Les résultats de la sixième journée ne peuvent être de ceux qui provoquent la surprise. Si l'Espérance a fini par gagner à Sousse, ce ne fut que d'une courte tête après une rencontre qui n'a valu que par sa première mi-temps. Si l'A.S.Kasserine est parvenu à tenir en échec le CAB, c'est au prix d'une réaction qu'on pressentait quand même. Et si le C.S.Hammam-Lif a choisi Gafsa pour obtenir sa première victoire de la saison, c'est que sa nouvelle structure en hommes a trouvé une bien évidente défaillance de la part d'El Gawafel, le reste n'a été que logique où le fait de recevoir a joué un rôle prépondérant. Avouons, quand même, que la large victoire de l'E.S.Hammam-Sousse, nous laisse perplexes : Est-ce un réveil soudain des Hammamis ou une preuve supplémentaire que l'O.Béja est vraiment dans la crise. Pour que les Béjaois ne réussissent qu'un seul but en neuf heures de jeu, c'est qu'il y a problème. La victoire de l'E.S.H.S reste tout de même sous surveillance, malgré son ampleur. Elle a encore besoin d'être confirmée dans les semaines à venir. Le succès du Stade Tunisien sur l'U.S.Monastir est quant à lui une véritable confirmation du bien qu'on pensait du club du Bardo quatre victoires et un nul à l'extérieur en six rencontres, cela fait longtemps que le Stade Tunisien ne nous a pas offert. Il est désormais le cinquième grand. Sa façon de dominer les débats dimanche à El Menzah n'a pas laissé les observateurs indifférents, même si son adversaire souffrait, à l'évidence, d'un certain déséquilibre dans sa démarche depuis quelque temps. Courtes victoires pour le Club Africain et le C.S.Sfaxien, certes, mais victoire, quand même, en attendant que les Sfaxiens retrouvent leur sérénité et les Clubistes de Tunis un semblant d'efficacité plus réel que ce qu'on a vu jusque-là. L'essentiel pour ces deux supposés aux avant-postes est de ne pas perdre, pour le moment, le contact avec la tête du classement. Il est dommage, en tout cas, pour l'E.S.Zarzis et la J.S.K de passer ainsi à côté d'un exploit, à Tunis comme à Sfax, qui était à leur portée. Il est quand même légitime de se poser la question sur l'indigence offensive du Club Africain qui n'a réussi que quatre buts en six matches et du Club Sfaxien qui, après avoir réussi six buts lors de la première journée n'a obtenu que la moitié en cinq rencontres. Il n'y a aucune raison pour ne pas prendre au sérieux le soudain réveil du C.S.H.Lif. Même si on doit prendre en compte l'affaissement d'El Gawafel qui, plus grave, a concédé à cette occasion, sa première défaite chez-lui. Espérons pour lui que la dynamique positive que le C.S.H-Lif vient de déclencher, ne coïncidera pas avec une autre, négative des Gafsiens. Que peut-on dire du nul de Bizerte. Il serait insultant pour l'A.S.Kasserine de parler d'exploit passager. Car le CAB n'était pas dimanche en dessous de sa valeur nouvelle. Ce match va en tout cas donner à réfléchir aux deux équipes. Aux Bizertins que l'embellie risque de prendre fin et d'y prendre garde et aux Kasserinois, que tout est, donc, possible cette saison. Venons maintenant à ce sommet de Sousse. Il n'a pas accouché d'une souris certes, mais n'a vraiment valu que par sa première mi-temps. L'Espérance a mérité de gagner, mais on trouve qu'elle a joué avec le feu par moments. Avec plus d'audace, l'Etoile aurait pu sauver le nul. Encore un constat : Si certains éléments de base, à l'Espérance, n'ont pas répondu à l'attente des leurs, quelques joueurs à l'Etoile ont démontré leur insuffisance psychologique pour s'exprimer pleinement, tant cette rencontre a été soumise aux données de la rivalité passée et présente. En fin de compte, l'Espérance a obtenu ce qu'elle cherchait : la victoire, et l'Etoile a démenti qu'elle est actuellement à plusieurs crans en dessous de son adversaire.