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Mongi Khammassi, secrétaire général du Parti des Verts pour le Progrès (PVP):
POLITIQUE/SOCIETE CIVILE
Publié dans Le Temps le 22 - 06 - 2009

Après la tenue de son premier congrès en décembre 2008, le Parti des Verts pour le Progrès (PVP), s'active à étendre sa représentativité régionale par la création de nouvelles fédérations et sections. L'objectif étant d'assurer la constitution du plus grand nombre de listes aux élections législatives d'octobre 2009 afin de remporter des sièges à la Chambre des Députés et devenir, ainsi,
un parti parlementaire. Le paradoxe, ici, est que son secrétaire général, M.Mongi Khammassi, est député. Mais, son parti n'est pas parlementaire car en 2004, il a été élu sur les listes du Parti Social Libéral (PSL) avant de le quitter pour créer le PVP.
M. Khammassi nous parle, ici, du programme électoral de son parti, des perspectives du PVP de l'environnement, étant un parti écologique et d'autres questions. Interview.

Le Temps : Après votre congrès de décembre 2008, quelles sont les perspectives d'avenir du PVP ?
Mongi Khammassi : Tout d'abord, plaçons votre question dans un cadre plus général. Le Parti des Verts pour le Progrès a organisé son congrès constitutif juste trois années après sa légalisation avec la participation de plus de 120 congressistes, 13 fédérations régionales, ainsi que 3 organisations, celle des jeunes et étudiants, de la femme et la Haute commission des études et prospection. Nous n'avons pas voulu nous arrêter en si bon chemin, raison pour laquelle nous avons profité de cet évènement historique pour notre parti afin de publier notre ouvrage " Aperçu sur la création et la fondation ", un volume bilingue, de 265 pages, relatif à la naissance et à l'itinéraire du PVP ; mais également et bien plus important, afin de mettre en place les assises de la première " Union arabe des partis verts et mouvements écologiques ", dont le siège et la présidence sont tunisiens, et qui regroupe les partis verts palestinien, égyptien, marocain, algérien, ainsi qu'un bon nombre d'associations écologiques arabes. Tous récemment, le parti vert mauritanien nous a rejoint, et petit à petit, notre famille écologique arabe est en train de grandir et de s'élargir.
Deux semaines après la tenue de notre congrès, nous avons décidé de franchir un pas supplémentaire et nous avons commencé à publier le journal propre à notre parti " Le Tunisien ", un hebdomadaire bilingue d'informations générales, politiques et écologiques. L'année dernière, en cette même période, nous avons lancé le site web du parti au : www.partivert-tunisien.com, et le 5 juin courant, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'Environnement, c'est le site web de notre journal que nous avons mis en ligne, vous pourrez le visiter sur l'adresse : www.ettounssi.com. Et, par la même occasion, nous sommes en train de fignoler la conception du site web de l'Union des verts arabes que nous comptons mettre en ligne le 15 octobre à l'occasion de la Journée arabe de l'Environnement.
Tout ce rappel pour vous expliquer que beaucoup de perspectives se sont ouvertes, notamment grâce à notre adhésion au Mouvement des Verts Africains et celui des Verts Mondiaux. Sinon, sur le plan national, il est inutile de souligner que notre attention se porte, bien évidemment, sur les préparatifs pour les futures échéances électorales.

Vous allez participer aux législatives d'octobre 2009. C'est votre première participation. Quelles sont les grandes lignes de votre programme électoral ?
Nous avons déjà annoncé notre couleur à travers la publication de notre Pacte Ecologique, à l'occasion de la Journée mondiale de l'Environnement. Nous allons baser notre campagne et notre slogan électoral sur une poignée de maître-mots, à savoir : conscientisation écologique, participation démocratique, responsabilisation politique, mobilisation électorale et proximité régionale.
Nous sommes conscients du fait que notre parti, de par son obédience politico-écologique, doit mettre les bouchées double. On exige de nous, et à juste titre, plus qu'on exigerait d'un autre parti " classique ", j'emploie le terme sans aucune nuance de valeur, pour mettre les choses au clair. Nous sommes à la fois un parti idéologique, mais également, un parti de terrain et de proximité du citoyen.
Nous disons cela tout en étant conscient que la composante écologique acquiert de plus en plus d'importance au vu des rapides mutations internationales qui s'opèrent et qui ont un impact visible sur l'ensemble de la planète.

