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Ahmed Inoubli, secrétaire général de l'Union Démocratique Unioniste (UDU): "Combattre les mentalités récalcitrantes et les forces occultes qui refusent le progrès"
VIE POLITIQUE/SOCIETE CIVILE
Publié dans Le Temps le 25 - 05 - 2009

L'Union Démocratique Unioniste (UDU) a tenu les 16 et 17 mai une réunion de son Conseil national axée sur les préparatifs du parti aux échéances électorales d'octobre 2009. D'autant plus que l'UDU va participer à l'élection présidentielle par la candidature de son secrétaire général Me Ahmed Inoubli et aux législatives par la présentation de ses listes dans toutes les circonscriptions.
A cette occasion, nous avons invité Me Inoubli pour nous parler de ces préparatifs, du programme électoral du parti et du choix des listes pour les législatives et d'autres questions. Interview.

Le Temps : Quels sont les grands axes de votre programme électoral tant pour la présidentielle que pour les législatives ?
Ahmed Inoubli : Il est trop tôt pour dévoiler le programme de l'UDU pour les prochaines échéances électorales.
Ca sera fait dans le respect des grands choix qui ont sous tendu la marche de l'UDU depuis plus de vingt ans.
Nous mettrons sans doute l'accent sur la nécessite de mener la reforme politique parallèlement à la reforme économique qui commence à porter ses fruits. Beaucoup de progrès ont été réalisés sur le plan politique. Des partis nouveaux ont vu le jour, des mesures de rééquilibrage de la scène politique, de garantie de la présence de l'opposition dans les sphères du débat national et dans les institutions de la République, ont été assurés mais il faut continuer dans cet effort pour mettre au pas les mentalités récalcitrantes, les forces occultes qui refusent le progrès.
Nous continuerons à réclamer un plus grand équilibre régional dans le développement économique qui caractérise la Tunisie d'aujourd'hui. Il faudra que l'on arrive à créer des zones d'activité industrielles, et de service dans les régions de l'intérieur et qui auront la même importance que celles dont jouissent les zones côtières. Cela n'est pas impossible et l'Etat a été bien inspirer de décider l'extension du réseau autoroutier de ces régions . Car elles possèdent des atouts stratégiques richesse humaine: richesse agricole, richesse naturelle. Elles peuvent relayer les zones côtières pour donner un nouveau souffle à l'économie nationale.
Il faudra également insister sur l'aptitude de nouvelles forces à jouer leur rôle dans le développement de notre pays. Les femmes et les jeunes doivent continuer à bénéficier de la plus grande attention. Leur apport serait essentiel et décisif dans la marche de la Tunisie. Dans la compétition internationale c'est celui qui saura le mieux jouer ces cartes qui réussira à devancer ses concurrents.
Nous consacrerons une large part de notre effort dans notre campagne à la culture et à l'enseignement car il ne s'agit pas seulement de les mettre à niveau mais également de les orienter de manière à refléter davantage l'appartenance arabe et musulmane du peuple tunisien.

L'UDU sera-t-il prêt pour les prochaines échéances électorales ? Avez-vous encore quelques craintes à ce sujet ?
Contrairement à ce que prétend une certaine presse prompte à gonfler la rumeur, l'UDU se porte à merveille. Nous avons adopté, une démarche démocratique dans le choix des têtes de listes pour les prochaines législatives. Les instances du parti joueront, chacune, le rôle qui lui est dévolu. Et s'il est nécessaire d'introduire des correctifs. Cela se fera dans la plus grande limpidité. C'est à ce prix que l'unité et l'homogénéité de l'UDU seront préservées ainsi que sa mobilisation en vue de la campagne électorale.

Les primaires que vous avez organisées à l'échelle des régions ont vu la chute de nombreux cadres, quelles conclusions en tirez-vous ?
Oui, les primaires ont fait des victimes parmi les dirigeants du parti mais elles ont déjà fait un grand vainqueur, l'UDU, qui capable de respecter dans sa démarche, les choix démocratiques qu'il entend défendre! On ne peut pas brandir le mot d'ordre "démocratie" sans respecter la démocratie dans ses propres rangs, et la seule leçon à tirer de cette expérience consiste à aller de l'avant dans cette voie pour ancrer la démocratie dans les mœurs et apprendre aux militants et aux dirigeants à quel point il est nécessaire de rester à l'écoute de la base et de la consulter à tout propos.

