Le protagoniste dans cette affaire est un jeune homme féru de voitures anciennes, mais qui a sa façon à lui de se les procurer, sinon gratuitement, en tous les cas au moindre coût. Une de ces voitures lui tapa à l'œil et il n'a pas attendu de contacter son propriétaire pour lui demander si elle était à vendre et s'il pouvait, si c'était le cas, lui faire un prix.` Il préféra user de la méthode magique : " cinq plus trois ", plus rapide et surtout moins onéreuse. Mais il devait auparavant essayer le véhicule avant de le prendre. Il fallait avoir les clés pour le faire démarrer. Tâche difficile, diriez-vous ? Aucunement pour ce jeune homme résolu à " l'acquérir " par tous les moyens. Il alla voir un ami serrurier qui lui procura les clés appropriées pour cette marque de voiture. Et ce fut de cette façon qu'il parvint à avoir sa voiture de rêve. Peu importait les moyens par lesquels il l'avait acquise. Il était tout content et il alla dare-dare voir un autre ami tôlier pour lui demander de donner un coup de pinceau à cette voiture, question de la maquiller et lui donner une autre couleur. Le tôlier en question refusa d'entreprendre lui-même cette tâche, mais consentit à donner les produits de peinture au jeune homme qui décida de s'en occuper personnellement. Entre temps, le propriétaire de la voiture constatant la disparition de son bien, s'empressa de porter plainte contre inconnu. Les agents de la brigade criminelle qui devait enquêter à ce sujet, finirent par mettre la main sur le jeune homme qui se trouvait dans la voiture, déclarée volée. Il ne put que reconnaître son forfait, déclarant qu'il était tellement féru de voitures anciennes, qu'il ne mesura pas la portée de son acte. Le serrurier ainsi que le tôlier ont été également arrêtés. Le procureur de la République inculpa le jeune homme de vol qualifié. Quant au tôlier et au serrurier, ils furent inculpés de complicité. Ils déclarèrent qu'ils n'étaient pas au courant de l'origine suspecte de la voiture et avaient cru que le jeune homme l'avait légalement acquise. Leur avocat les soutenant, plaida l'absence la preuve de complicité, et sollicita l'acquittement. Quant à l'avocat de l'auteur principal, il ne put que solliciter les circonstances atténuantes, étant donné le jeune âge de son client et l'absence d'antécédents judiciaires.