En ce qui concerne les présidentielles, vous avez annoncé le soutien du PVP au Président Ben Ali, quelles sont les raisons ?
Non, ce n'est pas moi qui l'ai annoncé mais bel et bien le Congrès, car au sein de notre parti, tout se décide dans la participation, la concertation et la responsabilisation. Pour ce qui est de nos raisons, elles sont très simples et logiques à la fois. Tout d'abord, le récent amendement constitutionnel exceptionnel ne permet pas à notre parti de se présenter aux élections présidentielles ; ensuite, et partant du fait que nous sommes franchement réalistes, il est un fait à relever, et c'est qu'au bout de trois années de légalisation, notre parti est encore jeune et a besoin d'acquérir plus d'expérience en matière de campagnes électorales.
Le congrès s'est prononcé pour le soutien de la candidature de Ben Ali pour 2009, car nous voudrions ainsi exprimer toute notre considération et toute notre reconnaissance pour un brillant parcours à la tête de notre nation et pour souligner la bonne gouvernance dont bénéficie la Tunisie depuis près de 22 ans.

Comptez-vous faire des alliances avec d'autres partis à l'occasion des législatives ?
Nous n'y pensons même pas ! Nous voulons aborder les élections en comptant sur nos propres moyens et la compétence de nos militants. C'est une occasion unique qui se présente à nous et nous œuvrerons pour être à la hauteur de l'évènement.
Ceci dit, nous avons déjà eu l'expérience d'une alliance qui n'a pas percé, car les idéologies et approches des différents partis concernés divergeaient réellement.
Je voudrais juste préciser dans ce volet que le Parti des Verts pour le Progrès est un parti ouvert à toutes les sensibilités, respecte la différence, mais quoi qu'il en soit, a et va toujours adopter un positionnement modéré et centriste, car pour nous, c'est l'essence même de notre militantisme politique.

On vous taxe de parti " allié " au pouvoir, qu'en pensez-vous ?
Je voudrais bien être l'allié d'un parti au pouvoir, ce ne serait pas une " taxe ", comme vous dites mais une aubaine pour un parti aussi jeune que le notre. Mais soyons réalistes, le RCD qui est un grand parti, ne cherche pas à avoir des alliés et à mon avis n'en a pas besoin, notamment en période de marathon électoral. De toutes les manières et comme ses dirigeants l'ont déjà annoncé, il ne compte pas faire des alliances pour le prochain rendez-vous électoral.
Nous respectons ce choix et nous insistons sur le fait que nous sommes non les " alliés " mais les " amis " de tout parti politique tunisien reconnu qui veuille bien nous rendre les marques de respect mutuel et réciproque et dans le cas du RCD c'est un parti qui ne nous a pas manqué de respect, alors ?
D'ailleurs, dans ce contexte, je voudrais bien préciser une chose fondamentale : nous saluons toutes les forces nationales qui veillent au renforcement de la démocratie, du multipartisme et des droits de l'Homme et tous ceux qui œuvrent pour mettre en place un climat d'ouverture et de dialogue entre les différentes composantes de la société civile. Le Parti des Verts pour le Progrès est d'autant convaincu par ces valeurs et milite et le fera toujours, pour l'ancrage des principes de la démocratie et des libertés dans le respect de la loi et de la Constitution et dans la préservation de l'intérêt suprême de la nation.

Parlons environnement, quelle est la situation en Tunisie ? Quelles sont les lacunes qui persistent ? et puis donnez-nous plus de précisions sur votre Pacte Ecologique ?
Il s'agit d'un document de travail, d'une sorte de feuille de route qu'une commission composée de membres du bureau politique et du conseil national ont mis en place afin d'éclairer les lanternes de l'opinion publique sur les positions, les principes, les alternatives et les propositions concernant toutes les priorités écologiques qui concernent notre pays.
Nous nous sommes focalisés sur une dizaine de points noirs écologiques relatifs au sol, aux ressources en eau, à la biodiversité, à l'énergie, au littoral, au cadre de vie du citoyen, au changement climatique, aux pollutions (notamment industrielles et les déchets dangereux), à l'éducation environnementale et la communication ainsi qu'à l'économie durable. Nous avons présenté, en un premier lieu, un état des lieux très objectif sur la situation environnementale en Tunisie, en mettant en exergue nos lacunes en matière de gestion des différents dossiers. Nous avons relevé les difficultés et les handicaps qui s'imposent, à cause des phénomènes de désertification, d'érosion, de salinisation et d'urbanisation, de la raréfaction de nos ressources hydriques, de la menace qui guette nos divers écosystèmes, de l'épuisement de nos ressources énergétiques, de la vulnérabilité de notre littoral, de la mauvaise gestion de nos déchets (ménagers, industriels, hospitaliers), l'absence d'une législation relative à la lutte contre la pollution sonore et malheureusement l'absence d'un code de l'environnement, etc.
Dans notre Pacte Ecologique, nous avons également présenté des solutions, des propositions et des alternatives tout aussi réalistes qu'adéquates à la conjoncture nationale, car il est de notre devoir de donner notre point de vue, en marge du fait qu'il soit pris en considération ou pas. C'est ainsi que nous constituons vraiment une force de proposition.
Interview réalisée par Néjib SASSI


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