Sur la scène politique arabe, la situation n'est pas brillante . Que propose à cet effet votre part qui est le premier parti d'obédience arabe en Tunisie ?
Lorsque vous observez attentivement la scène politique arabe vous vous rendez compte de la gravité des évolutions qu'elle connaît. Déchirements, soumission aux ingérences étrangères, gestion catastrophique des richesses naturelles et financières sont les caractéristiques dominantes de ce tableau désolant. C'est cela que l'homme de la rue, l'arabe moyen, peut constater tous les jours sans pouvoir y remédier et savez-vous pourquoi ? Parce que le déficit démocratique dans le monde arabe est la plaie beauté, le principal handicap sur la voie de notre développement. A l'heure de la révolution technologique, des défis de l'économie durable, il est inconcevable que la majeure partie des pays arabes continuent de souffrir des inégalités et du manque de liberté.
Il n'est pas question d'accepter, ni aujourd'hui, ni demain, les politiques "pseudo-démoralisatrices" que préconisent les centres impérialistes pour le monde arabe. Les USA devraient déjà s'occuper de mettre un terme aux graves injustices qui minent leur propre société.
Non ! Les arabes ont les moyens de se relever en toute souveraineté, en toute conscience. Il suffit qu'ils le veuillent.
Ce qui se passe en Irak, en Palestine, en Syrie ou Liban ou Soudan, en Somalie, apporte tous les jours la preuve que cette nation refuse l'ingérence et l'injustice qui s'abat sur elle et qu'elle se bat de toutes ses forces pour y mettre un terme. Notre choix est d'être constamment de ce combat même si en l'état actuel des choses nous n'y jouons qu'un petit rôle.

Avez-vous des propositions concrètes concernant la situation économique et sociale et pensez-vous que la Tunisie puisse faire face à la crise ?
Pour répondre à cette question pertinente, je crois qu'il faut commencer par préciser notre point de vue sur cette crise économique mondiale.
A mon sens, c'est une crise économique d'origine financière liée aux nouvelles techniques financières développées par les institutions concernées avec le règne de la globalisation et le libéralisme anarchique.
Avec la fin de la guerre froide, les forces occidentales ont imposé au monde un système libéral (économie de marché, limitation de rôle de l'Etat dans l'activité économique) qui a conduit à une mondialisation déséquilibrée et à la globalisation de l'économie et des opérations financières. Plusieurs facteurs ont concouru à l'émergence à cette situation de crise, il s'agit essentiellement des éléments suivants :
1 - le système financier et les techniques développées, les marchés financiers et boursiers (swap, achat des portefeuilles, achats des impayés, ingénierie financière etc....).
Ces moyens ont permis progressivement à la nouvelle économie dite financière de s'installer à la place de l'économie réelle produisant des biens et services.
2 - la globalisation qui se traduit par une ouverture des marchés et un transfert des richesses du sud au nord.
3 - les malfaiteurs : (spéculation, escroqueries, blanchiments d'argent etc..) qui ont bénéficié de l'absence des contrôles rigoureux dans les opérations financières partout dans le monde, le cas " MADDOF " n'est qu'un exemple parmi d'autres. L'effet sur l'économie s'est traduit par :
- une baisse de la consommation donc du commerce international.
- des perturbations au niveau des marchés financiers, d'énergie et matière première, des produits alimentaires etc....
- une baisse considérable de la circulation des capitaux donc des investissements et des taux moyens de croissance.
- une croissance importante du chômage suite à la faillite des entreprises ou à la limitation de l'activité et à la réduction de la production (secteur automobile).
Devant la gravité de la crise, les puissances occidentales ont pris des actions anti-libérales dont je cite: la nationalisation des banques, celle des institutions financières, des entreprises en difficultés, l'achat des portefeuilles et des impayés, les subventions aux entreprises en difficulté, la baisse des taux d'intérêt qui avoisinent dans plusieurs cas le zéro.
Ces actions protectrices nous rappellent la politique socialiste voire communiste.
En Tunisie, le problème ne se pose pas au niveau financier du fait qu'on est encore loin des techniques financières déjà citées d'une part et de la petite taille de l'activité boursière et financière chez nous en absence d'un flux important de capitaux étrangers.
Par contre, on commence à subir la crise économique. La crise chez nous est économique et elle s'aggrave par le volet touristique étant donné la place de ce secteur dans l'économie nationale.
Certes, on a toujours été contre le libéralisme et la mondialisation et pour une économie dirigée avec un rôle important de l'Etat et du secteur politique pour faire face aux problèmes de développement économiques et sociaux (emploi, distribution des ressources, déséquilibre..). Le secteur privé aura sa contribution sur le marché mais avec une orientation nationale productive et qui sache cumuler les richesses.
L'intégration régionale (Maghreb arabe, nation arabe) et les échanges avec les économies du sud constituent une alternative à une économie en voie de développement comme la nôtre.
Face à la crise économique on a toujours proposé
- La relation de la consommation interne par la baisse des prix pour remplacer la régression du commerce international et surtout le marché européen.
- L'investissement dans les grands projets et les grands chantiers de reconstruction même au détriment des indicateurs (déficit budgétaire, taux d'inflation etc....)
- La promotion du tourisme interne et maghrébin avec moyenne considérable des prix pour combler le manque.
- La révision de taux d'intérêt à un niveau plus bas
- L'arrêt de la politique libérale et de privatisation
Nous croyons que ces actions sont nécessaires pour faire face à la crise.
Interview réalisée par Nejib SASSI


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