à des vérifications de la façon la plus minutieuse. Ils constatèrent que les déclarations de la victime n'étaient pas tout à fait cohérente, étant donné que ce jeune homme était sujet à des troubles nerveux. Il fut pour cette raison, confié à un psychiatre qui après examen, décida de le soumettre à un traitement à l'hôpital Ezzazi. Cela dit il s'est avéré également que l'agresseur présumé était lui-même un psychopathe, souffrant de troubles nerveux, bien qu'ayant des antécédents judiciaires. Il aurait eu, en effet, selon des témoins, une altercation avec le jeune homme, mais qui n'a pas eu de suite. Voulait-il réellement tuer le jeune homme, ou n'était-ce que de la pure mythomanie ? C'est ce que déterminera l'enquête confiée par le procureur de la République à la brigade criminelle.