Deux des trois otages britanniques seraient morts Le Temps-Agences - Les Etats-Unis pourraient profiter de l'amélioration de la sécurité en Irak pour se retirer plus rapidement que prévu du pays, où le secrétaire à la Défense Robert Gates a appelé Arabes et Kurdes à résoudre leur conflit. Le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a été largement réélu à son poste et les deux grands partis historiques, le PDK et l'UPK, ont obtenu la majorité absolue au Parlement régional, selon la commission électorale irakienne. M. Barzani, qui était élu pour la première fois au suffrage universel, a obtenu 69,57% des voix, selon les résultats officiels annoncés hier par la commission électorale lors d'une conférence de presse à Erbil. La liste "Kurdistania" du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) a remporte la majorité absolue au Parlement en raflant 57%. "Le rythme du désengagement pourrait être accéléré. Les conditions de sécurité s'améliorent en Irak", a déclaré hier M. Gates aux journalistes à bord d'un avion militaire à destination de la Turquie, peu après son départ d'Irak, où il a effectué une visite de deux jours. Cette accélération est envisageable en raison de "la façon dont (le commandant des forces américaines en Irak) Ray Odierno voit les choses évoluer", a-t-il dit, citant la baisse des violences et la capacité grandissante des forces irakiennes. Le plan du président américain Barack Obama prévoit un retrait des troupes de combat d'Irak avant la fin août 2010. L'accord de sécurité entre Bagdad et Washington a fixé à la fin 2011 le retrait total des forces américaines. En l'état actuel du plan américain, deux des 14 brigades de combat américaines en Irak doivent quitter le pays avant la fin de l'année, mais M. Gates a indiqué qu'une autre brigade pourrait "peut-être" partir avant les élections législatives de janvier. Six ans après le renversement de Saddam Hussein, les Etats-Unis, dont les forces se sont retirées en juin des villes irakiennes, comptent aujourd'hui environ 128.000 hommes en Irak. M. Gates a expliqué qu'aucune décision n'avait été prise sur l'accélération du retrait et que celle-ci pourrait intervenir dans les prochains mois, en fonction de l'évaluation de l'état-major. "Tout dépend vraiment des circonstances", a-t-il dit. "Il a rappelé à ses hôtes que nous avons tous sacrifié trop de sang et d'argent pour permettre que les progrès de ces deux dernières années soient sacrifiés en raison de divergences politiques", a déclaré son porte-parole Geoff Morrell après une entrevue avec le président du Kurdistan, Massoud Barzani. Le secrétaire à la Défense a également appelé les responsables kurdes "à tirer avantage du temps où nous restons en Irak pour régler certains des conflits qu'ils ont avec le gouvernement central de Bagdad", selon M. Morrell. Le général Odierno a indiqué mardi aux journalistes que les tensions entre le gouvernement de la région autonome du Kurdistan et celui de Bagdad étaient "la première source d'instabilité" en Irak. Bagdad et la région de Kurdistan se disputent le contrôle de plusieurs zones, dont la ville de Kirkouk, dont le sous-sol regorge de pétrole. Les trois provinces formant le Kurdistan représentent 40.000 km2 mais les forces kurdes, dans le sillage de l'invasion conduite par les Etats-Unis en 2003, ont étendu leur présence sur 75.000 km2 en prenant le contrôle d'une partie des provinces de Kirkouk, Ninive et Diyala. ------------------- Deux des trois otages britanniques seraient morts Le Temps-Agences - Les familles des otages britanniques en Irak ont lancé hier un appel aux ravisseurs, après avoir été informées par le gouvernement que deux des trois agents de sécurité étaient "très probablement" morts en captivité, rapporte la BBC. Des responsables du Foreign Office en ont averti les proches d'Alan McMenemy et Alec MacLachlan, qui ont ensuite publié un communiqué se disant "profondément troublés et bouleversés". "Nous demandons à ceux qui détiennent les nôtres de faire preuve de compassion à l'heure où tant de gens travaillent dur à la réconciliation en Irak", ajoute ce communiqué. Les cinq britanniques avaient été enlevés devant le ministère des Finances en mai 2007 par des militants chiites déguisés en policiers irakiens. On ne sait pas ce qu'est devenu Peter Moore, le consultant dont les agents de sécurité assuraient la protection. Les corps de Jason Swindlehurst, 38 ans, et Jason Creswell, 39 ans, ont regagné la Grande-Bretagne en juin. Ils étaient criblés de balles. Le Foreign Office n'a pas souhaité officiellement confirmer cette information de la BBC, se contentant de dire que tous les efforts étaient faits en vue de leur libération.