Un problème épineux a marqué le séjour de l'équipe nationale de handball en France puis en Hongrie. Il continuera d'ailleurs à l'être jusqu'à la veille de la CAN 2010 en Egypte. Il a trait à la participation de nos joueurs évoluant dans le championnat français. A quoi joue la Confédération africaine ? Cette participation ne posait pas de problèmes dans le passé car la compétition européenne inter-nations coïncidait avec les dates retenues par la C.A.Handball pour le déroulement de la CAN. Or, la situation est tout autre après que l'instance africaine ait pris la curieuse décision de renvoyer l'édition de 2010 à la seconde quinzaine du mois de février sous prétexte que les dates initialement retenues coïncident avec la CAN 2010 de football qui se déroule en Angola. Allez chercher le lien entre CAN de handball et CAN de football. Toujours est-il que les raisons qui ont entraîné semblable renvoi sont connues des milieux du handball en Afrique et même ailleurs. C'est qu'il y a une partie concurrente qui ne tient en aucun cas à ce que la sélection nationale se présente en Egypte avec ses joueurs évoluant en France ou même quelques uns d'entre eux
Respecter les règlements de la FIH La confédération africaine de handball présente les choses autrement nous renvoyant à un article des règlements de la fédération internationale de handball qui oblige les clubs disposant de joueurs étrangers à les libérer, à la demande de leurs fédérations respectives, quinze jours avant le coup d'envoi d'une compétition aussi importante qu'un championnat continental. Toujours faut-il que ces mêmes clubs respectent le contenu de cet article, ce qui ne semble pas être le cas pour les équipes françaises particulièrement Montpellier dont l'entraîneur mène une campagne auprès de ses collègues entraîneurs en France pour faire front contre la participation de nos joueurs qui évoluent dans six équipes de l'hexagone. Omettant que l'équipe de Montpellier a été souvent à l'origine directe ou indirecte de nos échecs sur le plan international et officiel suite aux blessures de Mgaïez, Tej, Hamed, Hmam, Mganem, blessures contactées justement dans le championnat français. Et c'est justement pour contrecarrer cette campagne de refus que la fédération tunisienne de Handball est mobilisée pour aboutir à faire respecter les règlements de la fédération internationale à défaut de maintenir à ses dates habituelles le déroulement de la CAN 2010.
Pas de solution en vue Pendant le séjour à Créteil, Ridha Manaï le vice-président de la FTHB a eu une longe discussion avec les joueurs concernés entouré du sélectionneur national Alain Portes et de son assistant Jelal Ben Khaled. Chaque partie a présenté sa version de la situation. Résultat : il faut faire encore plus pour déboucher sur une solution en mesure de satisfaire les uns et les autres mais la partie est loin d'être gagnée... Raison pour laquelle, on va essayer de provoquer dans les meilleurs délais une réunion avec les parties concernées en France. ÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜ Heykel Mganem : "Rien ne vaut la concertation "En ce qui me concerne, il me semble qu'il n'y aura pas de problèmes dans la mesure où j'ai à faire à des responsables compréhensifs d'autant plus que mon équipe Saint Raphael n'a pas d'engagement sur le plan compétition européenne. Pour ce qui est du reste de mes coéquipiers, je suis mieux placé que quiconque pour dire qu'ils placent l'intérêt national en premier. Pour preuve, ils sont tous là (NDLR en France et en Hongrie) pour un tournoi amical. Maintenant, il faut reconnaître qu'ils ont à faire à leurs responsables dont les équipes disputent au même moment le championnat de France et pour certains comme Montpellier le championnat d'Europe. Lesquels responsables et entraîneurs ont un fort besoin de la totalité de leur effectif. Et même s'ils consentent à les libérer, le risque de blessures est possible. C'est pour dire que nos joueurs se trouvent entre le marteau et l'enclume. Soit ne pas répondre à la convocation du staff technique tunisien et passer pour des non patriotes, soit répondre positivement avec la crainte de se voir écarter du groupe à leur retour en France ou encore le non-renouvellement de leurs contrats. Le mieux à faire serait de discuter de vive voix avec ces mêmes responsables pour trouver une solution au problème et c'est à notre fédération de le faire dès à présent." ÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜ Wissam Hmam : "Entre le marteau et l'enclume" "J'ai un devoir et même des devoirs envers mon pays, j'ai également un devoir envers mon club avec lequel je suis lié jusqu'en 2013. Mon club joue les premiers rôles dans la compétition française comme dans le championnat d'Europe, où il nous reste deux matches importants à disputer avec pour objectif de terminer à la première place de notre groupe. Un classement important pour le reste de notre parcours. Comme je suis une pièce maîtresse de l'équipe de Montpellier et je le dis en toute modestie, je ne vois pas comment répondre aux responsables s'ils décident de ne pas me libérer pour le championnat d'Afrique. Je suis donc entre le marteau et l'enclume. Le mieux pour moi serait de venir dialoguer avec l'entraîneur de l'équipe, le seul à décider dans les cas semblables". ÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜ Anouar Ayed : "Priorité à l'équipe nationale" "Je ne me vois pas loin de mes camarades et de l'équipe nationale lors de sa préparation pour la prochaine CAN et encore moins en Egypte. Ma décision est prise depuis longtemps, la priorité va à l'équipe tunisienne. Je pense même qu'une décision pareille me fera gagner encore plus de respect de la part des responsables de mon club en France". ÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜ Wissam Bousnina : "Je n'ai pas encore décidé" "Difficile de prendre une décision d'autant plus que je suis en fin de contrat et que j'aspire à sa reconduction. Je me trouve comme dans un engrenage. Faire un choix n'est pas pour aujourd'hui. Je vais en discuter avec les responsables et l'entraîneur du club et c'est à partir de là que je déciderais à opter pour la solution qui me conviendra le mieux à mes intérêts.