L'affiche était de prestige et, faisait saliver pas mal d'amateurs du ballon rond. Le duel des deux dauphins ne manquait pas de piment. Le Stade Tunisien veut figurer cette saison dans le peloton de tête et devenir comme à la belle époque, un concurrent régulier aux podiums. Le Club Africain, lui, n'a jamais caché ses ambitions, et le sacre final est toujours son objectif déclaré. On s'attendait à mieux des deux équipes, on subodorait des buts comme au bon veux temps, mais finalement la montagne avait accouché d'une souris. Si le Club Africain, avec toute la débauche d'énergie qu'il a exprimée, n'est pas arrivé à faire sauter le verrou de la défense stadiste, il ne doit s'en prendre qu'à lui-même. On dit souvent que les grands joueurs répondent toujours présent lors des grands rendez vous. A l'exception de Dhaouadi presque à égal à sa réputation, personne n'a émergé du lot. Les bijoux de centres qu'il a adressés à ses camarades n'ont pas été bien exploités. Traoré a été bon au milieu ou comme soutien, mais arrivé dans la surface adverse, il est cramé. Akrout, malgré toute son envie de bien faire, est passé à côté mis à part un ballon de tête détourné sur la transversale. C'est à se demander même, si un joueur comme lui n'est utile que dans un système de jeu basé uniquement sur les contres. Plus les espaces sont réduits, moins il s'exprime. Son compteur qui n'affiche qu'un seul but le prouve. La première mi-temps aura été fade, mais la deuxième a été plus animée. L'incorporation du Camerounais Alexis a permis à ses camarades de prendre le jeu en mains pour ne plus le lâcher, malgré quelques velléités timides des Stadistes. Les « Rouge et Blanc »ont multiplié les offensives sans être récompensés. Ayant plus de carburant dans leur réservoir, ils ont par moments asphyxié leurs rivaux, comme en témoignent ces deux transversales, mais le tableau d'affichage restait invariable. Arrivés au temps additionnel, certains clubistes voulaient bien fredonner le refrain cher à Claude François, 'Comme d'habitude', mais, leurs joueurs, malgré toute leur bonne volonté, n'ont pas trouvé la clé ! Le score devait en rester là. Conséquence de cette pénurie comptable, le Club Africain, voit l'Espérance se détacher.
ET Fort Apache n'a pas sauté ! On dit que les gardiens de but ont le même droit que les grands attaquants à faire basculer des matc s de haut niveau. A l'exception d'une sortie hasardeuse et d'un curieux lâcher de ballon qui n'a pas été bien exploité par Dhaouadi dont le tir a été repoussé sur la ligne par un pied stadiste, Rami Jeridi a été parfait ; quand sa surface vit des moment chauds, il est toujours là à faire le pompier. En état de grâce, il a détourné en deuxième mi-temps, deux balles sur la transversale, que tout le monde voyaient au fond du sac. Il faut reconnaitre aussi que les quatre défenseurs de la ligne qui le devance, avaient mis le barbelé devant leur cage. Charni qui n'est pas porté dans le cœur des stadistes est à créditer d'une prestation honnête. R'houma, est tout simplement en train d'affirmer à tous, qu'il sera, dans peu de temps, l'un des meilleurs à ce poste, le flanc gauche. L'axe, formé par Hosni et Yeken, a été quasiment impérial. Au milieu, seul Tej a été remarquable, mais il devra se défaire de certains déchets, et aussi, avoir un meilleur comportement vis-à-vis de ses adversaires. A chaque match, il est auteur d'une petite matière à commenter. La petite brouille avec Amri était inutile. Ce garçon a beaucoup de qualités, mais tant qu'il ne grandira pas dans son mental, il ne pourra pas percer ! Pour le reste il n'y a rien à signaler, que ce que l'on connait déjà. Les autres joueurs titularisés ou même ceux qui ont été enrôlés en cours du match, en vue de rafraîchir le jeu, n'ont pas été à la hauteur, excepté Mohamed Jedidi, seule valeur sûre. Ce n'est sûrement pas avec ces acabits, qu'on ose prôner qu'on vise le sacre. Pour gagner, il faut marquer, et, pour marquer, il faut joueur offensivement. Avant-hier, la défense clubiste, avait vécu une après midi des plus tranquilles. Les responsables stadistes savent ce qu'ils ont à faire lors du mercato dit de réparation. On ne pourra jamais tenir toute une saison sur son organisation sur le terrain, il faut bien plus ! Quoi qu'il en soit, le stade de Radès a vécu dans l'ensemble, une bonne après midi de football, même si les clubistes devaient se réveiller hier dimanche un sacré mal de tête, d'avoir laissé filer une victoire qui était nettement à leur portée. Le championnat, est il en train de choisir son maître ? Difficile à dire, car le chemin est encore long, pour tous!