Le tourisme mondial passe par une période délicate et imperceptible. Certes ce n'est ni la première ni la dernière bulle qui vient pourfendre unle secteur pourvoyeur de devises et accélérateur de la croissance pour toute économie. Mais cette fois le dilemme est double : nous parlons d'une crise économique et financière et d'une nouvelle donne sanitaire qui n'est autre que la grippe porcine ou le virus A H1N1. Agences de voyages, hôteliers, compagnies aériennes et tous les maillons de la chaîne touristique sont touchés par les revers du secteur. A l'echelle nationale, on entend parler de résistance malgré les incertitudes. Néanmoins quel est le degré de résistance du tourisme tunisien face aux chocs externes et au typhon qui ravage le tourisme mondial. ? Au niveau mondial, l'Organisation Mondiale de Tourisme (OMT) tablait jusqu'au mois de mai 2009 sur un repli de 2% des arrivées de touristes internationaux. Le nombre de voyageurs a baissé de 7,7% au cours des deux premiers mois de l'année en cours. Par ailleurs, au cours du mois de juin courant, Giovanni Bisignani, Directeur Général de l'AITA, avait indiqué que les pertes de 500 millions de dollars feront partie des pertes de 9 milliards de dollars de l'aviation mondiale suite à la crise économique mondiale. Des centaines de milliers d'emplois dans le tourisme et le transport aérien sont également mis en péril cette année. Que dire alors de l'intrusion de la grippe porcine ?. Sur le plan national, les entrées des non résidents sont passées de 562.000 au mois d'avril 2009 à 594.000 au mois de juin 2009. Par glissement annuel, un écart de quatre mille six-cents de non résidents est enregistré entre mai 2008 (598.800 entrées) et mai 2009 (594.200 entrées). Les statistiques du mois de juin nous édifieront quant aux courbes réelles. Il faut dire qu'après la propagation de la grippe porcine touchant les quatre coins du monde et après les premiers cas de contamination par le Virus A H1N1 détectés et soignés en Tunisie, les craintes passent à une vitesse supérieure. Déjà la suspension provisoire de la « Omra » aura des répercussions négatives sur l'activité des compagnies aériennes. Comme nous l'a affirmé, M.Nabil Chettaoui, PDG de Tunisair, même si dans un premier temps, cette suspension n'aura pas d'effets sur les équilibres financiers, elle aura toutefois un impact sur la productivité de la compagnie aérienne nationale. Mais quelle serait l'étendue au cas où le pèlerinage lui-même était annulé ?. L'avenir du secteur avec ses différentes composantes est mis à rude épreuve. On ne pourra prédire l'évolution à court et même à très moyen termes de la conjoncture aux lendemains incertains.