Les agriculteurs kairouannais sont tout au long de l'année sur le qui-vive pour protéger leurs récoltes. En hiver, ils ont à faire face à des millions d'étourneaux qui attaquent leurs oliveraies pour finalement consommer de 10 à 20 % de la récolte oléicole. A la fin du printemps c'est au tour des moineaux de s'abattre en tourbillons sur les grandes cultures, affectant entre 5 et 10 % de la récolte céréalière. Les sangliers, en grand nombre continuent en effet à causer des dégâts importants aux récoltes, au nez et à la barbe de l'agriculteur. Ces bêtes se trouvent partout dans la région : dans les vergers, dans les champs des céréales, devant les maisons rurales se familiarisant même avec les chiens de garde, dans les détritus et parfois dans la cour d'une grande usine de la ville de Kairouan. En l'absence de nourriture dans leurs fiefs, les sangliers sont irrémédiablement attirés par les fruits. Et ce ne sont pas les haies de cactus qui les arrêteront pour pénétrer dans les vergers pour se nourrir de fruits et de vers de terre. Abdeljalil un jeune agriculteur de la localité de Aïn Jloula a pu tirer son épingle du jeu et permettre ainsi à son verger d'échapper à leurs attaques "J'ai clôturé mes quatre hectares de grillages résistants et infranchissables. C'est tres coûteux mais que faire pour mettre fin aux multiples assauts de ces bêtes sauvages et nuisibles ? " a-t-il avoué. Etant coûteuse, cette solution efficace, n'est pas à la portée de tous les agriculteurs, et il est grand temps de prendre au sérieux ce problème en organisant davantage de battues administratives et en invitant les agences de voyage touristiques à inclure dans leurs programmes, des journées consacrées exclusivement à la chasse du sanglier à l'attention des touristes intéressés et passionnés par ce sport. La région de Kairouan est un magnifique terrain d'initiation à la chasse. Il y a également d'autres attractions ... De quoi attirer des cohortes de touristes étrangers et durant toute l'année.
Les Guêpes attaquent : La guêpe cet insecte à l'abdomen jaune, rayé de noir, attaque elle aussi les cultures et cause de grands dégâts aux fruits (Pommes, Poires, Prunes, Pêches, Raisins,...) "L'utilisation des insecticides pour la tuer n'est pas la meilleure solution pour lutter contre ce genre d'insectes, car le recours à ces moyens affecte sérieusement les abeilles dont la production (le miel) est une source de revenus non négligeables pour un bon nombre de familles dans la région. "Le seul moyen possible pour lutter contre ces insectes dont les piqûres sont parfois mortelles; est la destruction des guêpiers ", souligne Mohamed B agriculteur et apiculteur à Aïn Jloula. Une campagne pour la destruction des guêpiers est souhaitable pour protéger les cultures dans la région.
Braconnage Quelques semaines seulement nous séparent de l'ouverture officielle de la saison de la chasse. Les passionnés de la chasse du gibier sédentaire ; et après avoir grillé des centaines de cartouches avec les tourterelles au début de cet été se préparent à ce rendez-vous avec notamment l'achat de munitions. Ces derniers attirent l'attention des autorités concernées sur la présence d'un grand nombre de braconniers qui s'activent jours et nuits à bord de leurs voitures tout terrain dans une vaste région connue par la richesse de sa faune et de sa flore et qui constitue une zone de référence pour les chasseurs de toutes les régions du pays. Les braconniers profitent en effet de l'insuffisance des moyens humains et matériels mis à la disposition de l'arrondissement des forêts de Kairouan, pour massacrer la faune. D'où la nécessité d'accorder à la question l'intérêt qu'elle mérite pour mettre fin aux agissements de ces braconniers irresponsables.