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Les enseignants s'interrogent ...
Rentrée scolaire et Grippe A H1N1 :
Publié dans Le Temps le 18 - 09 - 2009


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Comment détecter un cas de contamination en classe ? " Et la famille ? " rétorquent-ils...En réalité, ils craignent que tout ne leur retombe sur les épaules
Lundi 14 septembre 2009 s'est déroulée la rentrée des enseignants dans tous les établissements en attendant celle des élèves qui aura lieu soit le 22 soit le 23 du mois courant selon la date de l'Aïd.
Ce jour-là les chefs des établissements scolaires ont tenu une réunion avec les profs lors de laquelle, outre les questions de routine relatives à l'éducation, le problème de la grippe A H1N1 a été soulevé, c'est que cette pandémie qui ne cesse de se propager dans le monde pèse de tout son poids sur la rentrée scolaire qui va avoir lieu dans quelques jours : certains profs s'inquiètent et ne cachent pas leurs craintes de voir cette pandémie grippale s'installer dans leurs classes et s'interrogent sur le rôle qui leur est assigné pour gérer cette grippe dont on annonce un avenir pas totalement prévisible !
Pendant cette réunion, les chefs des établissements, ayant déjà reçu des instructions de leurs directions régionales respectives d'essayer de dédramatiser la situation auprès des enseignants et leur ont communiqué les mesures prises et les plans mis en place par les autorités en cas d'apparition de cas de Grippe A parmi les élèves. Malgré cela, plusieurs profs interrogés sur cette question nous ont exprimé leurs craintes quant au fait qu'ils seront peut-être plus exposés que d'autres à cette grippe vu le milieu et les conditions de leur travail où les élèves forment un rassemblement considérable susceptible de favoriser la communication du virus.
M. A., prof dans un collège, rencontrée à l'issue de la réunion, n'était pas tout à fait rassurée : " Même si on essaie de minimiser les effets de cette grippe, les informations provenant des pays du monde nous révèlent que les écoles sont les lieux les plus vulnérables, étant donné la concentration quotidienne et permanente de centaines de personnes dans un même lieu. D'ailleurs, un communiqué de l'OMS diffusé récemment recommandait la fermeture des écoles en cas de pandémie comme la mesure la plus efficace pour éviter la propagation du virus parmi les élèves ! Il y a de quoi paniquer ! Mais la vigilance est de rigueur ! ". Sa collègue était sceptique quant à l'efficacité des mesures prises par les établissements en cas de pandémie, elle se posait maintes questions : " Dédramatiser, j'en conviens ! Sensibiliser les élèves aux risques de la grippe A et des gestes quotidiens à faire pour éviter d'être atteints ; tout cela est possible. Mais sommes-nous bien disposés, en tant que profs, à détecter l'élève atteint du virus au moment opportun et avant que d'autres élèves soient contaminés ? N'est-ce pas là le rôle des familles qui ne doivent pas envoyer leur enfant en cas de symptômes grippaux ? Et si jamais, la fermeture de l'école est décidée (ce qui n'est pas exclu par le ministère de tutelle) suite à un cas groupé d'élèves atteints (fixé à trois en une semaine et dans la même classe), quelle sera la période de cette fermeture et quelles sont les conditions de réouverture de l'école ? En cas d'une fermeture, courte ou prolongée, comment fera-t-on pour assurer la continuité pédagogique ? D'autre part, si l'on enregistre des absences massives chez les enseignants, n'y aura-t-il pas de perturbations sérieuses dans les cours ? Plusieurs questions restent en suspens ! Espérons que nous n'arriverons pas à ce stade ! "
Et si on fermait les écoles...
En effet, cette question soulevée par cette prof est pertinente : comment envisage-t-on la continuité pédagogique et la progression des cours en cas de fermeture de l'école ?
Dans ce cas, des cours de rattrape seront assurés. En revanche, en France, les profs sont tenus de fournir à leurs élèves les supports des cours et d'exercices par le biais d'Internet permettant ainsi un échange continu et interactif. Les élèves pourront ainsi suivre les différents cours et travaux qui seront mis en ligne sur le site de l'établissement en s'aidant des manuels scolaires utilisés en classe. De telles mesures sont possibles, vu que tous les établissements en France disposent d'un espace numérique de travail ou du moins d'un site Internet accessible à tous les élèves. Si le site de l'établissement est indisponible, et pour les élèves ne disposant pas d'accès à Internet, les travaux à faire à la maison sont remis aux élèves en même temps que l'avis de fermeture de la classe ou de l'établissement. Serons-nous amenés à opter pour la même procédure si jamais nous sommes obligés de fermer provisoirement certains établissements scolaires ? Verra-t-on Edunet (portail numérique de l'éducation en Tunisie) se transformer en pourvoyeur de cours pour pallier une fermeture éventuelle des écoles sinistréess afin d'assurer la continuité du cursus scolaire à distance ? Le recours à ce procédé serait envisageable, mais on aurait souhaité que chaque école dispose d'un site Internet accessible à tous les élèves à travers lequel profs, élèves et administrations pourraient se communiquer pédagogiquement en cas de propagation de la pandémie dans le milieu scolaire ! Actuellement, la majorité des établissements chez nous sont doté d'ordinateurs et sont reliés au réseau ADSL, mais ils ne disposent pas tous d'un site Internet, ce qui constitue un grand manque à combler. A l'ère numérique où nous sommes, chaque établissement doit avoir son propre site, comme il est d'usage depuis longtemps dans plusieurs pays du monde.
On ne sait à quel saint se vouer
Depuis son apparition, depuis des mois, cette grippe nous guette. Appelée d'abord porcine et ensuite mexicaine. Mais, comme pour ménager les susceptibilités, elle est devenue A/H1N1, appellation scientifique et neutre. Mais qui dit, qu'en fonction de son évolution, le H1N1ne deviendra pas un jour H2N2 ou H3N3 etc.? Quoique l'OMS affirme-t-elle être capable de suivre l'évolution de la pandémie en temps réel ? Il n'en demeure pas moins vrai que les nouvelles diffusées sur la propagation du virus sont loin d'être rassurantes. Plus on a des connaissances sur cette grippe, plus on s'inquiète ; même si les scientifiques l'assimilent à la grippe saisonnière qui est considérée comme plus meurtrière. A l'approche de la rentrée, qui aura lieu à la date convenue, parents, élèves et profs manifestent une certaine appréhension quant au sort qui leur est réservé dans les prochains jours si la pandémie gagne le milieu scolaire ! D'un côté, l'OMS crie au loup, en avertissant d'une menace sérieuse. D'un autre côté, on a tendance à ne pas trop dramatiser appelant tout simplement à la vigilance et à l'observation des conseils prodigués par les médias quant à la prévention contre cette pandémie. Le fait que malgré les 50 cas déclarés en Tunisie, il n'y ait eu aucun décès, cela est un facteur rassurant qui dénote jusqu'à présent d'une bonne gérance de la maladie de la part des autorités compétentes. Mais l'hypothèse que le virus puisse avoir des mutations inattendues avec l'arrivée de l'automne est à l'origine du désarroi qui gagne actuellement les parents, les élèves, les profs et les responsables de l'Education. A présent, tout le monde est sur le qui-vive, en espérant passer cette épreuve difficile avec le minimum de dégâts, et surtout en attendant avec impatience le vaccin miracle !


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