Il a été condamné à 20 ans de prison par contumace pour avoir tenté de violer une fille. Cette condamnation lui a été infligée vu qu'il était considéré par les autorités judiciaires comme étant en fuite. Seulement le bonhomme était dans une des régions de l'intérieur du pays. Il travaillait . Il n'était pas du tout avisé de cette condamnation jusqu'au jour où, venu rendre visite à son ami, a été informé du cas. Sans perdre de temps, il a chargé un avocat pour faire opposition sur le jugement. Il s'est donc présenté au poste de police pour s'expliquer. Il est accusé d'avoir tenté de violer sous la menace une fille dont l'âge ne dépasse pas les 20 ans. Il a complètement nié les faits qui lui sont reprochés. Selon le rapport d'enquête, l'inculpé partageait un logement avec un ami prénommé Faouzi. Ce dernier est fiancé à une jeune fille qui venait lui rendre visite de temps en temps. Le jour des faits, Faouzi , suite à une dispute avec elle décida de s'éclipser et de ne plus la voir . Il voulait rompre tout contact avec elle. Il en a parlé à son ami et lui a donné des détails sur les failles qu'il a trouvées chez sa fiancée et les raisons qui l'ont poussé à prendre cette décision. Alors qu'ils étaient en train de bavarder, la fille sonna à la porte et se présenta au domicile pour voir son fiancé, ce dernier a chargé son colocataire de la chasser. Dès qu'il a ouvert la porte, il a trouvé la fiancée dans un état hystérique, insultant et blasphémant. Il a essayé en un premier temps de la calmer. Il n'a pas réussi d'autant plus que la fille tenait à accéder à l'intérieur du domicile. L'inculpé l'a retenue et l'a empêchée d'entrer en lui expliquant que son fiancé est absent. Cela n'a servi à rien puisqu'elle insistait pour entrer. Devant cette attitude, il l'a poussée énergiquement à l'extérieur de la maison et l'a menacé du pire si jamais elle essayerait de remettre les pieds chez lui. C'est au moment où il était en pleine action avec la fille que le fiancé Faouzi ayant écouté ce qui venait de se produire est sorti devant la porte pour demander à sa fiancée de déguerpir. Devant son refus , et surtout devant son agressivité verbale , il lui a asséné des coups de poing. A ce moment l'inculpé est intervenu pour les séparer. Il a empêché son ami et l'a retenu contre toute agression qui pourrait avoir une suite néfaste. Humiliée, agressée la fille s'est présentée au poste de police , elle a déposé plainte non à l'encontre de son fiancé mais à l'encontre de celui qui l'a chassée, à savoir l'ami de son fiancé, en déclarant qu'elle a été victime d'une tentative de viol de sa part de ce dernier. Ainsi donc, l'affaire a été traitée une première fois par la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis qui a condamné l'inculpé à la peine indiquée. Suite à l'opposition, il vient d'être traduit de nouveau devant la même chambre. Tout le long de l'interrogatoire, il n'a fait que clamer son innocence en expliquant au juge les détails de cette affaire, et qu'il n'a jamais été question ni de près , ni de loin à vouloir porter atteinte à la dignité de la fille. Au contraire il a essayé de la soustraire des griffes de son ami qui voulait la corriger brutalement. L' avocat a plaidé l'innocence de son client en déclarant que ce dernier a agi en véritable gentleman en séparant d'abord les deux fiancés d'une dispute et d'une bagarre . Aussi et afin de raisonner la fille et l'éloigner, il l'a peut-être poussée sans s'en rendre compte. Si la cour considère cela comme étant une agression elle ne peut être que minime n'ayant pas laissé de séquelles. Il a présenté au juge un écrit de la part de la plaignante en vertu duquel elle retira sa plainte. Après délibérations, la cour a infirmé la décision de première instance, en acquittant l'accusé en ce qui concernait le viol. Elle condamna toutefois, à 100 Dinars d'amende pour injures graves et propos outranciers.