Des crimes en ligne, il y en a de plus en plus ces dernières années. Les " hackers " qui s'introduisent dans les comptes bancaires des sociétés ou des particuliers en piratant les systèmes d'entreprises existent notamment en Tunisie. Des jeunes "cerveaux" s'infiltre dans les confidentialités des établissements étrangers. Ils détournent des sommes d'argent, détruisent des bases de données ou produisent des virus...D'ailleurs, des jeunes viennent d'être arrêtés dernièrement pour avoir commis des " délits " en ligne. Cette nouvelle forme de délits attire les spécialistes dans les quatre coins du globe, car il s'agit d'un fléau qui n'a pas de frontières ni de limites. Si quelques-uns visent à réaliser des profits, d'autres s'amusent à défier le computer. Et en Tunisie ? Rares sont celles les données qui reflètent le déploiement de la criminalité en ligne en Tunisie. Ce délit commis généralement par des jeunes amateurs d'informatique fait l'objet d'un suivi de la part des autorités de tutelle. Des cellules ont même été créées dans des institutions pour mieux contrôler ce phénomène sans compter les structures spécialisées dans le domaine comme l'Agence Nationale de la Sécurité Informatique (ANSI) ou autres. Elle recommande d'ailleurs aux organismes publics et privés qu'ils doivent réaliser un audit de sécurité de leurs systèmes d'information. Ils sont obligés de le faire périodiquement afin de se protéger contre les pirates et les intrus qui s'ingénient à détruire leurs systèmes. Egalement, un bon nombre d'institutions privées sont tenues d'effectuer cette opération. Il s'agit notamment des "acteurs qui manipulent des données personnelles du citoyen, des entreprises qui procèdent au traitement automatisé des données personnelles de leurs clients, des opérateurs des infrastructures nationales critiques tels que les opérateurs des réseaux publics de télécommunication et les fournisseurs de services de télécommunication et d'Internet", d'après l'ANSI." Les (grandes) entreprises privées dont la sécurité pourrait affecter les infrastructures nationales de communication et les entreprises dont les réseaux informatiques sont interconnectés à travers des réseaux publics de télécommunication" sont tout aussi concernées par ce contrôle. L'agence vise à travers cette mesure à augmenter efficacement le niveau de sécurité des systèmes. Elle a aussi pour objectif" d'identifier et de neutraliser les failles les plus dangereuses, qui nécessitent généralement peu d'efforts pour être éliminées et ce en réaménageant l'architecture du réseau ou en mettant à jour les systèmes...".
Exemples de crimes Face à cette donne plusieurs pays sont en train de conjuguer leurs efforts pour lutter contre toutes les formes d'abus sur la toile. Des centaines de jeunes ont été arrêtés lors des dernières années suite aux crimes commis, comme le détournement de sommes d'argent, le piratage des cartes de crédit bancaire, la destruction des systèmes d'information...Des affaires sont aussi enregistrées en Tunisie depuis des années. Par exemple, en 2003-2004 un internaute a réussi à s'introduire dans les confidentialités d'une agence de location de voitures sise " à l'aéroport Tunis-Carthage ". Il a pu s'approprier les codes des cartes de crédit bancaire des clients étrangers pour en abuser. Ces derniers se sont rendu compte que de grandes sommes d'argent leur ont été retirées. Le cyber-criminel a été arrêté en flagrant délit suite à l'investigation effectuée par les spécialistes. Egalement, en septembre 2004, 15 cartes de crédit bancaires ont été utilisées abusivement par un Tunisien. Il se donnait le malin plaisir d'acheter des bijoux, des articles d'artisanat...en usant des cartes des Canadiens. Mais quel est le profil de ceux qui effectuent ces crimes ? Une étude a été réalisée par un spécialiste dans le domaine qui a précisé qu'il s'agit notamment des jeunes étudiants qui s'amusent à commettre ces fraudes. Ils essayent de prouver qu'ils sont capables de déchiffrer ou de défier le computer. Il était question dans le premier exemple d'un étudiant âgé de 24 ans. Il avait pour obsession d'infiltrer les systèmes d'information des entreprises bancaires et ceux qui louent les voitures. " D'ailleurs, le jeune ne disposait pas de permis de conduire comme il a payé la somme de 80 mille dinars en tant que dommages et intérêts ". Parallèlement il y a ceux qui visent à s'enrichir. En 2003, des fonctionnaires de l'une des banques de la place ont réussi à détourner 2,5 millions de dinars et ce pour le compte d'un homme d'affaires. Des modifications ont été introduites sur le système d'information de la banque pour réussir ce coup. Mais il faut dire que la loi est rigoureuse quant à la criminalité en ligne. Entre autres, l'article 199 bis du Code Pénal stipule que " est puni d'un emprisonnement de deux mois à un an et d'une amende de mille dinars ou de l'une de ces deux peines seulement quiconque, frauduleusement, aura accédé ou se sera maintenu dans tout ou partie d'un système de traitement automatisé de données. La peine est élevée à deux ans d'emprisonnement et l'amende à deux-mille dinars lorsqu'il en résulte même sans intention une altération ou la destruction du fonctionnement des données existantes dans le système indiqué ".