Mohamed Ali est un jeune technicien diplômé dans la réparation des réfrigérateurs et l'installation des climatiseurs. Travaillant dans une grosse boite de la place, son planning est des plus stricts et réguliers. En rentrant de la capitale après une dure journée de labeur, il a pris immuablement l'habitude de bifurquer par le rond point à Hammam-Lif dans le dessein de décompresser en discutant avec les copains sur la terrasse d'un café autour de quelques boissons fraîches et de l'inévitable chicha. A 21h tapantes, fin de la récréation et retour à son domicile Rue de Tanger où il habite seul. Un rite réglé comme du papier à musique et toujours scrupuleusement suivi qu'il vente ou qu'il pleuve. Seulement ce vendredi, se ressentant d'un malaise subi, il décida d'écourter sa séance avec les amis et de rentrer plutôt. Bien lui en prit ,car des malfrats forts de l'habitude rigoureuse du jeune homme de ne regagner ses pénates qu'à 21h, firent une descente chez lui tout en lui enjoignant une tierce personne pour épier ses mouvements. Avertis en catastrophe par leur taupe, ils quittèrent précipitamment le domicile laissant sur place tout le butin qu'ils ont pris soin d'amasser dans le couloir mais emmenant quand même une imprimante histoire de ne pas rentrer bredouille. Dans leur précipitation, ils épargnèrent un ordinateur portable, une sacoche contenant un matériel de réparation très cher, des appareils électroniques et surtout une grosse somme d'argent traînant sur une table au premier étage qu'ils n'ont pas eu matériellement le temps de visiter. Faut-il signaler qu'ils ont eu accès à la maison sans effraction ce qui laisse présager qu'une tierce personne, les doubles des clés.