Cette rencontre amicale avec la sélection saoudienne est d'abord la rencontre de la fraternité, et elle raffermit davantage les liens entre les deux pays. Nos amis Saoudiens, dont le football est hautement performant, n'ont pas usurpé leur victoire. Au-delà du résultat, précisons le encore une fois, ce fut la rencontre de la fraternité et de l'amitié. Sur la pelouse d'un stade du 7 Novembre à Radès quasiment vide, notre équipe nationale a laissé des plumes face à son homologue de l'Arabie Saoudite éliminée de fraîche date du Mondial 2010 en Afrique du Sud. Une défaite qui est venue conforter encore plus notre amertume après la pâle prestation de dimanche dernier face au Kenya en dépit de la victoire qui a permis à la sélection nationale de garder ses deux points d'avance sur le Nigeria. En fait qu'elle aura été l'utilité de jouer un match amical face à un sparring-partner dont le football ne s'apparente en aucune manière avec celui du Mozambique notre adversaire du 14 novembre prochain ? Un sparring-partner qui a déplacé un effectif privé des joueurs d'Al Ittihad et encore mal remis d'une élimination devant le... Bahreïn. Jeu stéréotypé Le 14 octobre était une journée FIFA. Toutefois est-on obligé de disputer un match au terme duquel le staff technique n'aura tiré aucun enseignement utile. Car nous avons vu, à part quelques exceptions, des joueurs visiblement démobilisés développant un football quelconque avec pour résultat un jeu stéréotypé et une absence quasi-totale de véritables opportunités de marquer. Tout comme l'Arabie Saoudite, plus même notre sélection représentative était inédite ou presque, notamment en première mi-temps. Seul parmi le onze rentrant Ammar Jmel a disputé le match de dimanche dernier. Il gardait apparemment les séquelles de la fatigue engendrée trois jours auparavant. Aussi, sa responsabilité est-elle partagée avec Kasraoui sur le but de Chomrani à peine deux minutes après le coup d'envoi. Un but qui n'a pu être remonté dans les 88 minutes qui suivirent. D'ailleurs l'équipe de Tunisie aurait été incapable de marquer en continuant à jouer de la sorte pendant 90 minutes supplémentaires. Pour la simple raison que le cœur n'y était pas. Des satisfactions rares Il faut reconnaître que la vue de gradins quasiment déserts, décourage les meilleures volontés. La preuve, les six changements apportés au cours de la seconde période de jeu n'ont rien donné. D'accord, la qualité du jeu tunisien est monté d'un cran mais sans constituer une menace pour les défenseurs saoudiens. Et quand une équipe évolue sans âme, on ne peut exiger d'elle plus qu'elle en a donné. Pourtant, les rentrées de Tayder, Korbi, Jemaâ, Zitouni et plus tard de Souissi auraient dû pousser le reste de l'équipe à mieux s'investir dans le match. En vain car excepté Korbi et à un degré moindre Zitouni, le plus recherché par ces remplacements est resté sans résultat. Quelques rares satisfactions quand même. Elles concernent notamment deux joueurs qui ont démontré qu'ils avaient largement leurs places face au Kenya. M'rabet qui a couvert un terrain considérable tout en étant d'un apport précieux pour les joueurs axiaux de la défense et Dhaouadi, une véritable machine à centrer outre ses courses, sa vitesse et ses dribles souvent réussis.