Le Temps-Agences - Le ministère public a requis la peine de mort contre le cousin de Saddam Hussein, Ali Hassan Al Madjid, dit "Ali le Chimique", dans le cadre du procès intenté pour génocide contre la minorité kurde à la fin des années 1980. "Ali le Chimique" et cinq autres dirigeants de l'ancien parti Baâth au comparaissent pour leur rôle dans l'offensive "Anfal" ("Dépouilles de guerre") lancée par le régime déchu contre les Kurdes. "Nous réclamons la peine capitale pour l'ensemble des accusés (...) à l'exception de Taher Al Ani, pour lequel nous demandons la remise en liberté faute de preuves suffisantes", a indiqué à Reuters le procureur, Munkith Al Faroon. Ani présidait la commission des Affaires du Nord et était gouverneur de la province de Mossoul. Les six coaccusés sont tous inculpés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Le cousin de Saddam Hussein est, en outre, poursuivi pour génocide. Madjid, surnommé "Ali le Chimique" en raison de sa propension à utiliser les armements chimiques contre les adversaires du régime, avait reconnu lors du procès avoir ordonné à l'armée d'exécuter tous les Kurdes qui ignoreraient l'ordre d'évacuation de leurs villages. Il avait ajouté n'avoir aucun état d'âme à ce propos. Pour les coaccusés, l'opération "Anfal" poursuivait des objectifs légitimes, les maquisards kurdes ayant pris le parti de l'Iran voisin lors de la dernière phase de la guerre Iran-Irak (1980-1988).